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13/05/2023 03:54

DIJON : Jean Castex élève François Rebsamen au rang d'officier de la Légion d'honneur

«Un dépassement de certains antagonismes est possible et souhaitable», a déclaré l'ancien Premier ministre, ce vendredi 12 mai, en remettant les insignes de la Légion d'honneur à l'actuel maire de Dijon qui a lui-même expliqué pourquoi ce geste était accompli par «un homme de droite».
Au pied du tableau «Les Gloires de la Bourgogne», François Rebsamen (PS, FP) a été élevé de chevalier à officier dans l'ordre de la Légion d'honneur.

Ce vendredi 12 mai 2023, dans la salle des États du palais des ducs de Bourgogne, la distinction a été remise au maire de Dijon, ancien ministre du Travail, par Jean Castex (ex-LR), P-DG de la RATP, ancien Premier ministre, qui l'avait retenu dans le cadre de la promotion du 1er janvier 2022.

De très nombreux socialistes parmi les invités et quelques Marcheurs


La cérémonie s'est déroulée devant un parterre de plus de 200 invités, avec une forte coloration socialiste, dont de nombreux «amis», des élus de différents partis, des autorités militaires, des représentants du monde de l'entreprise, des secteurs de la santé, de la justice, de la sécurité intérieure, de l'enseignement supérieur, de l'éducation, du sport, des arts et de la vie associative.


Au premier rang figuraient notamment le conseiller d’État Fabien Sudry, ancien préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, et son successeur, Franck Robine, ainsi que les parlementaires Didier Martin (RE), Didier Paris (RE), Fadila Khattabi (RE), Benoît Bordat (FP), François Patriat (RE), l'épouse du récipiendaire ainsi que sa fille et son gendre, des personnalités politiques dont Claude Bartolone (PS), Jean-Yves Le Drian (RE), Jean-Baptiste Lemoyne (RE), Bruno Le Roux (PS), Marie-Guite Dufay (PS), présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, et des membres de la majorité municipale dont Nathalie Koenders (PS) et Pierre Pribetich (PS).

À signaler la présence d'Isabelle Sima, ancienne cheffe de cabinet de François Hollande de 2013 à 2016, et, plus en retrait, d'Hélène Geoffroy (PS), maire de Vaulx-en-Velin et candidate au poste de premier secrétaire du Parti socialiste lors du dernier congrès.

Extraits des discours


Jean Castex a prononcé un discours ainsi que François Rebsamen après la remise des insignes et la traditionnelle accolade. Extraits choisis.


«Nous sommes tous les deux d'ardents républicains», déclare Jean Castex


«Je viens décorer ce soir un homme que j'ai appris à connaître et à apprécier. À titre politique, ensuite, car je vois dans ce chemin une forme de maturité et de progrès politique. (…) Nous sommes tous les deux d'ardents républicains, tout autant attaché à l'unité de la République qu'à la force et à la diversité des territoires qui la composent.»

«Comme la dit le président Mitterrand – voyez comme je veux, cher François, vous être agréable – ''la France a eu besoin d'un pouvoir fort et centralisé pour se faire, elle a aujourd'hui besoin d'un pouvoir décentralisé pour ne pas se défaire''.»

«Votre premier émoi politique remonte aux bombardements américains sur le Vietnam»


«Vous êtes viscéralement un homme de gauche, ce qui n'est pas ma caractéristique première. Votre premier émoi politique remonte d'ailleurs à mon année de naissance – ça, c'est pour dire que je suis beaucoup plus jeune (rire) [NDLR : Jean Castex est né en 1965, François Rebsamen en 1951, tous les deux un 25 juin] – et aux bombardements américains sur le Vietnam qui vous ont profondément indigné et ont suscité chez vous un fort rejet de l'impérialisme américain.»

«Ma mère adorée a toujours voté Arlette Laguiller»


«Quelques années plus tard, vous débutez votre parcours politique par le trotskisme, ce qui vous conduira à déposer un bulletin pour Alain Krivine au premier tour de l'élection présidentielle de 1974 [NDLR : homme politique d'extrême-gauche, Alain Krivine a été membre du bureau politique de la Ligue communiste révolutionnaire de 1974 à 2007 et député européen de 1999 à 2004]. Il est hautement vraisemblable, si j'avais été à l'époque en âge de voter, que j'aurais fait un choix différent même si je dois vous confesser que ma mère adorée, fille d'un militant communiste acharné, a toujours voté Arlette Laguiller à chaque fois qu'elle s'est présentée à l'élection présidentielle (rires et applaudissements dans la salle tandis que François Rebsamen est ému).»

