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03/08/2023 18:56

DIJON MÉTROPOLE : La politique de la ville prend ses quartiers d'été

L’opération «Quartiers d’été» propose des activités variées notamment aux jeunes habitants des quartiers populaires qui ne partent pas en vacances. Ce jeudi 3 août, le préfet de la Côte-d'Or est allé à la rencontre des acteurs des quartiers du Mail à Chenôve et des Grésilles à Dijon.
Dans le cadre de la politique de la ville, l’opération «Quartiers d’été» est destinée aux habitants des quartiers populaires. Selon le gouvernement, en 2022, près d’un million d’habitants, dont 400 000 jeunes, ont participé à l'opération en bénéficiant de plus de 15.000 événements organisés pour «rythmer le quotidien».

Au niveau national, l'édition 2023 a été lancée avec l'objectif de favoriser les liens inter-quartiers et de renforcer les liens entre les jeunes, enfants ou adolescents, et les adultes de référence, que ce soit les parents ou bien des animateurs ou éducateurs.


Dans la métropole dijonnaise, l’État a engagé des fonds complémentaires, émanant des cités éducatives, pour des projets destinés aux habitants de Chenôve, Dijon, Longvic et Talant. En tout, les quatre communes et onze associations ont été soutenues à hauteur de 162.000 euros dans la réalisation de leurs projets (liste ci-dessous). Le public concerné est estimé à 5.000 personnes.

«L'idée est qu'on ne laisse pas ces quartiers sans aucune activité pendant l'été»


Ce jeudi 3 août 2023, le préfet de la Côte-d'Or Franck Robine est allé à la rencontre des acteurs locaux qui font vivre les dispositifs Quartiers d'été et de chantiers éducatifs. Une première séquence l'a conduit à Chenôve.

Le représentant de l’État a été accueilli à La Fabrique par Brigitte Popard (PS), première adjointe au maire de Chenôve, et Nouredine Acheria (PS), adjoint au maire délégué notamment à la jeunesse.

«L'idée est qu'on ne laisse pas ces quartiers sans aucune activité pendant l'été. (…) L'idée est que l'on puisse procurer aux jeunes, mais aussi aux familles, qui ne partent pas en vacances, des activités autour du sport, de la culture, des activités hors les murs», a résumé le préfet à propos des Quartiers d'été.

«C'est important qu'on puisse apporter à ces jeunes qui n'ont pas la chance de partir, de quitter leur quartier, des activités. (…) Derrière, il y a toujours la poursuite de l'idée autour de la parentalité afin que l'on puisse apporter de la structuration dans ces quartiers afin que tout le monde ait les mêmes chances», a-t-il poursuivi.

À Chenôve, un chantier éducatif intergénérationnel «innovant»


Lieu d'accueil du service jeunesse de la commune pour les Cheneveliers de 9 à 29 ans, situé près du terminus du tramway, La Fabrique a sollicité des habitants pour prendre le relais d'une action qui avait été initiée par les élus eux-mêmes durant la crise sanitaire, à savoir entrer en contact avec des personnes âgées isolées pour prendre de leurs nouvelles.

Durant cet été 2023, l'action de veille a été étendue au territoire de la métropole dijonnaise en sensibilisant particulièrement les destinataires aux effets de potentielles vagues de chaleur.

Une quinzaine de jeunes Cheneveliers de 16 à 18 ans se sont mobilisés pour ce chantier éducatif rémunéré. Plus de 80 habitants de la métropole âgés de plus de 85 ans ont été visités à domicile et une centaine de personnes ayant entre 75 et 85 ans ont été contactées par téléphone.

Brigitte Popard a souligné de l'aspect «innovant» de ce chantier éducatif intergénérationnel réalisé en lien avec le Centre communal d'action sociale.

«On a discuté, elle nous a raconté ce qu'elle vivait, elle avait les larmes aux yeux»


Les échanges, animés par Mounir Ezzoubi, directeur du service jeunesse de la Ville de Chenôve, ont permis aux participants de témoigner.

«C'était fin juin-début juillet, c'était sympa», s'est enthousiasmé une Chenevelière, «on allait chez les personnes âgées, on leur amenait des kits avec des bouteilles d'eau, un brumisateur et un petit papier avec les numéros à appeler. On pouvait échanger avec eux. Ils pouvaient nous faire des retours, s'ils avaient des problèmes. Un autre jour, on les a appelés par téléphone et on devait leur donner les gestes à faire s'ils ne se sentaient pas bien».

