Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
28/03/2023 17:23

DIJON : Les principaux débats du conseil municipal du 20 mars

Le 20 mars dernier, l'exploitation du parc des expositions, les fermetures de classes dans les écoles et des travaux au centre de formation du DFCO sont revenus sur les tables des élus municipaux.
L'assemblée municipale, réunie le 20 mars 2023 à l'Hôtel de Ville de Dijon, a abordé des sujets en cours comme la société publique locale créée pour exploiter le parc des expositions ou encore le centre de formation du DFCO et planché sur de nouveaux sujets comme la lutte contre les discriminations (lire le communiqué).

Si de nombreux dossiers se sont révélés consensuels, certains ont fait débat entre la majorité conduite par le maire François Rebsamen (PS, FP) et ses oppositions.


Une SPL pour exploiter le parc des expositions


Le principe avait été abordé au conseil municipal précédent, le 30 janvier dernier (lire notre article), la création est cette fois actée.

La Ville de Dijon constitue une société publique locale pour exploiter le parc des expositions et le Palais des congrès à compter du 15 avril 2023, date d’achèvement de l’actuelle délégation de service public portée par l'association Dijon Congrexpo.

La SPL est dénommée Dijon Bourgogne Events («events» voulant dire «événements» en anglais), un nom très proche de Dijon Bourgogne Invest, l'agence d'attractivité de la Métropole (lire notre article). Le nouveau visuel est présenté aux élus municipaux.

Société anonyme, DBE sera dotée de 400.000 euros de capital (300.000 euros provenant de la Ville, 100.000 euros de la Métropole avec une possible ouverture au Département de la Côte-d'Or et à la Région Bourgogne-Franche-Comté) et de 2 millions d'euros d'avance remboursable renouvelable.

Danielle Juban (sans étiquette) est désignée représentante de la collectivité au sein de l’assemblée générale de la société et au conseil d'administration. Font également partie du CA Nadjoua Belhadef (PS, FP), Stéphane Chevalier (divers droite), François Deseille (Modem), Karine Huon-Savina (GE) et Sladana Zivkovic (PS).

Après son vote favorable au budget primitif 2023, l'ancien opposant Stéphane Chevalier est donc désormais intégré à la majorité «au sens large» même s'il siège en tant qu'élu non-inscrit.

Actualisé le 31 mars 2023 :

Le jeudi 30 mars 2023, Danielle Juban a été élue présidente du conseil d'administration de Dijon Bourgogne Events.

Laurent Bourguignat s'interroge sur certaines clauses

 
Il s'agit d'«une solution qui s’avère coûteuse pour les finances municipales», selon Emmanuel Bichot (LR) qui aurait préféré que la DSP de Dijon Congrexpo soit prolongée. Le président du groupe d'opposition Agir pour Dijon alerte une nouvelle fois sur l'état du Hall 1 qu'il souhaite voir échapper à la démolition prévue.

Les travaux de modernisation du parc des expositions sont estimés à 42 millions d'euros. En attendant, Emmanuel Bichot incite à réaliser «des travaux significatifs et urgents».

Pour sa part, Laurent Bourguignat (LR, NE) s'intéresse à l'objet de la SPL : «la SPL a vocation potentiellement à exploiter d’autres équipements économiques, culturels ou touristiques. Dès lors, nous vous demandons quels équipements pourraient être concernés à Dijon. Par exemple, ne serait-il pas pertinent de réfléchir à lui confier à terme la gestion de la Cité de la Gastronomie et du Vin ?».

Le président du groupe d'opposition Dijon autrement regarde également le contrat de concession qui «autorise la SPL à avoir recours à la sous-concession partielle». Et de demander si cette clause sera activée. Des questions qui resteront sans réponse.

De plus, Laurent Bourguignat regrette que les oppositions ne soient pas représentées au CA de Dijon Bourgogne Events.

Actualisé le 31 mars 2023 :


La réponse attendue par Laurent Bourguignat a été donnée par François Rebsamen lors du conseil métropolitain du 23 mars 2023 : «pour le moment, aucun autre [équipement] que le parc des expositions et le palais des congrès» ne verrait son exploitation envisagée par Dijon Bourgogne Events.

