«Les terres maraîchères ne seront pas urbanisées sur l'espace des Lentillères», indique François Rebsamen (PS) en marge du conseil municipal de ce jeudi 17 juin. Le maire de Dijon confirme ainsi une décision précédente en précisant le découpage.

Pour autant, le premier édile prend soin de préciser qu'il s'agit d'«en faire une zone de maraîchage, pas pour en faire un bidonville» alors qu'il dénombre 31 caravanes installées à demeure sur le Quartier libre des Lentillères.

«La Ville a supprimé son dernier bidonville sous le chanoine à la fin des années 1960 aux Charmettes», rappelle François Rebsamen, ce qui correspond à l'actuel site occupé par les Jardins de l'Engrenage.


L'objectif municipal est d'instaurer un système de baux pour lequel un appel sera lancé pour recueillir les manifestations d'intérêt de «porteurs de projets agricoles».

Le projet Garden State correspond à des «compétences métropolitaines»

Alors que le binôme se présentant aux départementales avec le soutien des Jardins de l'Engrenage accuse la mairie d'interférer dans la campagne électorale en communiquant sur le projet immobilier Garden State (lire le communiqué), François Rebsamen réagit en s'étonnant que «ceux qui sont dans l'illégalité la plus totale saisissent justice». Il s'agit de «compétences métropolitaines, il n'y a pas de sujet», ajoute-t-il.

«Que la CNT, organisation anarchiste, s'oppose c'est son fait. Ils occupent illégalement des terres. Ils empêchent la réalisation d'un nouveau parc urbain que les gens attendaient. (…) Comment éviter de construire 300 logements sur une dent creuse, où la terre est faire de remblai du tram, prévue à l'urbanisation pour éviter de s'étendre sur les terres agricoles ?», ironise le maire. «On est des vrais écolos dans ce sens qu'on veut pas consommer une terre agricole. C'était un bidonville il y a 40 ans, on ne veut pas que ça redevienne un bidonville», martèle François Rebsamen.

L'enjeu du logement

Le maire revient sur la nécessité de «construire», évoquant une progression de la population française de dix millions de personnes dans les vingt prochaines années et les 9.500 demandes de logements en attente à Dijon.

«C'est un des gros sujets que je porte avec des élus, des parlementaires, de tous bords politiques LR, En Marche, PS... On s'interroge comment faire pour relancer la construction», complète François Rebsamen qui a été nommé par le Premier ministre Jean Castex pour présider une commission nationale sur le sujet.