Le 11 septembre 2001, 343 pompiers de New-York périrent du fait de l'attentat touchant le World Trade Center. Ils furent presque le même nombre à décéder de suites de maladies liées à ce drame dans les années qui suivirent. Les attentats ont également coûté la vie à soixante policiers de New-York ce jour-là.

Pour rendre hommage à leurs collègues américains, les sapeurs-pompiers du SDIS de la Côte-d'Or ont organisé ce 11 septembre 2021 à la caserne du Transvaal un challenge : en tenue de feu de 20 kg, gravir 343 fois les 150 marches de la tour d'entraînement, faire sonner la cloche au sommet et afficher les portraits des 343 pompiers américains sur un tableau d'honneur. Sur la journée, une soixantaine de personnels du SDIS 21 ont participé au challenge.

Une initiative d'un sapeur-pompier dijonnais

Le caporal Lucas Renaud, sapeur-pompier professionnel, est à l'initiative du challenge. Il a proposé l'idée au commandant Philippe Andreuccetti, chef du centre de secours principal de Dijon Transvaal, qui a relayé auprès du chef de corps qui l'a validée.

«Ça réunit deux choses qui sont chères à nos yeux : rendre hommage à des pompiers tombés en intervention et gravir des tours avec du matériel, l'activité physique est l''essence même du métier», a expliqué le caporal Lucas Renaud.

L'agent du SDIS 21 a rappelé la dangerosité du métier se vit aussi en dehors des interventions d'ampleur en évoquant les agressions et les accidents de la route en service commandé.

«Ce qui est marquant, c'est la présence des jeunes sapeurs-pompiers»

La journée a débuté par le dépôt d'une gerbe de fleurs au pied de la plaque rendant hommage aux sapeurs-pompiers décédés. Étaient présents : le colonel hors classe Régis Deza, Hubert Poullot (divers droite), conseil départemental et président du conseil d’administration du Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Côte-d'Or, Christophe Avena (PS), adjoint au maire de Dijon et membre du conseil d'administration, ainsi que Danyl Afsoud, directeur de cabinet du préfet de la Côte-d'Or.

«Même si cette catastrophe s'est passée il y a vingt ans sur un autre territoire, c'était une catastrophe mondiale», a indiqué Hubert Poullot, «avec les 343 sapeurs-pompiers qui ont disparu dans cette catastrophe, nos personnels souhaitaient être en accord avec cette catastrophe. D'où leur intérêt de se donner un challenge : toute la journée, ils vont avoir en mémoire cette catastrophe».

«Ce qui est marquant, c'est la présence des jeunes sapeurs-pompiers», a souligné Danyl Afsoud, «ils n'étaient pas nés en 2001 et pourtant, ils sont là aujourd'hui aux côtés de leurs futurs camarades. En termes de transmission et de partage de mémoire, c'est un message important. Au quotidien, les pompiers s'engagent au quotidien pour préserver la vie des autres et il était normal de pouvoir les célébrer à cette occasion».