«Un dépassement de certains antagonismes est possible et souhaitable»


«En vérité, je crois profondément à la gauche et à la droite. Elles ont façonné notre histoire politique et continueront de le faire pour longtemps. Mais, je fais aussi partie de celles et ceux, comme d'autres, qui, tout étant attachés aux institutions que nous a léguées le général de Gaulle, ont parfois pu regretter le caractère réducteur et artificiel de ce que l'on a appelé la bipolarisation de la vie publique, partie de celles et ceux qui pensent que, notamment dans certains moments de notre construction collective, un dépassement de certains antagonismes est possible et souhaitable, surtout lorsqu'il s'agit de défendre et de promouvoir des valeurs à nos yeux fondamentales comme le rejet des extrêmes et de la violence sous toutes ses formes ou la promotion de l'idée européenne et, je le dis à dessein, ici à Dijon, et de chercher toujours à trouver les voies de la conciliation entre le progrès économique et scientifique, d'une part, et l'indispensable transition écologique qu'il nous faut toujours privilégier sur toute forme de décroissance, synonyme de recul social.»

«J'ai vu un élu en phase avec sa population»


«Vous faites partie de ces combattants de la République, de la démocratie, des territoires. Vous avez souvent affronté, le plus souvent avec succès, le suffrage universel et la confiance vous ont constamment renouvelée les Dijonnaises et les Dijonnais depuis 2001 est un signe qui ne trompent pas. Tout comme que vous ont accordée les habitants du quartier populaire de Fontaine d'Ouche – auquel je vous sais encore très attaché – en faisant de vous leur conseiller général comme on disait alors entre 1998 et 2008.»

«C'est ce maire engagé et passionné que j'ai, pour la première fois, rencontré ici même à Dijon, dans une ville traumatisée par une sorte d'équipée sauvage dans le quartier des Grésilles, c'était en juin 2020. (…) Là, j'ai vu un maire totalement impliqué. À la fois très soucieux que l'ordre républicain fut totalement respecté mais aussi que la paix civile fut rapidement restaurée. J'ai vu un élu en phase avec sa population.»

«On dit que vous avez failli être ministre de l'Intérieur, moi aussi»


«Vous avez exercé de nombreuses et hautes responsabilités qui vous valent une nouvelle fois, ce soir, la reconnaissance de la République. Votre parcours politique national est marqué par un engagement de longue date dans les sphères dirigeantes du Parti socialiste dont vous avez, du reste, été le numéro deux pendant plus de dix ans, la présidence du groupe socialiste au Sénat et par d'innombrables batailles politiques menées aux côtés de vos camarades.»

«C'est pour une autre grande figure de ce parti, Pierre Joxe, que vous acceptez de quitter votre Bourgogne natale pour le suivre dans différents cabinets ministériels. Nous sommes dans les années 1980. Pierre Joxe fut aussi, pour moi, une figure importante à mes débuts de magistrat à la Cour des comptes, dans les années 1990, alors qu'il en était devenu le premier président. C'est à ses côtés que vous avez développé notamment un intérêt marqué pour les questions régaliens et de sécurité. Ça nous fait un autre point commun. On dit que vous avez failli être ministre de l'Intérieur, moi aussi (rires).»

«L'importante loi qui a permis le moderniser le dialogue social»


«Vous fûtes ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social entre avril 2014 et septembre 2015 sous le quinquennat de François Hollande. Ce ne fut pas, je le sais, la période la plus aisée de votre carrière en raison de la conjoncture économique du moment marquée par la difficulté à faire reculer le chômage mais aussi, un peu, du retrait contraint de vos fonctions de maire qui vous a personnellement coûté et ce d'autant que votre ami qui vous y a remplacé, le regretté Alain Millot, était touché par la maladie qui l'emporta le 27 juillet 2015. Événement tragique à la suite duquel vous démissionnez du gouvernement pour retrouver votre fauteuil de maire.»

«Mais, ce passage rue de Varennes, que je connais bien, moi aussi, pour y avoir été directeur de cabinet, vous aura permis de faire voter l'importante loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l'emploi qui a permis le moderniser le dialogue social et de favoriser l'emploi, notamment l'apprentissage et l'alternance, sujets auxquels je suis, comme vous, très attaché.»

«Ce texte a indubitablement favorisé la dynamique de baisse du chômage qu'a connu notre pays dans les années qui suivirent et il faut reconnaître que les actions conduites à cette période, prolongées et amplifiées par la suite, sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, ont contribué à la grande évolution que nous avons connue ces dernières années, c'est à dire le passage d'un chômage de masse (…) à la situation que nous connaissons aujourd'hui où le principal problème de l'économie française est la difficulté qu'ont la quasi totalité des entreprises et des services publics à recruter du fait des tensions sur le marché du travail.»

