Ce jeudi 23 février, le maire de Dijon a tenu une réunion publique oscillant entre présentation du budget et point de situation sur les sujets d'actualité. «Le plus grand club de Dijon, c'est le club de basket», a-t-il déclaré au détour d'une question sur le soutien aux clubs sportifs.
En écho à «une actualité tragique», la réunion dédiée à la présentation du budget primitif 2023 débute, ce jeudi 23 février 2023, par une minute de silence en hommage à Agnès Lassalle, enseignante tuée la veille par un de ses élèves alors qu'elle faisait cours dans un établissement scolaire à Saint-Jean-de-Luz.
S'ensuit également un mot anticipant la commémoration de l'anniversaire du déclenchement du conflit en Ukraine (
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Dans la salle, près de 300 personnes, dont de nombreux conseillers municipaux de la majorité, suivent la présentation. Au premier rang, figure notamment le député Benoît Bordat (FP) à qui le maire adresse des salutations appuyées.
«Quand on est un bon élève, on n'est pas aidé par l’État»
Le maire présente les grandes lignes du budget en insistant sur l'ampleur de l'investissement et la stabilité du taux municipal de taxe foncière depuis «sept ans» même si l'impôt des propriétaires augmentera effectivement en 2023 du fait de la hausse des bases physiques votées par les parlementaires au niveau national.
Le propos se poursuit sur le financement des collectivités et l'influence de la crise énergétique, entraînant certaines communes à voir leur épargne nette passer en négatif. «Quand on est un bon élève, on n'est pas aidé [par l’État]», proteste le maire alors que le gouvernement réfléchit à instaurer un équivalent du bouclier tarifaire pour les collectivités.
«On a un centre-ville minéral mais on a un beau centre-ville»
Première thématique abordée : le changement climatique. François Rebsamen souhaite «convaincre que la Ville de Dijon est largement en avance par rapport à toutes les villes française».
«Nous avons un patrimoine écologique absolument exceptionnel», poursuit le maire en mettant en avant les 126 parcs et jardins et les 55m² d'espaces verts par habitant. Avec 3.800 habitants par km², il s'agit d'une «densité relativement faible» au regard de celle de Grenoble : 8.500 habitant par km².
«À Dijon, on a de l'espace. (…) Certes, on a un centre-ville minéral mais on a un beau centre-ville», concède-t-il pour mieux souligner les nouvelles plantations venant compléter les 82.000 arbres en place et évoquer la désimperméabilisation des cours d'écoles.
«Nous avons une volonté politique écologique et sociale»
En matière d'énergie, le réseau de chaleur urbain fait «gagner de l'argent à la Ville, au Département, à l’État» car «les tarifs du réseau de chaleur sont inférieurs au bouclier tarifaire». «L’État a économisé 20 millions d'euros», insiste le maire au moment où l’État réclame sa part sur la revente de l'électricité produite par l'incinérateur de la Métropole.
Alors que les villes de plus de 150.000 habitants sont dans l'obligation de mettre en place une zone de faible émission de particules fines (ZFE), le maire de Dijon préfèrent vanter la qualité de l'air «exceptionnelle» de l'agglomération : «on fait de l'économie, on gagne de l'argent, on est très exemplaire en matière de rejet de gaz à effet de serre».
«Les critiques sur les constructions de logements, je les entends mais je veux loger les gens», poursuite le socialiste qui indique que la Ville accueille 800 nouveaux habitants par an. «Nous avons une volonté politique écologique et sociale, (…) cela porte ses fruits.»
Le maire signale que la rénovation de la Maison des associations mobilisera 10 millions d'euros sur plusieurs années dont 700.000 euros en 2023. Un «petit amphi» sera intégré dans les nouveaux espaces.
À la suite d'une réunion avec le président du Département de la Côte-d'Or François Sauvadet, François Rebsamen annonce qu'un «travail» portera prochainement sur les voies cyclables le long du canal de Bourgogne.
«Le plus grand club de Dijon, c'est le club de basket»
Arrivent la toute première question du public qui porte sur le subventionnement des clubs sportifs. «Le plus grand club de Dijon, c'est le club de basket», répond le maire, «par ses résultats, par son ambiance».
La Ville de Dijon accorde annuellement 900.000 euros à la JDA Dijon Basket pour son équipe masculine. La JDA Dijon Handball reçoit 350.000 euros pour son équipe féminine.
Le Dijon Football Côte-d'Or reçoit également une subvention de 900.000 euros mais règle par ailleurs un droit d'occupation du stade Gaston Gérard, propriété de la commune, proportionnel au nombre de spectateurs, lui-même fonction de la division dans laquelle l'équipe masculine professionnelle évolue. Néanmoins, le DFCO Féminin ne reçoit pas de subvention de la Ville de Dijon malgré sa présence dans l'élite nationale.
«Les gens vont toujours trop vite en voiture»
Les questions s'enchaînent sur les nids de poules de la rue de Mirande, les bourses municipales pour les étudiants, l'insécurité le soir au niveau du parc Hyacinthe Vincent, l'insécurité autour de l'avenue du Drapeau, l'activité économique au sein de l'immeuble Diapason aux Grésilles, le passage éventuel d'une ligne de tramway à la Fontaine d'Ouche, les maisons individuelles remplacées par des immeubles ou encore les «constructions de grande hauteur».
Le maire de Dijon assume «les rues dont la surface est dégradée» au prétexte que «ça peut aller moins vite». «Les gens vont toujours trop vite en voiture». Toutefois, la voirie de la rue de Mirande sera refaite dès qu'il n'y aura plus de travaux urbains à réaliser dans le secteur Université, que ce soit en lien avec le réseau de chaleur ou les réalisations de programmes immobiliers.
En matière d'urbanisme, François Rebsamen revendique une faible consommation de terres agricoles – notamment grâce au recyclage des friches militaires – en mettant en avant la mobilisation de 3,7 hectares pour construire 18.000 logements : «il faut densifier raisonnablement».
D'autres réunions seront prochainement organisées par la Ville de Dijon et seront animées par la première adjointe Nathalie Koenders : 2 mars salle Lucie et Raymond Aubrac, 8 mars Latitude 21, 9 mars salle François Chambelland, 14 mars MJC-Centre social Montchapet et 21 mars MJC-Centre social Bourroches.
Jean-Christophe Tardivon
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