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09/05/2023 18:58

DIJON : «Il faut construire des logements», maintient François Rebsamen

Ce mardi 9 mai, le maire de Dijon a rappelé sa motivation à développer l'offre de tous les types de logements. «L'autre but que nous poursuivons est d'assurer la mixité sociale dans tous les quartiers», a-t-il indiqué.
«La demande reste forte en matière de logements», a rappelé François Rebsamen (PS, FP), maire de Dijon, lors d'une interview, ce mardi 9 mai 2023. Chaque année, la commune recense environ 10.000 demandes non satisfaites d'accès à un logement à loyer modéré dont près de 6.000 demandes concernant une entrée dans le parc HLM.

À la demande sociale s'ajoute une contrainte réglementaire. La loi Solidarité et renouvellement urbain – portée par le communiste Jean-Claude Gayssot et adoptée en 2020 sous le gouvernement du socialiste Lionel Jospin – impose aux communes de compter 20% de logements sociaux sous peine de sanctions financière. À Dijon, c'est chose faite depuis 2020.


Selon la Ville de Dijon, 70% de la population répond aux critères pour accéder à un logement à loyer modéré.

«À Dijon, on loge d'abord les Dijonnais»


«La Fondation Abbé Pierre appelle tout le monde à bras le corps ce sujet, il faut construire des logements, tout types de logements : des logements pour des gens aisés et des logements pour les gens moins aisés. Il y a un continuum dans la vie : on entre dans la vie active, on n'a pas les moyens tout de suite d'accéder à des logements ''plus'' donc on a d'abord un logement moyen puis on progresse, on change de logement. Ça s'appelle un parcours résidentiel», a expliqué François Rebsamen.

«À Dijon, on le fait puisqu'on a construit 18.000 logements, on a chaque année, à peu près 800 nouvelles personnes que nous logeons. Je rappelle que nous avons un solde naturel de naissances, ce qui fait qu'à Dijon, on loge d'abord les Dijonnais», a insisté le maire. «Le solde migratoire se rajoute à cela, parce qu'il y a des arrivées de gens qui ont de plus en plus de mal à vivre dans les grandes métropoles, que ce soit Paris ou Lyon par exemple.»

«Ni des ghettos de riches, ni des ghettos de pauvres»


«Ça nous a permis de respecter la loi, d'atteindre ce chiffre fatidique de 20% logements locatifs à loyer modéré. Il a fallu plus de vingt ans pour y arriver. L'autre but que nous poursuivons est d'assurer la mixité sociale dans tous les quartiers : pas de quartier où il y a 100% de logements locatifs à loyer modéré et pas de quartier où il y a 100% de logements très aisés libres», développe le socialiste.

«La mixité, c'est de dire que dans toutes les constructions neuves qui auront lieu sur les quartiers où il y a que des gens aisés – c'est bien qu'il y ait des gens aisés, on n'est pas contre –, il faut qu'il y ait aussi des gens plus modestes parce que la ville est à vivre pour tous», estime François Rebsamen. «Ici, ce n'est pas une ville à l'américaine avec des quartiers de riches et des quartiers de pauvres. La ville de Dijon est une ville pour tous, quel que soit nos revenus, parce qu'on partage tous un idéal, c'est la république et la citoyenneté. Ce que je souhaite, c'est que quels que soient nos origines, nos moyens, nos religions, on puisse vivre la même ville dans le respect des uns des autres. Pour ça, il ne faut pas de ghettos, ni des ghettos de riches, ni des ghettos de pauvres.»

«On veut une ville équilibrée»


«C'est la moindre des choses de respecter la loi. Dijon respecte la loi. Ce qui me gêne, c'est ceux qui ne respectent pas la loi. Quand on est maire, on respecte les lois, surtout quand ce sont les lois de la République, elles s'imposent à tous», analyse le maire de Dijon. «Ce n'est pas suffisant. On n'est pas uniquement dans des quotas. On veut une ville équilibrée, on ne veut pas que les gens qui ont des faibles moyens ne puissent pas vivre à Dijon. On veut qu'ils puissent y vivre, s'y installer et que leurs enfants puissent aller à l'école et se développer à Dijon et qu'on garde aussi les gens les plus aisés. Dijon est l'exemple même d'une ville où l'on doit se rassembler, où on doit vivre avec une perspective : une ville douce à vivre pour tous.»

Propos recueillis par
Jean-Christophe Tardivon

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