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18/11/2021 19:28

DIJON : Le Centre Georges-François Leclerc s'agrandit pour «anticiper la cancérologie de demain»

45 millions d'euros d'investissements, nouveau bâtiment de 10 niveaux, 57 chambres supplémentaires, 81 places de parking souterrain... le Centre Georges-François Leclerc réalise une extension pour faire face à l'augmentation de l'activité de lutte contre le cancer.
Établissement régional de lutte contre le cancer, le Centre Georges-François Leclerc (CGFL) s'agrandit et mobilise un budget de 45 millions d'euros pour cela. En dix ans, les activités de soins et de recherche ont fortement augmenté et les personnels ont doublé, passant de 450 à 900 salariés.

Manque de place, circuits inadaptés, insuffisance des capacités d'hébergement... en 2018, le conseil d'administration a voté le projet d'extension dont les travaux ont démarré en avril dernier et devraient être finalisé en 2025.

La toute première étape s'est terminée en octobre dernier. Elle consistait à réaliser un parking temporaire, en partie situé sur un terrain du CHU Dijon Bourgogne, et un nouvel bureau des entrées au niveau -1. Ainsi, pendant les quatre années durant lesquels les travaux de construction vont se dérouler, l'accueil des patients sera maintenu.


«Comment on prendra en charge le cancer en 2030»


Ce jeudi 18 novembre 2021, le professeur Charles Coutant, directeur général du CGFL, et Alain Lalié, directeur général adjoint, ont présenté le projet qui vise principalement à fluidifier les parcours de prise en charge, augmenter le capacitaire et augmenter les superficies notamment des différentes fonctions support. En un mot il s'agit rien moins que d'«anticiper la cancérologie de demain».

En prenant la parole, le professeur Charles Coutant rappelle que cette extension se réalise en respectant les valeurs du centre de lutte contre le cancer : excellence des traitements, souci de l'innovation, souci de la prise en charge humaine des patients et de leurs proches.

«Le projet s'inscrit dans la vision que l'on a de ce que va être la prise en charge du cancer dans les années qui viennent , (…) comment on prendra en charge le cancer en 2030», développe le directeur du CGFL. «Une prise en charge éminemment technique, les traitements sont de plus en plus complexes, de plus en plus individualisés avec un vision holistique de la prise en charge. La notion de parcours de soin est fondamentale. Tout a été réfléchi autour du parcours du patient».

Ce principe fait que les soins de support seront mieux intégrés au parcours du patient comme la psychologie, l'oncoesthétique ou, tout simplement, l'activité physique. Ainsi, un espace sera créé pour des soins capillaires. Une salle de sports sera aménagée, animée par un coach formé à l'activité physique adaptée. «L'activité physique pendant la prise en charge du cancer diminue le risque de récidive et donc de mortalité», signale le professeur Charles Coutant.

«Une interdisciplinarité permanente entre les acteurs de santé»


L'architecte dijonnais Hervé Madiot a été retenu pour cette réalisation du fait de sa connaissance des problématiques spécifiques au monde hospitalier et des particularités du CGFL. «On avait à cœur de travailler avec des entreprise locales», insiste le professeur Charles Coutant.

Le rez-de-chaussée accueillera le plateau des consultations, actuellement dispersées dans l'établissement. Cela permettra de fluidifier le parcours et de favoriser «une interdisciplinarité permanente entre les acteurs de santé». «Être dans une même unité va considérablement améliorer la prise en charge du patient», insiste le professeur Charles Coutant.

L'activité de recherche en biopathologie a fortement augmenté en 5 ans : les personnels sont passés de 3 à 45. Le niveau 1 sera donc dédié au laboratoire. Le CGFL rappelle d'ailleurs que 120 salariés travaillent uniquement à la recherche qui représente 10% du budget de l'établissement.

Les nouvelles chambres seront dans les niveaux 2, 3 et 4. Des bureaux médicaux et une nouvelle salle de réunion de concertation pluridisciplinaire en visioconférence seront aménagés au niveau 5. Actuellement au rez-de-chaussée, les bureaux de direction passeront aux niveaux 6 et 7. Une toiture végétalisée couronnera le tout.

Afin d'«améliorer à tout prix l'accessibilité du CGFL», 81 places de stationnement seront réalisées au niveau -1 dans un parking souterrain. Elles seront destinées aux patients et visiteurs, qu'ils viennent en ambulances, taxis, véhicules de soins légers ou avec leur propre moyen de transport. Selon le CGFL, environ 10% des patients utilisent un véhicule personnel.

L'équipe du CGFL attend également des avancées de la réflexion menée par le CHU Dijon Bourgogne et la Ville de Dijon concernant la réalisation d'un éventuel parking silo.

Un chantier de 45 millions d'euros


Pour sa part, Alain Lalié signale une «opération d'envergure» réalisée dans un espace «très contraint» faute de place disponible.

L'élévation d'un 5ème étage sur le bâtiment existant (1.200 m²) est estimée à 7,5 millions d'euros dont 7 millions d'euros provenant de fonds FEDER gérés par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. La création de chambres individuelles, constituant une des réponses aux problématiques épidémiques a permis – après un agrément de l'Agence Régionale de Santé de Bourgogne-franche-Comté – de mobiliser ces fonds issus du plan de relance React-EU de l'Union européenne.

La construction du bâtiment appelé «façade sud» (12.300 m²) est budgetée à hauteur de 37,5 millions d'euros, financés moitié par autofinancement et moitié par emprunt.

Par ailleurs, le CGFL prévoit 30 millions d'euros d'investissements pour renouveler deux scanners et deux accélérateurs de radiothérapie, acquérir un sixième accélérateur sans oublier de renouveler l'équipement courant, d'entretenir les locaux et de rajeunir le parc informatique.

Jean-Christophe Tardivon

En 2025, un Centre Georges-François Leclerc modernisé




























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