«Vous êtes favorable à une société du travail, vous croyez à l'insertion par le travail et par l'activité et je vous rejoins en tout points sur cette orientation.»

«On peut dire que vous avez révolutionné Dijon»


«Vous êtes, cher François Rebsamen, un très grand maire de Dijon. Je le dis en ces lieux, le digne héritier des ducs de Bourgogne. Pas sûr qu'Alain Krivine se retrouverait dans cette référence (rires).»

«Vous avez apporté votre pierre à l'édifice en marquant grandement l'histoire de la cité. Vous êtes, en effet, à la tête d'un bilan tout à fait impressionnant, démontrant que vous êtes un maire complet, jouant sur tous les leviers à votre disposition.»

«On peut dire que vous avez révolutionné Dijon en rendant ce centre-ville totalement piétonnier et en rénovant profondément la place de la Libération au pied de l'Hôtel de Ville. Vous avez initié de grands projets de transformation. (…) Vous êtes aussi un grand maire du quotidien et donc, à ce titre, apprécié aussi des Dijonnaises et des Dijonnais.»

«Vous pouvez être fier d'avoir construit une intercommunalité de projet»


«Votre action, loin de se limiter à la seule commune de Dijon, a touché l'ensemble de la métropole du Grand Dijon pour laquelle vous vous êtes beaucoup battu, insistant pour que cette région ne soit pas la seule en France sans Métropole. Vous pouvez être fier d'avoir construit une intercommunalité de projet, une métropole à taille humaine, douce à vivre, notamment grâce à la très bonne qualité de l'air qu'on y respire. L'intercommunalité ne doit pas être une négation de la commune mais une continuation de cette dernière pour mieux en montrer le caractère indispensable en améliorant le service rendu aux citoyens.»

«On a besoin d'hommes comme vous, cher François Rebsamen. Il n'est pas encore temps de ranger les gants, ni de quitter le ring. (…) Nous sommes nombreux, et pas qu'à Dijon, à compter sur vous, sur votre sensibilité, sur votre talent, sur votre courage et sur votre attachement viscéral à notre belle République (applaudissements).»


«Nous sommes là pour agir et pour nous dépasser», estime François Rebsamen


«Permettez-moi de vous adresser mes plus vifs remerciements tout à la fois pour votre présence mais également pour les mots que vous venez de prononcer à mon endroit. Ils me touchent parce qu'ils touchent, en réalité, à ce qui est au cœur de mon engagement, c'est à dire ma ville et ses habitants.»

«J'aime cette ville, j'y suis né, j'y ai grandi, j'ai étudié, j'ai fait un peu la fête aussi. J'ai construit ma vie, ma famille. J'ai profondément souhaité en être le maire. Mon grand-père, conseiller municipal radical en 1936 – on ne savait déjà pas, à l'époque, si un radical était de gauche ou de droite – m'avait transmis un certain goût pour la littérature et la chose publique.»

«Depuis 2001, j’œuvre à la transformation de ma ville. Je le fais uniquement dans l'intérêt des habitants, au présent et au futur. Je suis vraiment mu par cette conviction profonde que nous sommes là pour agir et pour nous dépasser. (…) Mon projet pour cette ville , c'est une ville écologique, solidaire et attractive pour concilier les enjeux économiques, environnementaux, sociétaux, produire de la qualité de vie – tout du moins y contribuer – dépasser les égoïsmes du quotidien, être fidèle à un idéal de société plus juste et se donner les moyens pour agir en ce sens.»

«Vous êtes dans la première ville écologique de France, dans la ville dont la qualité de l'air est bonne, très bonne même, à tel point que si l'on respectait les normes européennes, nous n'aurions pas besoin de faire une zone à fable émissions [de particules fines] et à fort emmerdements (rires).»

«Quand on est trotskiste, on n'aime pas les anarchistes qui cassent»


«Le dessein est vaste. Fort heureusement, je n'y travaille pas seul. Je suis accompagné par des élus, à la Ville et à la Métropole, de grande qualité. Je suis accompagné par ma première adjointe Nathalie Koenders dont je prends le pari que vous entendrez certainement parler dans l'avenir, par tous les élus, adjoints et conseillers municipaux qui sont à mes côtés.»

«Ce sont tous des progressistes (…) dont l'unité se fait par le projet. Certes, ils ne sont pas trotskistes. J'ai moi-même abandonné en 1974, au deuxième tour, j'ai voté pour le président de la République élu en 81, c'est à dire pour François Mitterrand, c'était mon adieu en quelque sorte. Quand on est trotskiste, on n'aime pas les anarchistes qui cassent parce que je suis tenant de l'ordre public et de la défense de la République.»

