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27/11/2022 17:21

DIJON : L'école de gendarmerie forme à la gestion des violences intrafamiliales

Depuis 2020, tous les élèves gendarmes sont formés au sujet des violences intrafamiliales au sein de l'école commandée par le général Pascal Hurtault. En 2027, L'école de gendarmerie de Dijon deviendra le plus grand centre de formation de la Gendarmerie nationale.
L'école de gendarmerie de Dijon, implantée sur l'ancienne BA 102 recouvrant les communes de Longvic et d'Ouges, est dirigée par le général Pascal Hurtault. L'école propose une formation initiale ou continue.

Chaque année, plus de mille jeunes gendarmes recrutés suivent une formation de neuf mois à l'école et de trois mois en stage. Le parcours comprend des modules militaires et métiers dispensé par des gendarmes formateurs ayant une dizaine d'années de service.

Le ministère de l'Intérieur ayant augmenté le nombre de gendarmes, la capacité de l'école de gendarmerie de Dijon sera augmentée pour devenir, en 2027, la plus grande école de France avec 15 compagnies formées chaque année, soit près de 1.900 élèves gendarmes.


Des cours transversaux et spécifiques


Depuis le Grenelle des violences conjugales de novembre 2019, tous les élèves gendarmes sont formés au sujet des violences intrafamiliales, soit de façon transversale lors des cours concernant notamment l'accueil du public ou encore la déontologie et le respect de la personne humaine, soit lors de cours spécifiques de 10 heures comprenant des mises en situation répétées comme celle suivie par le président de la République, le 25 novembre 2022.

Depuis 2017, l'école accueil le Centre national de formation à la sécurité publique qui assure la formation continue des gendarmes souhaitant devenir agent de police judiciaire au sein de brigades territoriales ainsi que des gradés de la Gendarmerie nationale. Dans ce cadre, les violences intrafamiliales sont également abordées.

Aux côtés des gendarmes formateurs, interviennent des associations d'aide aux victimes (Solidarité Femmes, France Victimes ou encore le Centre d'information sur les droits des femmes et des familles), le CHU Dijon Bourgogne et des acteurs de l'accompagnement social.

Le souvenir de la fusillade de Saint-Just


La Gendarmerie nationale a été durement éprouvé par le drame survenu à Saint-Just (Puy-de-Dôme), le 23 décembre 2020. Suite à un appel pour des violences conjugales, trois gendarmes ont été tués par arme à feu par un quadragénaire adepte de la mouvance survivaliste. Un quatrième militaire a été blessé. Le tireur a également été retrouvé mort.

Par la suite, le ministère de l'Intérieur a décidé notamment de renforcer la traçabilité des armes à feu pour que les gendarmes intervenant à domicile puissent avoir plus d'informations sur les armes dont disposerait éventuellement un mise en cause dans une situation de violences intrafamiliales (lire notre article).

Jean-Christophe Tardivon

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