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27/11/2023 18:51

DIJON : Exercice attentat au stade Gaston Gérard le mardi 28 novembre

Près de 600 professionnels seront mobilisés pour simuler une attaque terroriste aux abords et à l'intérieur du stade afin de tester notamment la réaction des forces de sécurité intérieure, de la sécurité civile et des médecins.
Rappel : Le stationnement et la circulation seront restreints autour du stade.
Le stade Gaston Gérard sera le cadre d'un exercice de sécurité civile simulant une attaque terroriste provoquant une tuerie de masse, le mardi 28 novembre 2023 de 13 heures à 17 heures.

Policiers, équipe d'intervention de la gendarmerie, sapeurs-pompiers, urgentistes, médecins... 600 professionnels seront mobilisées sous l'égide de la préfecture de la Côte-d'Or.

Par sa nature et son ampleur, l'exercice aura un effet important sur la circulation autour du stade Gaston Gérard et du CHU Dijon Bourgogne.

Dernier exercice au Zénith en 2017


Ce mardi 21 novembre 2023, le sous-préfet Olivier Gerstlé, directeur de cabinet du préfet de la Côte-d'Or, a présenté les grandes lignes de l'exercice entouré des représentants des différents composantes amenées à intervenir.

Dans le cadre du schéma national d'intervention, consécutif aux attentats de 2015, le ministère de l'Intérieur demande effectivement aux préfectures d'organiser des exercices simulant une attaque terroriste afin de tester la coordination des forces de sécurité intérieure, de la sécurité civile et des hôpitaux.

À Dijon, la dernière simulation remonte à 2017 ; elle avait eu lieu au Zénith. Début 2023, le préfet de la Côte-d'Or a décidé de renouveler l'exercice en choisissant cette fois une enceinte sportive dans la perspective de la tenue en France des Jeux olympiques de Paris 2024.

«Un contexte de menace terroriste élevée»


L'exercice testera le dispositif d'Organisation de la réponse de sécurité civile «nombreuses victimes-acte de terrorisme» (ORSEC Novi) ainsi que les dispositions spécifiques au stade Gaston Gérard.

«Cet exercice intervient dans un contexte de menace terroriste élevée et à l'approche de grands événements qui concerneront le départements dans les prochains mois», a expliqué Olivier Gerstlé en référence au relais de la Flamme olympique, aux étapes du Tour de France et au Congrès mondial de l'Organisation de la vigne et du vin.

Simuler un périple meurtrier de terroristes à l'intérieur du stade


Seules les grandes lignes du scénario sont diffusées aux participant : explosion au niveau de la billetterie du stade au moment d'une rencontre sportive et périple meurtrier à l'intérieur du stade par plusieurs terroristes, augmenté d'une prise d'otages nécessitant l'intervention du GIGN.

Près de 600 intervenants seront mobilisés dont 73 «victimes» incarnés par les étudiants en soins infirmiers à même de restituer convenablement leurs blessures. En nombre inconnu, les «terroristes» seront joués par des policiers.

Intervention du GIGN de Dijon


«On va tester notre chaîne d'alerte et l'activation des structures de commandement pour vérifier la capacité à faire circuler rapidement l'information», a précisé le représentant de la préfecture.

Cela implique d'évaluer l'action des services de secours et la coordination entre les forces de sécurité intérieure : la police, la gendarmerie, les forces militaires de Sentinelle et la police municipale de Dijon.

Plus proche force d'intervention, l'antenne de Dijon du GIGN a été retenue quand l'antenne du RAID est, elle, implantée à Lyon.

Enquête de la police judiciaire


La gestion de l'événement sera également scrutée : transmission de l'information, communication de crise et alerte aux passants du secteur avec un SMS du dispositif FR-Alert en direction des téléphones mobiles. Par ailleurs, la Ville de Dijon mettra en œuvre son propre dispositif d'appel de téléphones filaires.

La police judiciaire sera partie prenante de l'exercice pour mener une enquête sous l'autorité du procureur de la République. «Les forces de sécurité intérieure doivent intervenir pour mettre hors d'état de nuire les terroristes, les forces de secours doivent intervenir pour secourir les victimes sans se mettre en danger et tout cela doit se faire en touchant le moins possible au théâtre d'opération», a insisté Olivier Gerstlé.