«Il n'existe aucun critère environnemental», pointe Olivier Muller


«Notre groupe s'interroge sur l'absence d'exigence écologique», lance à son tour Olivier Muller (EELV), au nom du groupe Écologistes et citoyens, en suggérant de recourir à «un fournisseur d'énergie renouvelable» pour alimenter le parc des expositions.

«Il n'existe aucun critère environnemental dans le choix des prestataires techniques», pointe l'écologiste en proposant des postes : mise à disposition de stands modulables et réutilisables, proposer une alimentation issue de l'agriculture biologique, installer des toilettes sèches...

«Notre volonté est celle que vous venez d'exprimer», réagit François Rebsamen, «peut-être pas aussi profondément que vous le souhaitez mais la formule de la SPL et le contrôle que l'on aura sur la SPL nous permettra d'avancer dans un certain nombre de points que vous avez évoqués».

Emmanuel Bichot juge «clivant» le nom de Gisèle Halimi


Plusieurs voies de la zone d'activité Valmy ont été retenues par l'exécutif pour être baptisées du nom d'une femme illustre.

Les choix de l'artiste-peintre Suzanne Valadon (1865-1938), de l’infirmière et résistante Blanche Grenier-Godard (1900-1974), de la femme politique Madeleine Tournamille (1901-1990) ont été unanimement approuvés.

En revanche, le nom de l'avocate et femme politique féministe Gisèle Halimi (1927-2020) a fait grincer des dents du côté du groupe politique d'opposition Agir pour Dijon. Parmi les multiples activités de Gisèle Halimi, Emmanuel Bichot (LR) a retenu sa participation à la défense de militants indépendantistes durant la guerre d'Algérie.

Voyant là un nom «clivant», le président du groupe d'opposition a préféré proposer les noms de l'artiste-peintre Sophie Rude (1797-1867), née à Dijon, et de l'actrice Edwige Feuillère (1907-1998).

En réponse, la première adjointe Nathalie Koenders (PS) signale que, sur les 1.500 voies dijonnaises, 85 seulement avaient un nom de femmes en 2001. Depuis la première élection de François Rebsamen, 57 voies ont reçu le nom d'une femme et 66 le nom d'un homme.

«Je suis très fier qu'il y ait une allée Gisèle-Halimi», réagit François Rebsamen


«Il a fallu attendre douze ans pour que le Sénat vote la reconnaissance du 19-Mars comme la fin de la guerre d'Algérie», poursuit celui qui, en tant que sénateur, a contribué à l'adoption de cette loi mémorielle en 2012.

«Quarante Dijonnais sont aujourd'hui honorés. Je suis très heureux que les gens de droite viennent à chaque 19-Mars voté par la gauche. Cela a permis de rassembler la France. Je suis très fier qu'il y ait une allée Gisèle-Halimi», ajoute le socialiste.

Vers une rue baptisée du nom d'«un héros de la guerre d'Algérie»


Au-delà, Emmanuel Bichot appelle l'exécutif à baptiser des rues des noms des hommes politiques Jean-François Bazin (1942-2020) et Jean-Marc Nudant (1942-2015). «Nous ferons ce qu'il convient de faire répond», réagit François Rebsamen qui évoque «une rue» et «un boulevard».

Par ailleurs, en amont du conseil municipal, interrogé par Infos Dijon, François Rebsamen s'est dit favorable à ce qu'une rue soit baptisée du nom d'«un héros de la guerre d'Algérie» comme demandé par l'Union départementale des anciens combattants (lire notre article). Ce serait une première à Dijon.

«Les parents ne sont pas des acteurs, ils sont responsables», note Axel Sibert


Le projet éducatif municipal présenté par l'adjoint au maire Franck Lehenoff (PS) fait réagir les différentes oppositions. Élu indépendant, Axel Sibert (LR) récuse le fait que les parents soient considérés comme des acteurs de l'éducation parmi d'autres : «les parents ne sont pas des acteurs, ils sont responsables».

Bien que «déçu», Laurent Bourguignat votera favorablement malgré un rapport «au contenu très convenu». Au passage, l'élu libéral revient sur la problématique de la semaine de 4 jours et demi, propose de développer les ateliers d'accompagnement à la parentalité dans les structures de quartier et demande plus de «contenu» lors des temps périscolaires avec notamment la sensibilisation des dangers aux réseaux sociaux.

