La loi du 16 février 1791 a donné naissance à la maréchaussée. La Gendarmerie nationale a donc retenu cette date anniversaire pour honorer ses morts et ses héros.

Ce jeudi 16 février 2023, au quartier Deflandre, à Dijon, la cérémonie de prise d'armes a été présidée par général de division Édouard Hubscher, commandant la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, accompagné du général Hubert Charvet, commandant l’école de gendarmerie de Dijon, et d'Amelle Ghayou, secrétaire générale adjointe de la préfecture de la Côte-d'Or, qui effectuait ainsi sa première sortie officielle depuis sa prise de fonctions.

Une importante délégation

Parmi les autorités civiles et militaires, on retrouvait également, Marie-Guite Dufay (PS), présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, François-Xavier Dugourd (LR, NE), vice-président délégué du conseil départemental de la Côte-d'Or, François Rebsamen (PS, FP), président de la Métropole de Dijon, Nathalie Koenders (PS), première adjointe au maire de Dijon, Rémi Delatte (LR), adjoint au maire de Saint-Apollinaire, Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, le général de brigade François Santarelli, commandant en second de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, le lieutenant-colonel Étienne Royal, délégué militaire départemental, le général de brigade Pascal Hurtault, ancien commandant de l'école de gendarmerie de Dijon, Bruno Dupuis, directeur départemental de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, Gilbert Beltran, directeur interrégional des douanes et droits indirects de Dijon, Guillaume Piney, directeur interrégionale des services pénitentiaires de Dijon, et Pauline Rossignol, directrice de la maison d'arrêt de Dijon.

Sous les ordres du colonel Fabrice Jauffred, chef de la division de l'emploi de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, se trouvaient des représentants de la section de recherches de Dijon, de la compagnie de Dijon, du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie de Valduc, de l'escadron départemental de sécurité routière, des élèves gendarmes, des gendarmes mobiles, de l'antenne du GIGN de Dijon et des cadets de la gendarmerie.

Neuf gendarmes décédés en service ces douze derniers mois

Depuis le 16 février 2022, dans toute la France, neuf militaires de la Gendarmerie nationale sont décédés en service. Leurs noms ont été cités par la major Florence Thimonier.

- Le major Jean-Jacques Bloy de la brigade motorisée de Saint-Girons (09) décédé le 13 mai 2022 à l’âge de 37 ans ;

- l'adjudant-chef Jean-François Jacquemard de la compagnie de réserve territoriale 25/4 de Besançon (25) décédé le 16 juin 2022 à l’âge de 60 ans ;

- l'adjudant-chef Mickaël Desbois de l’escadron de gendarmerie mobile 32/3 de Luçon (85) décédé le 19 juin 2022 à l’âge de 50 ans ;

- le capitaine Jérôme Favier du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (78) décédé le 1er juillet 2022 à l’âge de 33 ans ;

- le gendarme Nicolas Fallot du groupe local de contrôle des flux de Ligny-en-Barrois (55) décédé le 29 septembre 2022 à l’âge de 35 ans ;

- le major Thomas Cavaillon-Pinod de la brigade motorisée de Biarritz (64) décédé le 13 octobre 2022 à l’âge de 29 ans ;

- le major Jean-Christophe Bolloch de la section de recherches de Rennes (35) décédé le 25 octobre 2022 à l’âge de 47 ans ;

- le maréchal des logis-chef Christophe Georget de la compagnie de réserve territoriale 41/1 de Blois (41) décédé le 15 novembre 2022 à l’âge de 41 ans ;

- le major Maximilien Maes de la brigade motorisée d’Aubenas (07) décédé le 20 janvier 2023 à l'âge de 32 ans.

Les militaires blessés en 2022 ont été associés à cet hommage. Selon la Gendarmerie nationale, en 2022, 8.700 gendarmes ont été blessés, dont 2.500 par agression, par arme (près de 700) ou arme à feu (près de 70). Cela correspond à une hausse de 14% par rapport à 2021.

«La République est fière de la Gendarmerie nationale !»

Représentant le préfet de la Côte-d'Or, Amelle Ghayou a lu le message de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, pour qui les morts honorés ce jour «incarnaient la Gendarmerie dans ce qu’elle a de plus absolu».

«Cet hommage, nous le devons à vos camarades. Ils nous rappellent l’exigence de votre vocation de gendarme. Ils nous rappellent aussi que le service de nos concitoyens mérite toutes les abnégations, tous les sacrifices ; qu’il est la source de tous les héroïsmes», déclarait le ministre à travers ce message.

«Gendarmes, vous êtes premières lignes et derniers recours. Vous êtes présence rassurante et main qui protège. Vous êtes remparts face aux crimes et secours face aux difficultés», ajoutait-il. «Les Français savent que dans les temps d’incertitude et de crises que nous traversons, ils peuvent compter sur vous. (…) Soyez fiers de servir sous cet uniforme comme la République est fière de la Gendarmerie nationale !»

Sous le regard des porte-drapeaux, six gerbes de fleurs ont été déposées près de la plaque d'hommage avant que ne retentissent la sonnerie «Aux Morts» et «La Marseillaise».