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07/03/2023 22:03

DIJON : Manifestation historique contre la réforme des retraites

Les décomptes de la police et des syndicats divergent de plus en plus mais s'accordent sur un étiage très élevé, ce mardi 7 mars. Quelques tensions sont apparues en fin de manifestation après que des poubelles ont été incendiées.
La mobilisation de ce mardi 7 mars 2023 entre dans l'histoire dijonnaise en rejoignant les niveaux similaires à ceux de la contestation du Plan Juppé en 1995 et dépassant l'opposition à la loi Woerth en 2010, toujours à propos des retraites.

La police a recensé 11.000 manifestants quand les syndicats en ont dénombré 25.000.

En dehors des manifestations revendicatives, seul le rassemblement de soutien à Charlie Hebdo après les attentats de janvier 2015 a mobilisé plus de monde, avec au moins 30.000 participants.

Nouvel appel à la mobilisation le 11 mars


Au niveau national, l'étiage se fait sur le niveau du 31 janvier. Le ministère de l'Intérieur décompte 1,28 million de manifestants, les syndicats 3,5 millions de manifestants.


Une mobilisation réussie qui incite l'intersyndicale a faire coup double en appelant à battre de nouveau le pavé, ce samedi 11 mars.

Une heure pour vider la place de la Libération


À Dijon, le départ du cortège s'est fait peu après 14 heures 30, sans prise de parole unitaire, avec une banderole de tête pré-engagée dans la rue de la Liberté, tellement l'axe de la place de la Libération jusqu'à la place du Théâtre était copieusement fourni.

Il a fallu une heure pour vider la place de la Libération alors que la banderole portée par les représentants des syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA ainsi que des organisations étudiantes AUBE, FEBIA et UNEF passait déjà devant l'Hôtel de Région.

Ainsi, même s'il était un peu moins dense que le 31 janvier dernier (10.500 manifestants selon la police, 14.000 selon la CGT), le défilé était autrement plus long. Ce qui rend d'autant plus étonnant le nombre de 11.000 manifestants avancé, ce 7 mars, par la police.

Comme souvent, la moyenne entre les décomptes policiers et syndicaux pourrait se révéler assez juste.

Une large représentation du Parti socialiste


Les Verts fermaient la marche en quittant la place de la Libération à plus de 15 heures 30. En soutien de l'intersyndicale, les personnalités politiques s'étaient effectivement éloignées de la banderole initiale.

Du côté du Parti socialiste, on retrouvait les traces laissées par le récent congrès avec deux camps : ceux qui défilaient en autonomie – comme Bassir Amiri, Océane Charret-Godard, Hamid El Hassouni, Antoine Hoareau, Nathalie Koenders, Franck Lehenoff, Christine Martin, Michel Neugnot ou encore Stéphane Woynaroski – et ceux qui se rangeaient derrière la banderole de la coordination départementale de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale – comme Patrick Audard, Thierry Falconnet, Victor Le Monier ou encore Sladana Zivkovic.

Dans le carré de la NUPES 21, on pouvait retrouver également Caroline Carlier (G.s), Alexandre Emorine (LFI), Dominique Guidoni-Stoltz (LFI), Bruno Léon (G.s), Patricia Marc (LFI), Antoine Peillon (LFI) ou encore Georges Vayrou (PCF). À noter qu'Arnaud Guvenatam (LFI, PG) avait rejoint les Insoumis tandis que Stéphane Guinot (LFI) préférait se positionner derrière la FSU.

Les membres d'Europe Écologie Les Verts arrivaient quelques mètres après la banderole de la NUPES 21 avec notamment Billy Chrétien, Catherine Hervieu, Stéphanie Modde et Olivier Muller.

José Almeida (PS), Patrice Chateau (GE) et Pierre Pribetich (PS) notamment marchaient séparément de ces groupes.

Une délégation anarchiste tire des feux d’artifice


Repositionnée quelques mètres derrière la banderole unitaire, une délégation anarchiste attirait l'attention sur la «grève féministe» prévue, ce mercredi 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des Droits des femmes instaurée par l'ONU.

Parallèlement, des taggeurs masqués s'activaient pour laisser des slogans sur les murs et les vitrines au gré de l'avancée du cortège.

Le groupe anarchiste s'est distingué au moment du passage devant l'Opéra de Dijon en tirant quelques des feux d'artifice depuis l'escalier extérieur.

Plusieurs lycéens avaient également fait un mouvement pour se rapprocher de ce groupe. On retrouvait notamment des représentants du lycée Simone Weil, du lycée Le Castel et du lycée Montchapet.

Là encore, il s'agissait d'un des objectifs des organisateurs que de réussir à mobiliser une partie de la jeunesse sur le sujet du travail et de la retraite qui en découle.

Quelques tensions en fin de manifestation


Depuis la place de la République, l'Opéra de Dijon constituait un détour pour varier des itinéraires précédents. Le défilé a toutefois rallié la place du 30-Octobre puis la place Wilson en arrivant vers 16 heures 45.

À peine les manifestants avaient-ils posé le pied sur la place que deux poubelles étaient incendiées puis lancées par des Gilets jaunes et des anarchistes à l'entrée de la rue Chabot-Charny où des policiers avaient pris place pour empêcher de remonter vers le centre-ville.

La réaction des policiers ne s'est pas faite attendre avec une salve de grenades lacrymogènes qui a tenu les activistes à distance, ces derniers répliquant par quelques tirs de mortiers d'artifice.

Une boule de feu a ensuite surpris les passants qui suivaient la scène. Selon la police, il s'agirait d'un cocktail Molotov ayant explosé dans l'espace entre les protagonistes.

Le face à face a duré plus d'une heure pendant laquelle la dispersion des manifestants s'est progressivement déroulée dans un calme relatif.

Jean-Christophe Tardivon

Retour dans la rue à Dijon pour contester la réforme des retraites


Manifestation de féministes et de syndicalistes à Dijon pour la Journée des Droits des femmes









































































































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