En cette période de rentrée scolaire, vous allez peut-être constater que vos enfants ont des difficultés d’écriture. Pour les aider à mieux écrire, Julie Patriat, graphopédagogue et enseignante depuis 2005 dans la région de Dijon,  a côtoyé des enfants de la maternelle au CM2 mais aussi des enfants handicapées. Sa méthode est basée sur la rééducation de l’écriture. En 5 ou 6 séances, les enfants retrouvent non seulement le plaisir d’écrire mais une écriture lisible.  Une méthode qui a également fait ses preuves  auprès des adultes qui doivent, par exemple, passer un concours ou pour les victimes d’un AVC qui souhaitent retrouver la possibilité d’écrire.

 
 
Julie Patriat : «Je me suis lancé dans cette nouvelle pratique lorsque mon fils a rencontré des soucis de graphismes à la maternelle. Je me suis renseignée et j’ai découvert cette méthode de rééducation de l’écriture, et ce nouveau métier qui n’a en fait qu’une dizaine d’année. Je me suis rapprochée de l’association 5 E à Dijon qui forment des graphopédagogues. De là a commencé une nouvelle vie professionnelle pour moi, même si j’ai gardé mon métier d’enseignante.  J’ai ouvert  un cabinet, Mieux Ecrire 21, avenue Jean Jaurès à Dijon ou je reçois les personnes en difficultés. Il n’y a pas de prescription médicale. C’est une démarche personnelle.  Les enfants viennent quand ils ont des troubles de l’écriture et après une étude de leur difficultés, je leur réapprends les bons gestes, à adopter la bonne posture, à mieux former les lettres et les enchainements entres-elles»
 

A quel moment les parents doivent-ils s’inquiéter ?

 
«Quand les cahiers ne sont pas très propres avec beaucoup trop de ratures, mais aussi lorsque les lettres sont mal formées ou que l’écriture est illisible. Autre alerte, si votre enfant ressent des douleurs dans le poignet ou dans le bras  quand il écrit. Souvent les enfants ne parlent pas de leur souffrance et  prennent de mauvaises postures. Dans mes séances, je leur réapprends les bons gestes, à adopter une bonne posture, à mieux former les lettres et les enchainements entres-elles. Mais l’alerte peut aussi venir des instituteurs qui se rendent compte que l’enfant est très lent à l’écriture. On  a aussi des alertes au collège quand les enfants n’ont pas le temps de prendre les cours ou les devoirs parce que ça a sonné»
 

Comment se déroule une séance ?

 
«La première séance permet de faire le point sur les difficultés. On regarde ensemble les cahiers, je fais écrire les élèves et toujours en présence d’au moins un des parents, pour que ceux-ci comprennent la souffrance de leur enfant et puissent à la maison les corriger  plus facilement. Il faut entre cinq et huit séances pour corriger une écriture ou une posture»
 

Les adultes sont aussi concernés

 
«Il n’y a pas d’âge. Certains viennent me voir  parce qu’ils ont un concours à passer et  veulent rendre une copie bien écrite. Il y a aussi  ceux qui souhaitent avoir  une meilleure estime d’eux-mêmes. Et puis ceux qui ont eu des accidents. J’ai eu, il y a quelques mois en consultation  un monsieur suite à un AVC. Il était  paralysé du côté droit et avait besoin de réapprendre à écrire avec la main gauche. Ensemble nous avons  fait cinq séances et depuis il est capable d’écrire de la main gauche. Un moment assez émouvant je dois le dire aussi bien pour lui que pour moi»

                                                                                                                                                                                Norbert Banchet

 
Julie Patriat est présente sur tous les réseaux sociaux et  ICI sur le site : mieuxecrire21.fr