Maintien parallèlement des capacités des services de secours et d'urgence


Du côté des sapeurs-pompiers ainsi que des médecins et urgentistes du CHU Dijon Bourgogne, on assure que les secours et la prise en charge habituelle de la population ne sera pas affecté par l'exercice.

Pour la première fois, le CHU Dijon Bourgogne jouera «une prise en charge simulée en réanimation et jusqu'au bloc opératoire», a signalé Florent Cavalier, secrétaire général du CHU Dijon Bourgogne.

L'établissement de santé dijonnais testera son plan blanc. Il pourra éventuellement simuler le transport de patients en direction d'hôpitaux de Nancy, Lyon ou Paris.

«Le but est d'être au plus proche de la réalité», a pointé le Docteur Pascal Incagnoli, chef du service de médecine d'urgence du CHU Dijon Bourgogne.

La décision de simuler le transport de patients par des moyens routiers ou par hélicoptère appartiendra au directeur médical de crise.

Autre aspect rare, les sapeurs-pompiers interviendront sous la direction de la police nationale.

Deux réunions de retour d'expérience seront organisées ensuite : une le soir même de l'exercice et une autre un mois plus tard.

Des conséquences sur le réseau Divia


Concernant la population, des restrictions de stationnement seront mises en œuvre dès 8 heures et des restrictions de circulation dès 12 heures 45 (voir ci-dessous). À noter que le boulevard Trimolet sera fermé y compris pour les piétons et cyclistes afin d'éviter les attroupements.

Les Lianes 3, 8 et la ligne Corol seront déviées.

Le tramway fonctionnera mais ne desservira pas la station Parc des sports et circulera à vitesse réduite aux abords du stade jusqu'à 20 heures. La station CHU restera ouverte.

Jean-Christophe Tardivon

Les acteurs de la sécurité civile se testent au cours d'un exercice attentat à Dijon


Communiqué de la préfecture de la Côte-d'Or du 21 novembre 2023 :

Présentation de l’exercice de sécurité civile « Attentat - Tuerie de masse » du 28 novembre 2023 au stade Gaston Gérard de Dijon

La préfecture organise un exercice de sécurité civile « Attentat - Tuerie de masse » le 28 novembre 2023 de 13H à 17H au stade Gaston Gérard de Dijon.

LE CONTEXTE ET LE SCENARIO DE L’EXERCICE

Dans un contexte de menace terroriste très élevée, et à l’approche de grands événements qui concerneront le département ces prochains mois (relai de la flamme olympique et paralympique, Tour de France), les forces d’intervention doivent être en capacité de faire face rapidement avec leurs propres moyens à tous types d’événements et disposer d’un haut niveau de préparation et de coordination pour intervenir.

Cet exercice de simulation permettra de tester :
- le dispositif ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) « nombreuses victimes – acte de terrorisme » mis en œuvre par le préfet, sur proposition du Commandement des Opérations de Police et de gendarmerie ou du Commandement des Opérations de Secours, dans une situation relevant d'actes de terrorisme impliquant un grand nombre de victimes constaté et/ou prévisible, réparties sur un ou plusieurs sites ;
- les dispositions spécifiques du plan ORSEC «Stade Gaston Gérard » dans le cas d’un événement majeur.

Le thème retenu pour cet exercice est celui d'une explosion au niveau de la billetterie du stade Gaston Gérard à l'occasion d'une rencontre sportive, suivie d'un périple meurtrier par plusieurs terroristes dans l'enceinte du stade.

Une prise d'otage au niveau des loges nécessitera notamment l'intervention des services spécialisés (GIGN).

