«Aujourd’hui, la Toison d’or est aussi un lieu d’art et de culture. À mon sens ça ne doit pas être réservé à une élite», a affirmé le directeur Slim Keller, ce mercredi 3 mai.
Le centre commercial la Toison d’or avait donné un rendez-vous spécial, ce mercredi 3 mai 2023, puisqu’était fêtée l’arrivée d’un nouvel habitant.
C’est une réplique fidèle de l’Ours blanc du sculpteur François Pompon qui trône désormais fièrement sur la place centrale des allées commerçantes. A l’échelle une, l’ours mesure 2m50 de large et 1m20 de haut.
L'inauguration s’est déroulée en présence de Christine Martin (PS) et Nadjoua Belhadef (FP), respectivement adjointes à la culture et au commerce.
L'oeuvre de Skima, artiste dijonnais connu pour ses crayonnés réalistes qui a dessiné une oeuvre unique pour la Toison d’or ainsi que l’exposition de photographies de Stéphane Rouillard ont également été inaugurées lors de l’évènement.
Slim Keller
Directeur du centre commercial de la Toison d'or
« La Toison d’,c’est 160 boutiques et restaurants mais pas que. La Toison d’Or c’est aussi un lieu de vie avec ses commerçants, ses équipes techniques, ses équipes de propreté, ses équipes de sécurité.. C’est aussi des initiatives pour favoriser l’emploi avec notamment notre job dating annuel, le 24 mai, en partenariat avec Pôle emploi. Des opérations solidaires toute l’année pour soutenir les associations de notre territoire notamment La Croix-rouge ou la Ligue contre le cancer. Des événements forts comme nous avons eu récemment autour du sport qui nous a permis de rassembler le DFCO, la JDA et le Stade dijonnais autour d’ateliers et de rencontres avec nos clients. »
« Aujourd’hui, la Toison d’Or c’est aussi un lieu d’art et de culture. À mon sens l’art et la culture sont partout et ne doivent pas être réservés à une élite. La culture musicale c’est par exemple l’accès à un concert gratuit comme nous avons pu l’organiser avec Amir l’an dernier. C’est aussi l’art des lettres avec la dictée pour tous que nous renouvelleront cette année. C’est aussi un show de danse comme vous avez pu en voir avec la « Z school » à la Toison d’Or. »
« En début de discours, je vous disais que la Toison d’Or est un lieu de vie. Évidemment nous n’avons pas la prétention de dire que nos clients viendront exclusivement pour l’art et la culture. Nous avons la chance à Dijon d’avoir des musées gratuits et accessibles à tous. Mais nous avons la conviction que des découvertes naissent des vocations. Lorsqu’un visiteur franchit la Toison d’Or, il va en effet faire du shopping mais aussi trouver un travail, voir un spectacle, participer à une collecte solidaire et maintenant voir de l’Art. Nous proposons donc aujourd’hui une réalisation d’une édition fidèle de l’ours de François Pompon. L’ours fait 2,5m de long et 1,20m de hauteur, réalisé exclusivement pour la Toison d’Or et sous le contrôle de Cyril Brulé qui est le président de l’association de François Pompon. »
Cyril Brulé
Président de l’association de François Pompon
« Je suis particulièrement heureux d'être ici dans ce lieu hors du commun pour François Pompon avec son œuvre majeure qui est l’ours blanc. »
« Alors bien sûr, il y a des musées aujourd'hui dans lesquels on peut voir les œuvres de Pompon. À Dijon, avec le magnifique musée des Beaux-arts, le musée de Saulieu, puisque nous sommes basés là-bas. Mais je pense que ce n'est pas suffisant. Il n’y a pas de cloisonnement à avoir et avoir un ours ici dans ce lieu public très fréquenté participe aussi, je pense à drainer du public au sein des musées qui sont faits pour ça, qui sont là pour expliquer beaucoup mieux et présenter plus d’oeuvres. Ici, c'est un endroit carrefour, c'est des millions de visiteurs par an. Je trouve ça extraordinaire, c'est bien plus que ce que. pourrait compter nos musées. Je pense que chacun va reconnaître cet ours blanc, parce qu'il fait quand même partie de notre patrimoine visuel, ou même le découvrir. »
« Je pense que parmi les consommateurs, certains vont avoir un choc esthétique. Comme l'ont eu les visiteurs, il y a plus de 100 ans, au Salon d'automne. »
« François Pompon est né à Saulieu en 1855 et est monté à Paris après être passé par Dijon. Il est donc un petit peu Dijonnais.»
« Je pense qu'il y a une autre dimension aujourd'hui avec cet ours blanc, c'est la dimension écologique. C'est un animal qui risque de disparaître et je pense que quand Pompon l'a sculpté et lui a donné son allure qui est tout en mouvement, tout en douceur, tout en caresse; Peut-être aussi que dès cette époque, dès le début du 20ème siècle, il y avait quelque chose de cet ordre dans sa tête pour nous alerter. Peut-être pour nous dire : “mais regardez ces animaux, combien ils sont majestueux” et donc je pense qu'il a eu cette capacité à rendre intemporel ses œuvres, ce qui fait qu'aujourd'hui encore, ça nous questionne dans nos questionnements aujourd'hui sur l'avenir de la planète, sur l'avenir du changement climatique.»
« C’est une réplique. Elle a été réalisée sur un moule que l'on connaît et qui a aussi servi à faire l'ours blanc, qui est à Saulieu face au restaurant Bernard Loiseau. On le trace, on sait d'où il vient et on sait qu'il n'y aura pas une profusion de tirage puisque c'est aussi notre rôle. Nous veillons aux conditions de reproduction. »
« On a une belle édition en ce moment d'un ours blanc qui est devenu bleu. On innove et on essaie de faire que François Pompon soit toujours contemporain. »
Texte et photographies
Manon Bollery