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06/12/2024 03:48

DIJON : Henri-Bénigne de Vregille se lance dans la course aux municipales de 2026

«Imaginons le Dijon de 2040, préparons l'alternance», a scandé le candidat de centre-droit, ce jeudi 5 décembre, entouré d'une quarantaine de personnes dont des élus dijonnais. «Je veux promouvoir une ville apaisée, dynamique, sûre et solidaire», a-t-il souligné.
Le mécano des municipales se met progressivement en place. Alors que le passage de relais entre François Rebsamen (PS, FP) et Nathalie Koenders (PS) a eu lieu, le 25 novembre dernier, Henri-Bénigne de Vregille (HOR) a choisi un ancien garage, transformé en lieu dédié à l'événementiel, pour se lancer dans la course, ce jeudi 5 décembre 2024, en créant l'association Les Projets de la Lib'.

Actuellement conseiller municipal d'opposition, membre du groupe politique Dijon autrement, Henri-Bénigne de Vrégille souhaite contribuer au rassemblement de la droite et du centre, condition sine qua none, selon lui, pour envisager «l'alternance».


Adhérent d'Horizons de la première heure


Né en 1989 à Dijon, travaillant dans le secteur du numérique, élu conseiller municipal en 2020, Henri-Bénigne de Vregille se revendique démocrate-chrétien et gaulliste social.

Dès la création d'Horizons par Édouard Philippe, en 2021, Henri-Bénigne de Vregille a suivi le mouvement et en est devenu le délégué municipal dijonnais. Aujourd'hui, le parti recense une cinquantaine d'adhérents et autant de sympathisants dans l'agglomération dijonnaise.

Parmi les figures côte-d'oriennes, on peut citer notamment Ludovic Rochette, maire de Brognon et conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que Laurence Porte, maire de Montbard. Au-delà, Alain Chrétien, maire de Vesoul, est le délégué régional en Bourgogne-Franche-Comté (lire notre article).

Les instances d'Horizons ont été saisies de la situation de Stéphane Chevalier et Claire Vuillemin


Deux adhérents effectifs ont rejoint en 2023 la majorité municipale de François Rebsamen : Stéphane Chevalier et Claire Vuillemin.

«Le parti m'a confié le fait de représenter Édouard Philippe à Dijon», insiste Henri-Bénigne de Vregille, interrogé par Infos Dijon. Pour lui, le choix de Stéphane Chevalier et Claire Vuillemin contrevient à «l'engagement pris vis à vis des électeurs en 2020 puisqu'on participait à la même liste, une liste d'alternance donc ils trahissent, en quelque sorte, leurs électeurs».

«C'est un choix qui ne correspond pas du tout à la cohérence du parti», poursuit-il, «Horizons est, certes, un parti constructif mais qui est de centre-droit donc qui n'a pas vocation à s'allier au [Nouveau Front populaire]». «La maire de Dijon a soutenu les candidats NFP aux dernières législatives, est une élue socialiste, libre à elle, mais, à ce titre, c'est assez ridicule de soutenir la majorité actuelle en étant étiqueté Horizons.»

Pour le délégué municipal dijonnais, il s'agit donc de «choix individuels» qui pourraient être sanctionnés, les instances du parti ayant été saisies de la situation.

«La droite et le centre doivent être unis à Dijon»


Pour structurer sa démarche citoyenne, Henri-Bénigne de Vregille a donc fondé l'association Les Projets de la Lib', en référence à la place de la Libération, et revendique déjà une cinquantaine de sympathisants. Marie Jean Cléon est secrétaire et Bruno Vian, trésorier.

«C'est une volonté d'affirmer que la droite et le centre doivent être unis à Dijon», explique Henri-Bénigne de Vregille, «cette association a une vocation de rassemblement de militants de droite et du centre pour sortir de ces carcans qu'on nous impose et essayer de créer l'élan d'alternance pour 2026».  «Une association, c'est aussi la possibilité de sortir d'étiquettes partisanes qui, parfois, peuvent rebuter certains électeurs qui s'engagent au local. (…) Les maires demeurent les élus préférés des Français parce que c'est du local et l'aspect politicien sort de ça.»

Édouard Philippe et Simone Veil comme références


«J'ai une fibre sociale donc le fait d'être de droite n'est pas nécessairement anti-social comme on essaierait, parfois, de le résumer un peu abruptement», développe Henri-Bénigne de Vregille, «à droite, il y a deux valeurs essentielles : la liberté et l'effort». «À partir du moment où ces deux valeurs-là sont en partage, c'est un bon début. Ensuite, il y a évidemment un respect des institutions, c'est fondamental.»

«Je n'aime pas l'opposition conservateurs contre progressistes, je trouve qu'elle est réductrice», ajoute-t-il, «on peut aimer le progrès tout en pensant que certaines traditions sont bonnes à garder».