Catherine Hervieu revendique des «rues des enfants»


Pour sa part, Catherine Hervieu (EELV) souhaite mettre l'accent sur l'usage des réseaux sociaux, le vélo, le modelage et revendique la mise en place de «rues des enfants» aux abords des écoles.

L'écologiste demande «un point d'étape annuel» avec les actions concrétisés et le nombre d'enfants et de parents concernés.

Le temps d'accueil périscolaire «participe à l'éducation», selon David Haegy


Les commentaires sur les temps d'accueil périscolaires font bondir David Haegy (PCF) qui récuse une éventuelle pratique de «garderie» : «il s'y passe plein de choses, ça participe à l'éducation ; ils apprennent à s'exprimer, à canaliser la colère».

Le rapport est voté à une large majorité malgré les votes défavorables d'Axel Sibert, Bruno David (LR), Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet (NC). «C'est incroyable, c'est triste», commente François Rebsamen.

«Il faut s'opposer à la fermeture de quatre classes», tonne François Rebsamen


Les élus retrouveront l'unanimité pour défendre la carte scolaire dijonnaise. Le rectorat de l'académie de Dijon envisage de supprimer 72 postes d'enseignants dans les écoles maternelles et primaires dont 16 en Côte-d'Or.

Si ce schéma est validé, Dijon compterait 9 ouvertures de classes et 13 fermetures dont certaines avec des publics à besoins spécifiques : Petites roches maternelles (accueillant des enfants du voyage), Petit Cîteaux maternelle et Anjou maternelle (accompagnant des enfants en situation de handicap) ainsi que Champ perdrix maternelle (accueillant des moins de 3 ans).

«Les 16 postes ne tient pas suffisamment compte de la dynamique démographique de Dijon», estime Franck Lehenoff qui signale que l'indice de position sociale des écoles du département est «en moyenne plus favorable» que celui des écoles de Dijon.

«La baisse des effectifs est très importante sur le département», abonde François Rebsamen, «nous avons des classes situées dans les quartiers politique de la ville». «Il faut s'opposer à la fermeture de quatre classes», tonne-t-il.

Laurence Gerbet pointe «un véritable décrochage» des effectifs scolaires


«La Ville de Dijon fait un travail remarquable pour l'inclusion des enfants en situation de handicap», insiste l'adjointe au maire Stéphanie Vacherot (PS) qui appelle l’Éducation nationale à «affiner le choix de fermetures de classes».

Catherine Hervieu se refuse à «tomber dans le piège de la concurrence entre les territoires» et nuance la référence à l'IPS : «il y a des parents défaillants dans tous les milieux». «Il s'agit de repositionner l'essentiel de ce qui fait une civilisation», alerte l'écologiste.

De son côté, Laurence Gerbet pointe «un véritable décrochage», en référence à la diminution du nombre d'élèves : 625 élèves en moins en cinq ans dans les écoles publiques tandis que les effectifs seraient «stables» dans les écoles privées. «C'est l'échec de votre politique de peuplement», lance l'opposante, provoquant des protestations parmi la majorité.

Sur le fond, le maire répond que seuls 1.100 élèves sont Dijonnais parmi les 2.500 élèves des écoles privées implantées sur la commune.

Claire Tomaselli présente un centre de formation pour «de nombreuses générations de sportifs»


Le centre de formation de football est porté par l'association DFCO, distincte du club de football. À la suite de l'installation de la ligue régionale sur le site des Poussots, deux nouveaux bâtiments sont prévus, indépendants des équipements destinés aux joueurs professionnels.

«Ce projet va servir les intérêts de nombreuses générations de sportifs», indique Claire Tomaselli (PS) qui insiste sur «les conditions égalitaires» entre les équipes féminines et masculines.

Pour financer les deux bâtiments, La Région Bourgogne-Franche-Comté participe à hauteur de 1,8 millions d'euros, l’État 350.000 euros, la ligue 8,1 millions d'euros, le club 23,8 millions d'euros, la Ville 3,72 millions d'euros (au lieu de 4,87 millions d'euros initialement prévus). Une subvention d'équipement d'un million d'euros supplémentaires étant votée ce lundi.

