L'équipement culturel et scientifique de la rue Jehan-de-Marville change de nom et fait évoluer sa communication. Muséum, jardin botanique, planétarium, espace d'expositions... place au Jardin de l'Arquebuse pour évoquer l'ensemble de ces activités.

Ce jeudi 24 mars 2022, Nathalie Koenders (PS), première adjointe au maire de Dijon déléguée à la tranquillité publique mais aussi à la transition écologique, et Agnès Fougeron, directrice de l'équipement municipal depuis 2019, ont présenté les enjeux liée à ce changement de communication.

Une priorité de la Ville de Dijon

«Ce sont des sujets qui sont vraiment prioritaires au sein de la Ville», signale Nathalie Koenders, «on veut faire de Dijon une référence écologique au niveau national voire international ; on a été finaliste pour Capitale verte européenne».

Dans le cadre de la mandature ayant débuté en juin 2020, la transition énergétique, la préservation de la biodiversité et les enjeux lié au changement climatique ont été confiés par le maire de Dijon à la première adjointe.

Nathalie Koenders est secondée par Patrice Chateau (écologiste indépendant), conseiller municipal délégué à la biodiversité et à l'alimentation, et Marien Lovichi (Modem), adjoint au maire délégué aux parcs, combes et jardins. À noter que l'élu métropolitain Philippe Lemanceau (PS) est en charge de la transition alimentaire et la restauration collective.

«C'est le repère de tous les curieux de la nature»

L'initiative du changement de communication vient des équipes de l'ancien Jardin des Sciences qui souhaitaient améliorer la lisibilité en direction des Dijonnais. La proposition a rejoint les objectifs de la Ville de Dijon qui envisageait les effets sur le quartier de l'ouverture du pôle culturel de la Cité international de la Gastronomie et du Vin.

«L'appellation Jardin de l'Arquebuse était déjà utilisée par tous les Dijonnaises et Dijonnais», constate Nathalie Koenders, «c'est le repère de tous les curieux de la nature». L'objectif est d'en «faire un véritable havre de paix, bucolique, avec, en même temps, toute la science, toutes les recherches et l'accès par rapport à la gastronomie et au vin».

«Les questionnements scientifiques les plus récents et novateurs»

Selon la Ville de Dijon, l'espace de diffusion, de décryptage et de partage des sciences de la nature s'inscrit «dans les questionnements scientifiques les plus récents et novateurs, tout en apportant au grand public une lecture très vivante des enjeux de la transition écologique d'aujourd'hui et de demain».

Le Jardin de l'Arquebuse adopte un nouveau slogan : «Curieux de nature». La nouvelle identité visuelle a été réalisée par l'agence Temps Réel ; elle fonde trois pictogrammes en un seul pour «résumer en image les enjeux de la biodiversité locale».

On retrouve ainsi le planétarium symbolisé par une planète et de ses anneaux, le muséum par une patte stylisée et le jardin botanique par une feuille. Le tout faisant également songer à une abeille représentant la biodiversité. «On est dans des formes modernes», s'enthousiasme Agnès Fougeron.

Rapprochement avec la Cité de la Gastronomie

Le lien avec la Cité de la Gastronomie est physique avec, d'un côté, la passerelle en acier Corten conçue par le cabinet d'architecture Stoa, reliant le parc à la gare Dijon-Ville, et, d'un autre côté, la requalification de la rue du Jardin-des-Plantes devenue une zone de rencontre.

Le rapprochement se décline aussi dans les contenus proposés au public du Jardin de l'Arquebuse. Ainsi, dans le parc, un parcours sur la «biodiversité cultivée» et les «nourritures végétales» réservera une part nouvelle à la vigne et aux cépages puisque, dans le réseau français des Cités mettant en valeur le repas gastronomique des Français tel quel labellisé par l'UNESCO en 2010, la Cité de Dijon développe la thématique du vin.

Une exposition du Musée de l'Homme adaptée par les équipes dijonnaises

L'exposition temporaire de l'année 2022 du Jardin de l'Arquebuse élargira la notion de gastronomie à l'alimentation. Il s'agit de «Miam ! Je mange donc je suis», une exposition préparée par le Musée de l'Homme en 2019 afin de «découvrir les aspects biologiques, culturels et écologiques de notre alimentation».

L'accrochage et le contenu ont été adaptés au contexte dijonnais par les équipes du Jardin de l'Arquebuse en lien avec celles du pôle culturel de la Cité de la Gastronomie.

«L'objectif est d'être cohérent par rapport à tous les projets portés par la Ville et la Métropole», signale Nathalie Koenders en évoquant le projet Alimentation durable 2030 de la capitale régionale.

Du 2 avril au 31 décembre 2022, le public découvrira donc une lecture anthropologique de l'alimentation, une présentation des conséquences environnementales de la production de nourriture ainsi qu'un éclairage sur l'intérêt des protéines végétales.

L'expertise du Jardin de l'Arquebuse sur la biodiversité