Communiqué de la section de Dijon de la Ligue des droits de l'Homme du 21 novembre 2024 :

En cette journée internationale du droit de l'enfant du 20 novembre , les services préfectoraux ont trouvé une  façon particulière de la célébrer.

Au matin, les forces de police ont débarqué par surprise dans un foyer d'accueil pour mettre à la rue deux familles déboutées de l'asile avec deux enfants chacune, dont un tout juste sorti de l'hôpital après une opération. Aucune forme de mise à l'abri n'avait été prévue et les dispositifs d'hébergement d'urgence sont déjà saturés à l'entrée de l'hiver.


Il y a encore peu, suite à de nombreuses mobilisations associatives les pouvoirs publics affichaient ne vouloir aucun enfant à la rue et tenaient quelque peu compte des conditions climatiques. Il faut  croire que c'est fini. Nous avons atteint un degré de déshumanisation où des décideurs estiment que la place d'un enfant malade est de dormir dehors quand il gèle.

Nous appelons toutes et tous les défenseur-es des droits humains, toutes celles et ceux qui croient un tant soit peu à la solidarité humaine, aux droits élémentaires de tout enfant quelle que soit la situation administrative de ses parents à se mobiliser pour dire non, ce n'est pas possible de vivre ainsi.

Des élus alertés ont saisi la préfecture et nous demandons une réponse urgente.

Rassemblement ce vendredi 22 novembre à 18h devant la préfecture de Dijon

Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et migrants (ACAT Dijon / Action Catholique Ouvrière / AFRANE Bourgogne / AGIR abcd 21 / AIDES Bourgogne Franche Comté / Amis de la Confédération Paysanne / Amnesty International Dijon / APF France Handicap / ATTAC21 / ATMF Dijon / CFDT 21 / CGT 21 / Club Unesco Dijon / CCFD-Terre Solidaire / CNT 21 / Collectif du lycée d’accueil international Le Castel / Confédération Paysanne / Confédération Syndicale des Familles / Espace Autogéré des Tanneries / Euphorbe en Illabakan / FCPE / FSU 21 / LVN personnalistes et citoyens / LDH Ligue des Droits de l’Homme / Maison Phare / MAN / Mouvement de la Paix / MRAP / Pastorale des Migrants / PNS Bourgogne Mali / RESF 21 / SAF / SNES FSU / SOS Refoulement / SOS Racisme / Solidaires / Solidarité afghane / Sud santé sociaux / UJFP / UNEF /  la Cimade/Secours catholique Dijon

Communiqué de la section de Dijon de la Ligue des droits de l'Homme du 24 novembre 2024 :

Nous étions une grosse centaine ce vendredi devant la préfecture et des portes closes.

Pour les familles, l'association  SOS refoulement a fait ce qu'elle n'est ni  n'est ni  censée faire, ni financée pour faire, louer un RBNB pour le week-end.

Mais lundi soir, il n'y a plus de solution et la rue la nuit est toujours aussi dangereuse.

La préfecture a accepté de nous recevoir jeudi matin, mais nous n'avons aucune garantie de mise en sécurité de ces enfants et de leurs familles

Donc, on ne peut rien lâcher. Il est intolérable de jouer avec la vie d'enfants. Il y a une priorité des priorités, les enfants doivent être mis en sécurité de façon durable. C'est le préalable à tout le reste. C'est un droit fondamental qui doit être totalement indépendant de la situation administrative des parents.

Aussi, à la fin du rassemblement de ce vendredi, nous avons décidé de nous retrouver ce lundi 25 à 17h devant la préfecture et de tenter d'ici là toutes les démarches possibles pour débloquer la situation.

C'est vital pour ces enfants, mais aussi par tous ceux possibles futures victimes. Le choix délibéré de mise en danger d'enfants est un nouveau pas dans la déshumanisation. A nous d'arrêter la machine infernale.

Des parents de l'école Mont des Vignes se mobilisent aussi et font une action mobilisation devant l'école Mont des Vignes demain lundi à 8h40.

Toute présence solidaire est la bienvenue.

Communiqué de la section de Dijon de la Ligue des droits de l'Homme du 25  novembre 2024 :

Ce matin, devant l'école des Monts des Vignes, les parents d'élèves ont manifesté leur solidarité.

Dans l'après-midi, nous avons appris que ces familles seraient mises à l'abri ce soir.

Nous en prenons acte avec satisfaction.  Cependant, sans plus d'informations sur la suite, nous restons vigilants pour qu'il n'y ait pas de nouvelles mises en danger.

Jeudi matin, une rencontre est prévue à la préfecture. Les représentants des associations du collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants et des parents d'élèves viendront pour défendre les droits fondamentaux de tout enfant qui doivent primer sur toute autre considération.