LES OBJECTIFS DE L'EXERCICE

L’exercice doit permettre de :
1- Tester la chaîne d'alerte, l'activation et le fonctionnement des structures de commandement (centre opérationnel départemental en préfecture et poste de commandement opérationnel sur le terrain)
2 - Tester la coordination des forces de l'ordre (police nationale et municipale, gendarmerie nationale dont GIGN, délégation militaire départementale et militaires de l'opération Sentinelle) et de façon plus générale la coordination inter-services
3 - Tester la gestion de l'évènement (la transmission et la remontée de l'information, la communication de crise et l’alerte des populations...)
4 - Tester l'action des services de secours (l'extraction des blessés, l’activation du plan Blanc, le déclenchement de la la Cellule d'urgence médico-psychologique...)
5- Tester le volet judiciaire (enquête, partage d’informations entre le parquet et la préfecture...)

SERVICES MOBILISÉS

Cet exercice d'ampleur mobilisera environ 600 personnes (dont 73 plastrons) et fera intervenir les acteurs suivants : la préfecture, la ville de Dijon (police municipale notamment), Dijon Métropole, le parquet de Dijon, la police nationale, la police judiciaire, la gendarmerie nationale (GGD21 et antenne GIGN), le service départemental d'incendie et de secours, la délégation militaire départementale et des militaires de l'opération Sentinelle, le CHU et le Campus Paramédical, le SAMU et la cellule d'urgence médico-psychologique, l'agence régionale de santé Bourgogne Franche-Comté, la direction départementale des territoires, Divia et Kéolis, ainsi que plusieurs associations de sécurité civile (FFSS21, ADPC21 et la Croix Rouge française 21)

MESURES RELATIVES AU STATIONNEMENT ET A LA CIRCULATION DURANT L'EXERCICE

Il est vivement conseillé aux habitants d’éviter le secteur du stade Gaston Gérard le 28 novembre 2023 après-midi. Des mesures de restriction de stationnement seront mises en place dès 8h le matin, et des restrictions de circulation pour les véhicules seront en place à compter de 12h45 et jusqu’à la fin de l’exercice.

Dans le détail, les mesures prises seront les suivantes :
- La circulation de tous véhicules, autres que ceux liés à l'exercice, sera interdite par arrêté municipal dans les voies suivantes :
- boulevard Paul Doumer, entre la rue Victor Schoelcher et la rue Claude Bouchu, dans ce sens,
- boulevard Paul Doumer, entre la rue Claude Bouchu et la place Gaston Gérard
- rue de Montmuzard, entre la rue Claude Bouchu et la place Gaston Gérard
- rue Dom Edmond Martène
- rue François de la Cuisine
- boulevard Trimolet, entre la place Gaston Gérard et la place Général Ruffey
- boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny, entre la place Général Ruffey et la rue du stade
- boulevard Jeanne d'Arc, entre la rue Sully et la place Général Ruffey, dans ce sens.

- Le stationnement de tous véhicules, autre que ceux liés à l'exercice, seront interdits par arrêté municipal dans les voies suivantes :
- boulevard Paul Doumer, des deux côtés, entre la place Victor Schoelcher et la place Gaston Gérard,
- rue de Montmuzard, au droit du numéro 33, sur 20 places de stationnement,
- boulevard Trimolet, sur tout le parking de la patinoire

Par ailleurs, concernant les transports en commun, plusieurs lignes de bus seront déviées (lignes 3, 8 et COROL).

La circulation du tramway ne sera pas interrompue mais celui-ci roulera à vitesse réduite le long du boulevard Trimolet. La station de tramway située place Général Ruffey sera fermée mais la station "CHU" restera ouverte.

LE RECOURS AU DISPOSITIF D'ALERTE A LA POPULATION "FR ALERT" EN MODE EXERCICE

Le dispositif FR-Alert sera une nouvelle fois testé au cours de cet exercice. FR Alert est un outil d’alerte et d’information des populations qui permet à la préfecture d’envoyer un message sonore aux téléphones portables des personnes qui se trouveraient dans le périmètre d’alerte.

Le 28 novembre, cette application sera testée en mode « exercice ». Par conséquent, pour recevoir le message sous forme de notification ou de SMS selon la génération des appareils mobiles, les téléphones portables doivent être :
- sous couverture réseau ;
- non éteints ;
- mode avion désactivé ;
- mis à jour ;
- avec des paramètres autorisant le mode exercice de FR-Alert (certaines marques ou utilisateurs désactivent par défaut ce mode).