«Nous pourrions mutualiser les équipements pour faire des économies d'énergie», revendique Stéphanie Modde


«Ce centre de formation va se faire sur un site où, historiquement, il y avait des terres maraîchères», rappelle Stéphanie Modde (EELV). «Nous pourrions mutualiser les équipements pour faire des économies d'énergie, de foncier et de financier», suggère l'écologiste qui ajoute que «l'eau doit aller à l'alimentation et pas à des surfaces supplémentaires de gazon».

«On n'arrose pas le synthétique», rebondit François Rebsamen, «les terrains sont des terrains synthétiques ; on ne va pas consommer de l'eau».

«Vive le sport», ironise le maire en voyant le groupe des Écologistes et citoyens voter contre.

Nuray Akpinar-Istiquam annonce la fermeture du bureau de poste place de la Libération


La Ville de Dijon s'accorde avec le groupe La Poste qui souhaite fermer le bureau de la place de la Libération à compter de mai 2023, mettant en avant une «faible fréquentation» avec «trente visiteurs par jour en moyenne» comme le rapporte Nuray Akpinar-Istiquam (PS).

En conséquence, quatre bureaux de poste dijonnais verront leurs horaires d'ouverture élargis.

«Sa fermeture aura pour effet d’accentuer la fréquentation sur la poste Grangier, avec un accueil qui est souvent saturé», anticipe néanmoins Laurence Gerbet. l'opposante appelle à faire connaître le réseau des points de contact «La Poste Relais» accueillis par des commerçants.

Au passage, Catherine Hervieu regrette que le bureau de poste des Grésilles ferme à midi les jours de marché : «c'est quelque chose qui n'est pas adapté aux besoins de la population». «On transmettra à la Poste», réagit François Rebsamen.

My tailor is REACH


Tout comme au Département le matin même, les Verts tentent de proposer un vœu sur la révision de la réglementation européenne sur les produits chimiques REACH («atteindre» en anglais).

Tout comme au Département, le vœu ne sera pas voté pour des questions de compétence de la collectivité – «le conseil municipal de Dijon ne va pas interpeller la Commission européenne» – avec une petite nuance, le maire renvoyant le vœu à un examen en commission écologie urbaine pour envisager de s'adresser au ministre français de la Transition écologique.

Des prélèvements d'organes sur des prisonniers en Chine


Un vœu du groupe Dijon autrement dénonce les prélèvements forcés d'organes en Chine, réalisés sur des prisonniers appartenant à des minorités religieuses et spirituelles. «Une des plus abominables pratiques du régime consiste à prélever sans leur consentement les organes des prisonniers avant leur exécution pour les vendre à l'étranger», relate Laurent Bourguignat. «Nous n'avons pas le droit de fermer les yeux.»

Cette fois, le maire de Dijon fait référence au rapport d'Amnesty International et renvoie aux différentes «atrocités» perpétrées de part le monde : «nous ne pouvons pas nous lancer dans ce genre de vœu, (…) sinon il faut le faire pour tous les pays qui torturent».

La rénovation des halles pourrait être un enjeu des prochaines municipales


En fin de séance, une question orale d'Emmanuel Bichot concerne une potentielle «rénovation des halles centrales de Dijon» qui ont été inaugurées 1er juin 1874 et inscirtes aux monuments historiques en 1975.

François Rebsamen répond en évoquant l'entretien des toiles tendues et le nettoyage des vitres cathédrale : «les installations sont vérifiées conformément aux normes en vigueur».

«Un jour peut-être, une autre majorité refera les Halles ; quand vous aurez décidé ça, vous nous direz comment vous faites», lance-t-il à l'adresse de l'opposant qui s'est déjà déclaré en vue des municipales de 2026 (lire le communiqué).

Après l'inauguration de la Cité de la Gastronomie, la rénovation des halles pourrait donc bien apparaître dans un prochain programme de campagne.

Jean-Christophe Tardivon

Les informations marquantes du conseil municipal de Dijon du 20 mars


Les principaux débats du conseil de Dijon Métropole du 23 mars


Les informations marquantes du conseil de Dijon Métropole du 23 mars


Le directeur de l'OIV voit Dijon comme «une capitale diplomatique attractive et accueillante»


La Métropole de Dijon s'engage à desservir en eau des communes de la Côte-d'Or

















































Infos-dijon.com - Mentions légales