«Je suis foncièrement pro-européen», complète celui qui se réfère volontiers à Simone Veil (UDF puis UDI), «c'est un marqueur essentiel de mon engagement politique».

«J'ai le souhait de conduire une liste»


«Je suis candidat à la candidature», annonce Henri-Bénigne de Vregille, «dans la famille de la droite et du centre, je souhaite incarner ce rassemblement». «J'ai le souhait de conduire une liste. Néanmoins, je n'en fais pas un prérequis. Si une personne est mieux placée, plus consensuelle, je serai capable de travailler avec elle et on trouvera une solution.»

«L'idée, c'est de gagner», martèle le candidat, «j'ai ma pierre à mettre à l'édifice». À l'approche des municipales, le parti Horizons désignera des chefs de file dans les communes.

«Que voulons-nous pour Dijon dans les 10 à 20 années à venir ?»


«S'engager dans sa ville, c'est extrêmement important pour les Dijonnais, les Français en général», lance Henri-Bénigne de Vregille en prenant la parole cette fois devant une quarantaine de personnes.

Sont présent notamment Laurent Bourguignat (LR, NE), Céline Renaud (divers droite), Bruno David (LR), Catherine Renosi (LR) ou encore Jean-Claude Decombard (REN).

«Je vais vous parler vrai, je vais vous parler d'avenir, d'évoquer l'avenir de notre belle ville de Dijon, l'avenir des Dijonnais», envisage l'orateur. «Ce soir, je vais être optimiste et volontaire. Avec vous, je veux me projeter en mars 2026. Avec vous, je veux préparer dès maintenant l'alternance et baliser le chemin.»

«Que voulons-nous pour Dijon dans les 10 à 20 années à venir ? En mars 2026, les électeurs devront dire s'ils veulent un nouveau mandat avec la gauche et l'extrême-gauche, c'est à dire 6 ans supplémentaire avec le même clan au pouvoir après un quart de siècle de règne absolu. Ou alors, ils choisiront l'alternance portée par la droite et le centre avec l'intérêt général en boussole», développe-t-il.

«J'aime Dijon et je suis fier d'être Dijonnais»


«Je suis un Dijonnais pur sucre, ma famille est dijonnaise, je suis né à Dijon, j'habite à Dijon, je vis à Dijon, je sors à Dijon, je fais mes courses à Dijon, j'ai Dijon aux tripes, je suis profondément Dijonnais», scande Henri-Bénigne de Vregille. «L'atmosphère qui se dégage de cette ville, son patrimoine, sa culture, ses événements sportifs, tout ça me parle et j'imagine vous parle aussi.»

«Je fais mienne la matrice politique d’Édouard Philippe», enchaîne le candidat pour évoque son autre passion, «j'ai rejoint Horizons dès sa création en 2021, c'est un homme d’État, il a le sens de l'intérêt général et c'est pour ça que je l'ai choisi». «Il défend l'ordre, le juste droit, la liberté d'entreprendre, une écologie au service des personnes – et pas l'inverse –, la gestion rigoureuse plus qu'urgente des deniers publics – et on en sait quelque chose –, une Europe protectrice et relais de puissance, la solidarité avec les plus faibles et, évidemment, avec les aînés.»

«Je veux faire de la politique au sens littéral et noble du terme, c'est à dire m'investir dans la vie de la cité, donner de mon temps, initier des projets, fédérer les citoyens pour améliorer la vie des habitants uniquement parce que j'aime Dijon et que je suis fier d'être Dijonnais», envisage-t-il.

«Je veux promouvoir une ville apaisée, dynamique, sûre et solidaire»


«La démarche que je porte est une initiative collective», assure-t-il, «l'association s'appelle Les Projets de la Lib'». «La résonance dijonnaise est évidente, le clin d’œil à l'Hôtel de Ville l'est tout autant. (…) Le clin d’œil à la liberté – valeur de droite s'il en est – est également important. (…) Je veux promouvoir une ville apaisée, une ville dynamique, une ville sûre et une ville solidaire. (…) Comment penser un urbanisme plus humain avec une approche à la fois esthétique et une vie de quartier ? Comment structurer une ville plus sûre avec des moyens adaptés de police ? Comment fluidifier tous les modes de transport au lieu d'opposer les modes de circulation les uns aux autres ? Il y a des réponses, rien de tout cela n'est une fatalité. (…) Imaginons le Dijon de 2040, préparons l'alternance.»

Le candidat conclut son propos en indiquant qu'il compte préciser prochainement ses orientations et construire le programme en échangeant avec les citoyens dijonnais. La soirée se termine alors par un verre de l'amitié.

Jean-Christophe Tardivon

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