«Laissez-moi particulièrement saluer les forces de sécurité engagées au niveau national et local, soumises à rude épreuve depuis plusieurs semaines. Quelques mouvements radicaux, animés comme les appelle Spinoza de ''passions tristes'' ne nourrissent envers notre société que ressentiment sans discernement à l'égard du socle de l'action publique dont ils sapent régulièrement les fondements parce que leur projet politique se réduit tout au chaos, au désordre ou, tout simplement, par bêtise.»

«Ce passage au ministère du Travail a été bénéfique à Dijon»


«Ce passage au ministère du Travail a pourtant été bénéfique à Dijon et aux Dijonnais. Je pense à la création de l'école nationale de gendarmerie, aujourd'hui la première de France par la taille et le nombre de gendarmes formés. Je pense également au statut de Métropole obtenu de haute lutte.»

«J'ai l'audace de penser que l'on devrait être tout à la fois maire et député, sans cumul bien sûr des indemnités. N'en déplaise à mes amis, à certains députés, il manque à de nombreux parlementaires cette expertise locale liée à la proximité que seul un mandat de maire permet d'appréhender dans toutes ses dimensions.»

«Vous avez tenu la barre et les Français s'en souviennent»


«Monsieur le Premier ministre, je rends hommage à cette proximité que vous avez immédiatement su incarner et conserver à Matignon. (…) Je crois que votre réussite au cours de vos deux années de votre mission de Premier ministre et la sympathie forte que vous inspirez aux Français tiennent au fait que, dans une période particulièrement émouvante pour les individus et la société, pour les Français, pour les familles, pour les entreprises, pour les services publics, surtout pour la cohésion sociale de notre pays, votre autorité ne s'est jamais départie d'un rapport de grande proximité avec nos concitoyens. Vous avez été le Premier ministre de la gestion de crise du Covid, ce n'était pas simple, vous avez tenu la barre et les Français s'en souviennent.»

«Pourquoi vous ? Parce que mes amis de gauche ne me l'ont pas proposé»


«Le second point qu'il me faut lever, c'est le fait que ce soit vous, Monsieur le Premier ministre, qui me remettiez aujourd'hui les insignes d'officier de la Légion d'honneur. Parmi mes amis, quelques-uns considèrent a priori la chose comme une bizarrerie. (…) Il se plaisent à me provoquer un peu en me demandant pourquoi, moi, homme de gauche, et pourquoi vous, homme de droite. Certains, ils ne sont pas présents, pensent même que je suis un homme de droite. Ils se trompent : je suis un homme de gauche qui a voté Emmanuel Macron et qui le fait savoir comme l'ont fait d'ailleurs près de 40% des électeurs de François Hollande en 2012.»

«Pourquoi vous aujourd'hui ? La franchise m'impose de le reconnaître : parce que mes amis de gauche ne me l'ont pas proposé (applaudissements). C'est vous, Monsieur le Premier ministre, qui me l'avez proposé et c'est donc à vous que je dois cette distinction et, finalement, à personne d'autre, si ce n'est peut-être un peu au président de la République.»

«Relever le défi de la transition écologique face au pouvoir de la finance»


«Je suis un fervent promoteur compromis, c'est à dire du dialogue politique, du dialogue social, pour construire une réponse progressiste au nouveau capitalisme et au nouveau rapport de forces mondial. En tant que social-démocrate, je crois au compromis, au compromis d'adaptation dans une démocratie mature, au compromis qui ne transige pas sur l'essentiel, c'est à dire sur les valeurs, sur la fraternité, sur le travail, sur la République, sur l'autorité de l’État, sur la liberté de conscience, sur l'émancipation à travers l'éducation et la culture et, surtout, sur l'universalisme. Le compromis non comme aveu de faiblesse ou de compromission mais, au contraire, comme un carburant pour aller vers un renouveau démocratique, un nouveau partage des richesses pour relever le défi de la transition écologique et énergétique face au pouvoir de la finance qui existe toujours, à l'individualisme et, surtout, au communautarisme de l'époque.»

«Il m'a semblé reconnaître en vous la possibilité du dialogue»


«Oui, Monsieur le Premier ministre, à chacune de nos occasions d'échange, à travers vos discours et l'exercice de votre fonction telle que vous l'avez embrassée, il m'a semblé entendre, au-delà de vos convictions qui vous sont personnelles, une capacité de dépassement qui me parle. Il m'a semblé reconnaître en vous la possibilité du dialogue à travers trois groupes de qualité (…) : la franchise et la sincérité, la simplicité et la fidélité, la proximité et le pragmatisme.»

Après la cérémonie, Jean Castex a longuement échangé avec la présidente de Région Marie-Guite Dufay tandis qu'un verre de l'amitié était proposé aux invités.

Jean-Christophe Tardivon

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