À Dijon, 51 groupes scolaires sont desservis par 88 rues. La municipalités envisage d'augmenter le nombre de rues dont la vitesse de circulation est limitée à 30 km/h. Actuellement, on en compte 23.

Fin mai, a démarré une opération test aux abords de douze groupes scolaires visant donc à limiter la vitesse à 30 km/h et à modifier les signalétiques horizontale et verticale.

«On sait qu'il y a des secteurs où les voitures vont un peu trop vite»

Ce vendredi 4 juin 2021, devant le groupe scolaire Chevreul, l'expérimentation est présentée par Dominique Martin-Gendre (PS), adjointe au maire déléguée à la propreté de la ville, aux travaux, aux équipements urbains et aux mobilités, et Franck Lehenoff (PS), adjoint au maire de délégué à l'éducation, restauration scolaire bio et locale.


La mise en place de dispositifs expérimentaux liés à la sécurisation des abords des groupes scolaires correspond à un engagement de campagne de la liste portée par François Rebsamen (PS) aux élections municipales de 2020.

«La sécurité pour les piétons est un souci majeur ; aux abords des écoles, il faut que l'on soit en sécurité totale», souligne Dominique Martin-Gendre. «On sait qu'il y a des secteurs où les voitures vont un peu trop vite», alerte l'adjointe au maire.

«Ça va impressionner»

«L'idée de passer toute la ville à 30 à l'heure n'a pas été retenue mais on essaie d'apaiser le centre et vers ces écoles», complète Dominique Martin-Gendre. «Même un samedi, les riverains vont apprécier cet apaisement de la pollution et du bruit», estime-t-elle.

«Le but n'est pas de verbaliser mais de faire prendre conscience aux personnes qui conduisent – donc des adultes censés être responsables – qu'on ne roule pas trop vite dans une rue où il y a une école ; c'est pour ça que nos panneaux qui annoncent une école sont très intéressants», ajoute l'adjointe au maire. «Ça va impressionner, on n'a pas hésité à vraiment le faire voir», insiste-t-elle.

«Il s'agit d'apporter une réponse locale»

Des échanges ont eu lieu avec les délégués de parents d'élèves des écoles en question et des affichettes ont été diffusées auprès des riverains. «Il s'agit d'apporter une réponse locale», signale Franck Lehenoff. «Les parents sont sur la sécurisation des abords des écoles. C'est zones 30 en font partie. On a aussi des policiers municipaux qui sont déployés pour les entrées et sorties d'école pour freiner la vitesse», précise l'adjoint au maire.

À noter qu'à fin 2020, douze groupes scolaires étaient pourvus de dispositif «Sécur’écoles» mobilisant des agents de la Ville.

Douze groupes scolaires retenus pour l'expérimentation

De grands marquages «zone 30» ont été peints sur la chaussée tandis que des panneaux «Prudence école» et de limite de vitesse à 30 km/h ont été installés avec, bien sûr, les panneaux associés de fin de zone limitée. Certains écoles verront également apparaître à leurs abords des mobiliers reprenant des silhouettes d'enfants bien connues dans les zones rurales.

Les groupes scolaires publics et privés concernés se situent dans différents quartiers de la commune : Montchapet, Mansart, Chevreul, Saint Joseph, Saint Dominique, Camille Flammarion, Ouest, Alain Millot, Château de Pouilly, Beaumarchais, Victor Hugo et Valendons.

Le budget de l'expérimentation représente 40.000 euros pour la fourniture et la pose de 102 panneaux et 47 marquages au sol effectué par un prestataire dijonnais sous le contrôle des services de la commune.

La Ville de Dijon étudiera les évolutions des comportements des usagers de la route courant juin et délivrera un bilan en septembre. La question du stationnement aux abords des écoles devrait être abordée lors d'une seconde phase d'étude.