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25/06/2022 09:49

DIJON MÉTROPOLE : Amazon Logistics présente sa nouvelle agence de livraison

Implantée dans la zone industrielle de Longvic, en périphérie de Dijon, le nouveau site de la filiale du géant américain de la distribution a été inauguré ce vendredi 25 juin en présence de Danielle Juban et Céline Tonot. L'agence de livraison peut traiter 10.000 colis par jour à l'échelle régionale.
Le réseau de distribution d'Amazon compte plusieurs strates : du très grand centre de logistique jusqu'à la toute petite consigne «locker» pour collecter ses colis hors du domicile. Entre les deux, il y a l'agence de livraison où des semi-remorques arrivent d'un côté et des utilitaires légers repartent de l'autre pour desservir des clients à l'échelle d'une région.

Une telle agence de livraison a été inaugurée ce vendredi 24 juin 2022 dans la zone industrielle de Longvic en présence de Danielle Juban (sans étiquette), vice-présidente de Dijon Métropole en charge du développement économique, et de Céline Tonot (PS), première adjointe au maire de Longvic.


La délégation a été accueillie par François Borghesi, responsable régional des opérations Amazon Logistics, et Ali-Ihsan Sensoy, responsable de l’agence de livraison de Longvic. En préambule de la visite, François Borghesi a salué «l'engagement» de Dijon Métropole, dont c'est la compétence, et l'implication de la Ville de Longvic.

Une nouvelle agence Amazon Logistics à la place de Francéole


Amazon Logistics est le service de livraison du géant américain de la distribution. Les colis ainsi convoyés portent la mention «Livraison par Amazon».

À ce jour Amazon Logistics compte 24 agences de livraison dans toute la France. «On se rapproche de nos clients pour les servir toujours le mieux possible. On veut être implanté dans le tissu local, économique et associatif», a revendiqué François Borghesi.

Dans sept cas sur dix, l'entreprise s'implante dans d'anciennes friches industrielles, comme à Longvic, pour éviter l'artificialisation des sols. La dernière activité qui a pris place dans le bâtiment industriel relevait du secteur de la métallurgie avec la conception de mâts d'éolienne par l'entreprise Francéole, placée en liquidation judiciaire en 2019.

Amazon Logistics a investi «plusieurs millions d'euro» pour réhabiliter le site, ce que l'on peut traduire par une enveloppe se situant entre 2 et 10 millions d'euros.

L'entreprise a mis en avant des aspects environnementaux à l'issue des travaux : toit végétalisé, espaces verts sur 30% de la parcelle, récupérateur d'eau de pluie et installation de ruches en toiture à partir de l'automne prochain.

Les particularités des agences de livraison


Le bâtiment de Longvic présente une superficie de 11.000 m² tandis que le centre de stockage de Chalon-sur-Saône, un des plus petits de France, s'étend, lui, sur 42.000 m².

En effet, les produits des vendeurs, les marques ou les partenaires, sont stockés dans des centres de distributions. Lors qu'un achat est déclenché, le produit est emballé puis convoyé avec d'autres par semi-remorque jusqu'à une agence de livraison pour le client final.

Là, les différents produits sont dispatchés par secteurs géographiques à maille plus fine et livrés par véhicule utilitaire de quelques mètres cubes, qui en point-relais, qui en consigne, qui a domicile.

Le secteur de livraison de l'agence de Longvic s'étend jusqu'à Chalon-sur-Saône et Besançon. «Cela permet aux clients cette possibilité de commander à n'importe quel moment de la journée et avoir leur colis le lendemain», a souligné Ali-Ihsan Sensoy.

Traçabilité numérique des colis


Le numérique est le pilier de la réussite d'Amazon, de la vente en ligne jusqu'à la logistique. Chaque colis est identifié numériquement à son arrivée dans l'entrepôt pour être intégré à une liste de prise en charge à laquelle peuvent accéder les employés équipés d'un terminal numérique au poignet.

En fonction de l'adresse de l'acheteur, le colis est orienté vers un sac sectoriel (représentant une rue ou un quartier) qui est destiné à un véhicule avec l'objectif d'optimiser la tournée qui change donc au gré du flux de colis.

Arrivée de cinq semi-remorques, départ d'une centaine de vans


Si les cinq semi-remorques quotidiens arrivent de nuit, le ballet des utilitaires livrant l'acheteur se fait de jour. Une noria de vans attendent ainsi sur un parking annexe d'être appelés pour une des six vagues successives quotidiennes en respectant de strictes procédures de sécurité routière.

Les chariots sectoriels sont approchés des véhicules banalisés par les employés d'Amazon Logistics et pris en charge par les chauffeurs-livreurs. Durant leur formation qui dure deux jours, ceux-ci ont été sensibilisés à l'écoconduite et à «la bienveillance sur la route», comme l'a signalé François Borghesi. Les véhicules sont géolocalisés. Ils peuvent contenir entre 50 et 150 colis, selon les secteurs urbains ou ruraux.

Partenaire d'Amazon Logistics, JK Transports notamment, entreprise de transport routier basée en périphérie de Nancy, mobilise des personnels qui participent à la définition des circuits et supervisent les chauffeurs-livreurs.

220 emplois directs et indirects créés à Longvic


Fin 2021, Amazon France revendiquait 15.500 CDI avec un objectif de 18.500 à fin 2022. Pour ces recrutements, l'entreprise a conclu un partenariat avec Pôle Emploi, décliné localement pour cibler «les personnes les plus éloignées de l'emploi, notamment les jeunes».

