> Vie locale > Vie locale
06/05/2022 16:32

DIJON : La Cité de la Gastronomie fête l’art de vivre à la française

Avec la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, Dijon est devenue «la capitale du monde» selon les intervenants de l'inauguration officielle ce vendredi 6 mai dont l’ancien président de la République François Hollande, la présidente de la Région Marie-Guite Dufay et le maire de Dijon François Rebsamen.
C’était enfin le jour J à la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon. Après plusieurs mois de teasing, la CIGV a été officiellement ouverte ce vendredi 6 mai 2022. Avant d’accueillir le grand public en soirée, l’inauguration du matin était réservée aux officiels et partenaires du projet.

Bien qu'espéré jusqu'au dernier moment, le président de la République Emmanuel Macron n’était pas au rendez-vous, mais son prédécesseur François Hollande, proche du maire de Dijon, a répondu présent.

«La gastronomie, c’est notre pain quotidien»


Maire de Dijon, François Rebsamen a mesuré le chemin parcouru jusque-là, à propos d’un projet complexe «à qui rien n’aura pas été épargné». Pour François Rebsamen, en termes de politique, «la continuité dijonnaise a été un atout-maître» contre «les acharnements». Aux commandes de la municipalité depuis 2001 et par conséquent depuis la retenue du projet par l’Unesco en 2013, François Rebsamen a apprécié : «Nous avons tenu bon». Cela à propos d’«un projet plein de promesses».

Le maire de Dijon a alors affirmé : «Le pari du centre-ville est le bon. Avec le Village de la gastronomie, quatre restaurants, l’école Ferrandi pour la transmission des savoirs culinaires, le cinéma que nous aimons, ce projet est lié à l’histoire de notre ville». Une Cité au sein de laquelle il s’agit selon le maire de «promouvoir l’art gastronomique. La gastronomie, c’est notre pain quotidien. Cette Cité fait résonner gastronomie, vin et culture».

Construite sur un lieu historique où était implanté l’ancien hôpital général de la ville ou bien l’hôpital du Saint-Esprit, cette CIVG est louée depuis les premières inaugurations de mercredi pour son ouverture. «Nous n’avons pas la folie des grandeurs, nous voulons en faire un lieu populaire, ouvert à tous», a assuré François Rebsamen, tout en insistant sur la richesse et la renommée de cette CIGV, la gastronomie et le vin : «C’est ici une synergie vertueuse que nous avons mise en place. Notre ambition, c’est une grande ambition culturelle, pour poursuivre le dialogue entre Dijon et tous les endroits du monde».

«Un trésor qui se dévoile»


«Vous devez tous être fiers de la réussite de l’opération», a lancé Olivier Genis, président d’Eiffage Construction, plus particulièrement aux concepteurs et constructeurs du projet que François Rebsamen venait de saluer également, en rappelant aussi que 80 % des entreprises ayant travaillé sur le chantier sont de Bourgogne-Franche-Comté. «Ouvriers, salariés, compagnons, c’est eux qui ont construit ce lieu».

Organisateur du Village gastronomique, William Krief, président du groupe K-Rei, a parlé avec émotion d’un «joyau gastronomique, un trésor qui se dévoile, tel un cadeau offert aux visiteurs».

«Il est rarissime d’inclure un cinéma dans une rénovation en centre-ville», a apprécié Jérôme Seydoux, coprésident du groupe Pathé, s’étant présenté sur l’estrade avec une casquette des «Trois mousquetaires», film actuellement en production, impatient d’ouvrir les portes du cinéma au public et de booster la fréquentation de la CIGV.

«Le pari est gagnant car c’est celui de l’excellence française»


Pour Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, cette Cité, «confrontation sereine entre l’histoire et l’avenir», est «la création d’une ville dans la ville». Une Cité qui impose Dijon comme «capitale du monde pour la gastronomie et le bien-vivre».

D’après Fabien Sudry, préfet de région, «le pari, un peu fou au départ, est gagnant car c’est celui de l’excellence française, dans une structure contemporaine et une ouverture sur la ville». À la CIGV, les ingrédients sont réunis pour se rassembler, pour «faire nation» selon le représentant de l’État.

François Hollande était président de la République en 2013 lors de la validation des quatre villes candidates s’étant positionnées pour avoir leurs propres Cités de la gastronomie: Lyon, Dijon, Rungis et Tour. Il était revenu le 21 mars 2017 pour le lancement des réunions de travaux.

«Il y a ici la vocation de servir le repas à la française»


Aujourd’hui, la CIGV de Dijon est vraiment prête à rayonner. «C’est une fierté qui va bien au-delà de Dijon. C’est considérable ce qui a été fait ici», a fait remarquer François Hollande, en soulignant à plusieurs reprises que l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin s’installera prochainement à Dijon.

Pour l’ancien président de la République, cette CIGV est justement reconnue suivant le cahier des charges imposé par l’UNECSO, «car il y a ici la vocation de servir le repas à la française. Notre pays est capable d’offrir une qualité de vie unique. À travers le vin, la gastronomie, la culture, le tourisme, aucun pays ne peut faire valoir cet atout-là. Saisissons ces atouts».

«C’est unique au monde»


Cinq ans après le début des travaux de démolition de l'ancien hôpital général, la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon est ouverte. «En cinq ans, on peut faire de grandes choses. En 20 ans, on transforme une ville. Ici, c’est Dijon pour tous et tous pour Dijon», a constaté François Hollande, en forme de félicitations à son ami François Rebsamen, «maire de la capitale du monde».

Un qualificatif «incontestable» selon François Hollande pour une ville capitale bourguignonne reconnue pour son vin, pour ses Climats et aujourd’hui pour cette CIGV qui permettra de valoriser les produits et leurs spécificités avec une portée mondiale.

«Là ici je crois que c’est effectivement la capitale du monde, de la gastronomie et du vin. Je sais qu’il y a une Cité du Vin à Bordeaux, je l’ai inaugurée et elle contribue aussi au rayonnement de la France, mais là, en ce qui concerne le lien entre gastronomie, vin, culture, formation, patrimoine, c’est unique au monde. Sans les groupes privés, nous aurions pas pu consacrer 250 millions d’euros à ce projet. Le grand enjeu est de convaincre encore que la culture est un moyen d’affirmer une position politique et des valeurs. La culture n’est pas qu’une consommation, c’est une appartenance. C’est une identité ouverte. On donne, on offre et on ne se ferme pas», a affirmé François Hollande.

Suite aux interventions inaugurales, une plaque a été dévoilée et la première bouteille dégustée ce vendredi 6 mai a été apportée solennellement sur les airs d’une symphonie pour les soupers du Roi, interprétée par l'ensemble le Poème Harmonique. Avant de trinquer, les personnalités présentes ont coupé le ruban et les applaudissements de 1.200 invités n’ont pas manqué.

Alix Berthier
Photographies Jean-Christophe Tardivon

Le programme du week-end inaugural de la Cité de la Gastronomie


Une dégustation de vins de Bourgogne innovante à la Cité de la Gastronomie


Le public s’est emparé de la Cité de la Gastronomie et du Vin lors de son ouverture


Le 1204 offre «une lecture de l’histoire de la ville dans l’actualité contemporaine» à la Cité de la Gastronomie


Derniers préparatifs avant l'ouverture de la Cité de la Gastronomie


Les hauts et les bas du chantier de la Cité de la Gastronomie


La vision poétique d'Anthony Bechu, architecte de la Cité de la Gastronomie


François Rebsamen visite l'école Ferrandi à Paris


Le contenu de la Cité de la Gastronomie se précise avec les formations culinaires




































































Photographies Alix Berthier :