Outil de citoyenneté, le futur Conseil de jeunes devrait être installé «avant l'été». «Je souhaite qu’il puisse incarner cet universalisme républicain qu’il nous faut chérir comme notre bien le plus précieux», a déclaré le maire de Dijon, ce vendredi 12 janvier.
Lors de ses vœux pour l'année 2024, ce vendredi 12 janvier, François Rebsamen (PS, FP), maire de Dijon et président de Dijon Métropole, a annoncé la création d'un «conseil de jeunes».
Le socialiste a inscrit cette annonce dans le droit fil d'un devoir de mémoire à entretenir doublé d'une vigilance à maintenir afin de préserver la démocratie et la laïcité notamment.
Du «poids de l'histoire» au «souffle de l'avenir»
Peu avant la conclusion de son propos, après 50 minutes de discours, François Rebsamen a rappelé le parcours d'Henri Mosson, résistant-déporté durant la Seconde Guerre mondiale récemment décoré des insignes d'officier de la Légion d'honneur (
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«Si Henri Mosson porte le poids de l'histoire, il porte aussi toute la lumière de la Résistance, et à ce titre incarne l'espoir, la force de l’action et du courage», a-t-il déclaré. «Notre devoir de mémoire doit donc se prolonger aujourd'hui en un devoir de vigilance.»
Le maire a enchaîné directement en saluant les jeunes du Conseil municipal des enfants de Dijon devant lui, installés dans les tout premiers rangs du Zénith et chaleureusement applaudis par toute l'assemblée. Ces écoliers sont vus comme «le souffle de l'avenir» et «les gardiens de notre histoire».
«Soyons ensemble les gardiens vigilants de la démocratie et de la laïcité»
«C'est à nous que revient la responsabilité de vous apprendre à connaître l’histoire, à promouvoir l'humanisme, le respect de l'autre. Si notre vigilance faiblit, les horreurs du passé peuvent se répéter», a poursuivi François Rebsamen pour conserver la gravité du propos.
Et de citer le pasteur américain et militant non-violent Martin Luther King : «Nos vies commencent à finir le jour où nous devenons silencieux à propos des choses qui comptent».
Le maire s'est adressé alors directement aux jeunes : «soyons ensemble les gardiens vigilants de la démocratie et de la laïcité. Impliquez-vous dans le processus politique qui viendra, informez-vous, questionnez, et surtout, n'ayez pas peur de faire entendre votre voix».
Création d'un Conseil de jeunes «avant l'été»
«En 2024, je m’y suis engagé, nous allons créer à Dijon un Conseil de jeunes, du collège au lycée, pour prolonger notre Conseil municipal des enfants. J’en lance le premier appel ce soir. Il sera en place avant l’été», a annoncé François Rebsamen.
«Ce conseil de jeunes, je souhaite qu’il puisse incarner cet universalisme républicain qu’il nous faut chérir comme notre bien le plus précieux. Car que deviendrons-nous si nous ne réussissons pas à renforcer la tolérance, l’écoute, le respect, à considérer la diversité culturelle et la fraternité comme des valeurs de la plus haute importance ? Jaurès disait : ''il n'y a qu'une seule race : l'humanité''», a-t-il développé.
Un outil de promotion de la citoyenneté
Cette nouvelle entité dédiée à la promotion de l'engagement citoyen prendra donc place entre le Conseil municipal des enfants de Dijon destinés aux écoliers et le conseil de développement de Dijon Métropole ouvert aux habitants à partir de 18 ans.
Par ailleurs, dans ce champ de l'apprentissage de la citoyenneté, le Département de la Côte-d'Or anime un Conseil départemental des Jeunes constitué par un élève de chacun des 54 collèges publics et privés du département – dont les 16 collèges dijonnais –, élu par ses pairs. Les membres sont renouvelés tous les deux ans.
Selon le Département, les jeunes élus «fédérés autour de projets citoyens, proposent des actions dans les domaines de l’environnement, le devoir de mémoire, le sport, le harcèlement, le bien-être…».
Jean-Christophe Tardivon
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