
Comment vivre un
second confinement quand on travaille avec des jumeaux ? Comment expliquer
le port du masque à l’école à ses enfants ? Anne Ladmiral, nous donne aussi son point de
vue sur l’idée de fêter Noël en juillet-août.
Anne Ladmiral est maman
de jumeaux Emily et Mathéo 7 ans et demi qu’elle élève avec leur papa Sylvère. Résidant
à Dijon depuis de très nombreuses années, le couple ne s’est pas arrêté de
travailler pendant le premier confinement. Seule Anne, a été en télétravail
pour une très grande administration basée dans la Capitale des Ducs.
A l’annonce d’un nouveau
confinement, le couple a dû une nouvelle fois s‘organiser très rapidement entre
la rentrée des classes, le télétravail, gérer l’absence d’activités
périscolaires et l’obligation du port du masque à l'école dès l’âge de 6 ans.
Ce qui est le cas pour Emily et Mathéo.
Vous avez vécu un
premier confinement très compliqué
Anne Lamiral : «Notre
premier confinement chez nous a été un peu particulier. Nos enfants l’ont passé
chez les grands-parents à 10 km de Dijon. Ils ont vécu la majeure partie du
confinement à la campagne et du coup ça c’est globalement, pas trop mal passé.
Pour nous ça a été très difficile de ne pas savoir à quelle date on allait les
revoir en réel. Le déconfinement a souvent été reporté. Parce que, croyez-moi, les visios ne
remplacent pas les câlins et les bisous. Et à un moment il a aussi fallu gérer
ce manque ressenti par nos enfants. Heureusement les grands-parents ont
toujours été bien présents. Malgré tout, le retour à la maison a été un peu compliqué
entre le télétravail, l’école à la maison, le tout dans un appartement sans
extérieur. Mais nous étions trop contents de les avoirs enfin avec nous»
Comment appréhendez-vous
ce second confinement ?
«Quand on a des
enfants on reste stressé. Je pense à tous ceux qui ont géré les enfants à la
maison, généralement sans aide et sans grands-parents, ajouté à cela son
travail ou son télétravail et les devoirs à distance, ça n’a pas été évident
tous les jours pour tout le monde au printemps dernier. Mais l’avantage, cette
fois c’est que les écoles seront ouvertes. Restera à gérer le temps qui était
dédié aux activités périscolaires et le mercredi après-midi, puisqu’à Dijon,
les enfants vont à l’école le mercredi matin. Là, je ne sais pas trop comment
on va faire, mais on trouvera une solution»
Le port du masque à l’école dès 6 ans
«Ils ont l’habitude de
le porter, parce que nous le portons depuis la fin du premier confinement. Ils
le portent donc dans les grandes surfaces, dans des espaces clos avec du monde.
Même si ce n’est pas obligatoire pour eux, ça les sensibilise. Et finalement je
pense que nous avons eu raison, puisque le port du masque devient obligatoire à
l’école dès l’âge de 6 ans. Alors je ne dis pas qu’au bout d’une semaine, ils n’en auront pas marre, mais au moins
ils accepteront plus facilement de le porter à l’école dès le premier jour, et si ça doit les protéger c'est une bonne initiative»
Une infectiologue
belge suggère de reporter Noël à juillet-août
«Alors déjà, l’idée de
ne pas pouvoir faire Noël en famille, le 25 décembre, m’angoisse un peu. Nous
avons l’habitude de passer ces fêtes dans nos deux familles sur plusieurs
jours. Quant à fêter Noël en plein mois de juillet, comment dire…
(rire)
oui, mais non. Ou sera la magie de Noël ? Comment expliquer aux plus
jeunes enfants qui attendent le Père Noël avec un traineau et des rennes, qu’il
viendra cette année le 15 août en maillot de bain sur une planche de surf…Non,
mais non. Laissez-nous rêver et croire encore au Père-Noël»
Norbert Banchet