L'agence de Longvic emploie 34 personnes en CDI dans l'entrepôt et contribue à l'activité de 180 chauffeurs-livreurs employés par les partenaires de livraison d'Amazon Logistics soit, de manière directe et indirecte, «plus de 220 emplois créées».

«84% de nos CDI sont originaires de la région», a souligné le responsable des opérations. Ainsi, certains employés au centre de logistique en Saône-et-Loire sont revenus s'installer dans la métropole dijonnaise.

«Chez Amazon, la priorité, c'est la sécurité»


«On est fier des conditions de travail que l'on propose», a glissé François Borghesi. «Un agent de maîtrise chez Amazon n'a pas besoin de diplôme, c'est sur de la motivation pour rejoindre les équipes.»

Pour sa part, le responsable de l’agence de livraison de Longvic travaille depuis seulement un an pour Amazon. Âgé de 27 ans, Ali-Ihsan Sensoy est diplômé d'une école de commerce et a travaillé dans la grande distribution conventionnelle auparavant.

«Chez Amazon, la priorité, c'est la sécurité», a insisté le responsable des opérations. Dès leur arrivée, les personnels de l'entrepôt sont formés selon le mot d'ordre «SMART» pour «stabiliser», «mi-course», «alignement», «rester dynamique» et «tourner sans torsion» afin de limiter les troubles ostéo-articulaires liés à la manutention. À cela s'ajoute le mot d'ordre «SAFE», pour «sous-peser», «apprécier l'espace», «faire savoir tout problème», «éviter les efforts trop importants».

«Amazon a le mindset américain»


À l'âge de trente ans, étant titulaire d'un BTS informatique, Simon a traversé la rue pour changer d'entreprise. Contractuel de La Poste durant cinq ans dans un bâtiment voisin, en tant que facteur et agent de tri, le jeune homme a rejoint les équipes d'Amazon Logistics pour décrocher un CDI.

«Amazon c'est très bien. C'est ça que je voulais : avoir une possibilité d'évolution, d'une vraie carrière. Dans les autres métiers, je ne trouvais pas ça. Amazon a le mindset américain [NDLR : état d'esprit], ça change de toutes les boîtes qu'il y a en France. C'est bilingue, c'est très ouvert d'esprit, tout le monde se tutoie. On est proche de nos chefs, on est écouté. (…) C'est l'usine, c'est du tri mais ils essaient de le revaloriser. (…) Je tri, je vois les livreurs, c'est parfait. (…) On a le café gratuit, on a la musique. Je n'ai jamais vu ça. (…) Ça élève le niveau, ce n'est pas du tout comme on entend dans les médias», s'est enthousiasmé Simon. Formé à cinq postes, Simon espère bien gravir les échelons, à Longvic, en France ou à l'international.

2.000 euros bruts après deux ans


«Quand on embauche quelqu'un, on croit à la personne pour créer une carrière. (…) Les perspectives d'évolution, c'est un point important chez nous», a rebondi François Borghesi. «On a des passerelles, des programmes de formation particuliers pour que les gens puissent se développer.»

Lors des pics d'activité – typiquement à Noël –, Amazon Logistics peut renforcer les équipes en recrutant des intérimaires qui, eux aussi, sont formés pour être polyvalent.

Selon Amazon Logistics, le turn-over de ses équipes est inférieur à celui du secteur professionnel qui s'établit, en moyenne, à environ 15% : chaque année 15% des personnels du secteur de la logistique changent d'entreprise.

En début de carrière, un agent logistique est rémunéré 11,26 euros bruts de l'heure (soit à peine au-dessus du SMIC). Au bout de deux ans d'ancienneté, un agent de tri peut être rémunéré 2.000 euros brut par mois avec un treizième mois, des attributions d'action et un mois de congé paternité supplémentaire le cas échéant.

«Amazon est le bienvenu sur la Métropole»


«Je suis ravi que vos équipes aient travaillé avec la Métropole et avec l'agence d'attractivité», a commenté Danielle Juban, «nous avons essayé de vous aider au mieux pour cette implantation, (…) en matière d'urbanisme, pour trouver du personnel. (…) Amazon est le bienvenu sur la Métropole. Le commerce change et il faut s'adapter. Je suis satisfaite de voir les conditions de travail, de voir la formation et la sécurité».

Tout en se disant «très vigilante en termes de création d'emploi, de mobilités douces», la vice-présidente métropolitaine s'est félicitée que près de cinq hectares de foncier économique fassent de nouveau l'objet d'une activité, qui plus est avec l'emblème de la chouette dijonnaise.

Selon Céline Tonot, «la commune accompagne toujours les entreprises comme les particuliers. «Longvic est en grand développement» : il ne reste plus de friche industrielle sur son territoire.

Selon les deux élues, en dehors du travail d'accompagnement des services de la Métropole et de l'agence d'attractivité (devenue Bourgogne Invest), aucun budget public n'a été mobilisé ni par la Métropole ni par la Ville de Longvic pour aider la filiale du géant américain.

À Paris, «deux colis sur trois sont livrés en zéro émission»


Danielle Juban a rappelé qu'un schéma de logistique urbaine, dénommé InterLUD, était en cours d'élaboration avec une attention particulière pour le dernier kilomètre afin de limiter le recours aux véhicules à moteur thermique.

Amazon Logistics se dit engagée dans cette transition avec l'objectif d'atteindre le niveau d'émission de gaz à effet de serre demandée par la COP 21 «dix ans avant».

À Paris, déjà «deux colis sur trois sont livrés en zéro émission», a souligné le responsable des opérations : soit en véhicule électrique, soit par vélo cargo ou tout simplement par des livreurs à pied.

Jean-Christophe Tardivon





















































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