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04/04/2021 14:26

DIJON : Messe solennelle de Pâques à la cathédrale Saint-Bénigne

En pleine crise épidémique, l'archevêque Roland Minnerath a célébré «le triomphe de la vie» durant son homélie ce dimanche 4 avril.
Plus importante fête du christianisme, Pâques avait été célébrée en 2020 dans des églises vides du fait de l'épidémie de Covid-19. Cette année, des mesures sanitaires strictes s'appliquent toujours mais les fidèles peuvent assister aux offices qui, souvent, ont été multipliés durant la Semaine sainte.

Ce dimanche 4 avril 2021, à Dijon, la messe pontificale s'est déroulée dans la cathédrale Saint-Bénigne en présence de près de 300 fidèles espacés les uns des autres quand, habituellement, la nef et les travées accueillent jusqu'à 1.200 personnes.

Le port du masque de protection était obligatoire et du gel hydroalcoolique était en bonne place à l'entrée et même jusque sur l'autel pour l'hygiène des mains avant la communion notamment.

«Croire, c'est bien plus fort que de voir»


L'archevêque Roland Minnerath a célébré cette messe pontificale, secondé par le père Didier Gonneaud. Dans son homélie, l'archevêque Roland Minnerath a tenu à dépasser l'angoisse liée à la situation sanitaire pour évoquer l'actualité du jour pour les catholiques : la résurrection de Jésus.

En lisant le chapitre 20 de l’Évangile selon saint Jean, le père Didier Gonneaud reprend la découverte par Marie-Madeleine du tombeau de Jésus vide. À partir de cette évocation, l'archevêque Roland Minneratha insiste sur le triomphe de la vie : «cet évangile, il est fait pour nous, il est fait pour toutes les générations de croyants, il voit dans la résurrection de Jésus, la marque inattendue d'un Dieu qui nous aime, qui ne nous abandonne pas dans la peine. (…) Frères et sœurs, l'affirmation de la résurrection, c'est l'affirmation du triomphe de la vie sur la mort, du triomphe de l'amour sur toutes les lâchetés que nous pouvons connaître. Nous avons accès à la résurrection de Jésus chacun personnellement par notre foi».

Dans un second temps, le prélat souligne alors l'écart entre voir et croire : «nous voudrions voir, peut-être. Car voir cela relève de nos sens, de notre humanité naturelle. Mais la résurrection n'est pas de voir. Pourquoi ? Parce qu'elle appartient au monde à venir, le monde de la résurrection, celui du royaume de Dieu pleinement réalisé. (…) Si nous nous arrêtons au voir, nous discuterions jusqu'à la fin des temps sur ce que l'on a vu ou pas vu car chacun a toujours une perception différente des réalités sensibles. Lui a compris, il a cru, par l'intuition de son cœur, que Jésus ne pouvait pas être abandonné à la mort. (…) Croire, c'est intériorisé un événement qui nous concerne, c'est bien plus fort que de voir. Croire, c'est l'éblouissement devant ce que Dieu réalise pour nous délivrer de nos morts, de nos doutes, de nos incertitudes».

Nettoyage du grand orgue


L'homélie a été suivie d'un temps d'improvisation au grand orgue par Sylvain Pluyaut. Ce dimanche, c'est une des dernières fois que le grand orgue, construit en 1745 par Karl-Joseph Riepp, a joué avant d'être prochainement démonté pour un nettoyage complet. Financée par l’État à hauteur de 455.406 euros, le relevage de l'orgue durera deux ans.

Après la communion, les fidèles ont été priés de sortir de la cathédrale par la porte latérale et de ne pas s'attarder. Sur le parvis, des militaires de la force Sentinelle étaient présents pour sécuriser les abords de la cathédrale.

Jean-Christophe Tardivon

Week-end de Pâques sous contrôle