
«Je suis pour la libération immédiate des otages, l'arrêt des massacres à Gaza et pour les deux États», a indiqué la maire de Dijon Nathalie Koenders, ce lundi 22 septembre.
Quelques militants propalestiniens se sont rassemblés devant le palais des ducs de Bourgogne durant le conseil municipal.
Ce lundi 22 septembre 2025, le président de la République doit reconnaître l'existence de l'État de Palestine et prononcer un discours devant l'assemblée générale de l'Organisation des Nations-Unies.
Dans ce contexte, plusieurs responsables politiques, issus d'un spectre allant du socialisme à la gauche radicale, ont appelé les maires à apposer le drapeau palestinien, qui reprend les couleurs du panarabisme, aux frontons des mairies.
Bruno Retailleau incite les préfets à saisir la justice administrative
Parallèlement, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, par ailleurs président des Républicains, a demandé au secrétaire générale de la place Beauvau d'envoyer, le 18 septembre dernier, un télégramme aux préfets pour leur rappeler que «le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements».
Dans la foulée, le préfet de la Côte-d'Or a écrit à l'ensemble des maires du département pour les prévenir que, le cas échéant, la justice administrative pouvait être saisie si «la demande de retrait du préfet était non suivie d’effet».
Ainsi, le préfet Paul Mourier s'est adressé au maire de Quetigny pour lui demander de retirer le drapeau palestinien apposé, ce lundi (
lire le communiqué).
Pas de drapeau palestinien sur le palais des ducs de Bourgogne
En revanche, pas de drapeau blanc-vert-rouge-noir sur le palais des ducs de Bourgogne.
«Je soutiens la proposition du président de la République de reconnaissance de l’État palestinien», a réagi Nathalie Konders (PS), maire de Dijon, interrogée par
Infos Dijon, en amont du conseil municipal de ce jour.
«Je suis pour la libération immédiate des otages, l'arrêt des massacres à Gaza et pour les deux États», a indiqué la socialiste.
«Je ne réponds pas aux injonctions des responsables politique, d'un côté ou de l'autre, et je respecte la loi», a ajouté la première , «je ne sais pas si Monsieur Retailleau a donné cette injonction en tant que président des Républicains ou en tant que ministre de l'Intérieur».
Une remarque qui laisse penser qu'elle vaut également pour Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, faisant partie des personnalités soutenant l'affichage du drapeau palestinien.
Un rassemblement de quelques militants propalestiniens
Durant le conseil municipal, en fin d'après-midi, une quinzaine de militants du Collectif 21 pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens se sont rassemblés devant les grilles de la cour d'Honneur pour contester le choix de la maire de Dijon.
Les manifestants ont scandé «On veut des drapeaux» sous la surveillance de policiers municipaux.
Selon le ministère de l'Intérieur, au niveau national, 86 communes ont apposé le drapeau palestinien sur leur mairie, parmi les quelques 35.000 communes du pays.
Jean-Christophe Tardivon



