En conseil municipal, ce lundi 20 novembre, les élus ont voté à l'unanimité plus de 4 millions d'euros de travaux concernant également la bibliothèque de la rue de l'école-de-droit et les extérieurs du fort de la Motte Giron.
Réalisée en 1688 dans le palais des ducs et des États de Bourgogne, la salle de Flore était destinée initialement à accueillir des festins. Aujourd'hui propriété de la Ville de Dijon, des festivités continuent d'être organisées ainsi que des moments associatifs, conduisant à une occupation environ 200 jours par an.
Dans cette salle, se tiennent également les conseils municipaux comme ce lundi 20 novembre 2023. Assemblée au cours de la laquelle, les élus ont voté à l'unanimité la rénovation de la salle en mobilisant une enveloppe de 1,8 million d'euros TTC.
Un projet d'ascenseur pour accéder à la salle de Flore
En présentant le rapport, Jean-Patrick Masson (écologiste indépendant), adjoint au maire délégué notamment au patrimoine municipal, note l'assombrissement général dans la salle de Flore depuis la dernière rénovation datant de 1966. S'ajoutent les fissures, les décollement de peinture, l'inconfort des courants d'air ou encore l'acoustique inadaptée.
Dans cette salle, ainsi que dans les salles annexes, la municipalité prévoit des améliorations en termes d'esthétisme, d'isolation, de stockage et d'accessibilité pour les personnes de situation de handicap.
Le budget des travaux est estimé à 1,8 millions d'euros. Des études seront conduites en 2024 pour envisager l'implantation d'un ascenseur non loin des actuelles toilettes. Durant les travaux, le conseil municipal se tiendra salle des États.
Axel Sibert pose la question de «la juste destination de cette salle»
Parmi les rangs de l'opposition, pour le groupe Agir pour Dijon, Laurence Gerbet (NC) considère qu'il s'agit d'un «projet justifié» mais souhaite toute fois que soit menée une réflexion sur «une plus grande ouverture aux visiteurs du palais des ducs de Bourgogne».
L'élu indépendant Axel Sibert (LR) pose la question de «la juste destination de cette salle» qu'il ne considère pas «appropriée» aux réunions municipales. Dans la foulée, l'opposant suggère une «rénovation complète» du palais des ducs de Bourgogne et la création en son sein d'un «un grand musée de l'histoire de la Bourgogne» en prenant exemple sur une telle réalisation à Nantes.
«Refaire le musée a coûté 60 millions d'euros», réagit François Rebsamen (PS, FP), maire de Dijon, «le musée de la Vie bourguignonne n'a rien à envier à ce qui a été fait à Nantes».
«On doit être reconnaissant du passé et de la richesse patrimoniale de notre ville», salue Céline Renaud (divers droite) pour le groupe Dijon autrement. «Les attaques répétées sur la précédentes équipe municipale deviennent vraiment grotesques», ajoute-t-elle à l'adresse de François Rebsamen.
«Une nécessité bloquée» par l'ABF
«Enfin nous y arrivons», se félicite François Tenenbaum (PS) qui fait état d'«un travail mené pendant une vingtaine d'années».
Concernant la temporalité, le maire de Dijon évoque «une nécessité bloquée» par l'architecte des bâtiments de France portant sur la possibilité de réaliser un équipement d'accessibilité.
«La restauration patrimoniale est absolument nécessaire» au cellier de Clairvaux
Fondé au XIIème siècle, le cellier des moines de l'abbaye de Clairvaux est désormais une propriété de la Ville de Dijon. Le bâtiment accueille de nombreux événements associatifs durant près de 250 jours chaque année.
Comme l'indique Jean-Patrick Masson, les toitures sont à revoir, la salle haute représente «un vrai problème» car «les travaux de remise en état n'ont pas été de qualité, notamment sur les voûtes».
En fonction de quoi, «la restauration patrimoniale est absolument nécessaire». Les travaux pour renforcer la charpente, reconstruire les extérieurs pour rendre les abords du bâtiment étanches et consolider le plafond de la salle haute sont estimés à un million d'euros. Les études seront conduite au cours de l'année 2024.
Le projet n'inclut pas des travaux d'accessibilité
Au nom d'Agir pour Dijon, Laurence Gerbet demande d'ajouter l'accessibilité au programme des études, ainsi que Laurent Bourguignat (LR, NE), au nom de Dijon autrement.
«Ça ne dépend pas de nous, c'est difficile», explique François Rebsamen, «si on peut faire un jour le cellier de Clairvaux, on n'hésitera pas à le faire».
L’État subventionne la restauration de la bibliothèque Godrans
Dans la foulée, Christine Martin (PS), adjointe au maire déléguée notamment à la culture, signale que des travaux seront menés sur 800 m² au sein de la bibliothèque située dans l'ancien collège jésuite des Godrans, rue de l’École-de-droit, et réalisée au XVIIème siècle.
Le projet respectera «le caractère patrimonial de ces espaces» et sera subventionné de «façon importante» par l’État. Le coût prévisionnel est de 750.000 euros HT.
Entretien des extérieurs du fort de la Motte Giron
Depuis 2002, la Ville de Dijon est propriétaire du fort de la Motte Giron, participant au système de défense de Dijon construit après la guerre de 1870.
La municipalité prévoit la poursuite de la restauration du site avec la rénovation des escarpes et contre-escarpes pour un montant de 600.000 euros. Le projet commenté par Jean-Philippe Morel (PR), adjoint au maire de Dijon chargé notamment du devoir de mémoire, comprend la reprise des couvertines, le nettoyage de la végétation, la réparation des parements et la reprise de la maçonnerie.
Tout comme pour la salle de Flore, les travaux patrimoniaux concernant le cellier de Clairvaux, la bibliothèque Godrans et le fort de la Motte Giron sont votés à l'unanimité.
Jean-Christophe Tardivon