«Il y a quelque chose qui m'a touchée quand on a fait cette expérience d'aller rendre visite à une personne âgée : elle était toute seule, sa famille ne lui rendait pas visite», a relaté une autre participante. «On a discuté, elle nous a raconté ce qu'elle vivait, elle avait les larmes aux yeux. À la fin, elle nous a montré les petits sachets qu'elle faisait avec de la lavande qu'on peut mettre dans les armoires et elle nous en a offerts.»

«Ça permet de parler à des personnes âgées qui n'ont pas toujours des personnes autour d'elles», s'est félicité également une troisième participante.

«Il y avait des personnes âgées qui avaient besoin de parler, du coup, on restait un peu longtemps», a abondé un jeune homme. «C'est ce que j'ai aimé, on voyait que chacun avait sa personnalité, ses convictions, etc. C'était un bon échange. Personnellement, ils m'ont appris beaucoup de trucs.»

«Les jeunes ont vraiment été attentionnés auprès des personnes âgées»


«Ce qui était intéressant, c'était de mettre en lien des jeunes et des personnes âgées. Il y a des personnes âgées qui ont apprécié de voir des jeunes, de pouvoir faire des remontées aux bailleurs», a signalé Mounir Ezzoubi.

«On a eu un bon groupe. Les jeunes ont vraiment joué le jeu, ils ont vraiment été attentionnés auprès des personnes âgées. L'intérêt de ce type d'action est de montrer qu'il y a des choses qui fonctionnent très bien, il y a une jeunesse qui va très bien», a insisté Mounir Ezzoubi en évoquant une potentielle création d'association junior pour fédérer les participants à ce chantier.

Au-delà de cette action intergénérationnelle, d'autres jeunes présents ont apporté leur témoignage concernant différents chantiers éducatifs menés depuis le début de l'été – qui à la maintenance des bus du réseau Divia, qui à la modernisation de la logistique de Dijon Céréales – qui représentaient pour certains un premier contrat de travail et une première fiche de paye.

«Vous êtes issus de Chenôve, il y a une bonne fierté que vous devez avoir»


«Cette expérience, ça permet de se valoriser», a constaté Brigitte Popard, «c'est important d'être utile».

«Pas de complexe !», a renchérit Franck Robine, «vous pouvez montrer, à l'égal de n'importe quel habitant d'un autre quartier, que vous faites un métier, que vous l'assurez, qu'on vous fait confiance. (…) Vous avez une première expérience sur le CV, ça change pas mal de choses». «Vous êtes issus de Chenôve, il y a une bonne fierté que vous devez avoir.»

«Sans moyens, on ne fait rien»


«Quand on a de telles problématiques sur un territoire, avec une commune qui est très pauvre, qui a de vraies fractures, il n'y a pas un médicament unique», a commenté Brigitte Popard, interrogée sur l'efficacité de la politique de la ville. «C'est forcément des faisceaux d'action, menées avec nos partenaires associatifs, nos partenaires de l’État. On travaille sur des projets, sur du bâti. C'est important que le centre social qui est présent au cœur du territoire puisse être reconstruit, que le centre de loisirs qui a été détruit puisse être reconstruit, que la bibliothèque puisse s'intégrer à notre service jeunesse, puisse être réhabilitée pour répondre mieux aux usages du quotidien.»

«On a envie de valorisé tout ce qui est fait. Sans moyens, on ne fait rien», a réagi la socialiste, en référence aux propos du président de la République concernant la politique de la ville à la suite des violences urbaines de fin juin et début juillet. «Sur la petite enfance, il y a eu une période où l'on avait beaucoup de médecins de protection maternelle infantile. Maintenant, il n'y a plus qu'une personne qui n'est peut-être même pas fléchée à temps plein sur notre territoire. (…) Les personnes n'ont plus les moyens de le faire et sont les premières à le déplorer. Les moyens n'ont fait que diminuer et les actions ne se font plus. (…) Ces questions de prévention des addictions, des points de deal, c'est de notre quotidien, ce n'est pas quelque chose que seule la commune peut gérer, on est bien dans quelque chose qu'il faut appréhender à la fois en termes de prévention mais aussi en termes de sanction, de justice.»

À Dijon, un nouveau projet pour la ludothèque des Grésilles


Après avoir déjeuné, entouré 60 enfants, à la Maison-phare, dans le quartier de la Fontaine d'Ouche, et pris un café avec des riverains au Guim's, à l'entrée du quartier des Grésilles, côté boulevard des Martyrs de la Résistance, le préfet a poursuivi son déplacement par une autre séquence à l'Espace York, la ludothèque de la MJC-Centre social des Grésilles.

Cette fois, le représentant de l’État a été accueilli par Nathalie Koenders (PS), première adjointe au maire de Dijon, et Sandrine Pillot, directrice adjointe de l'association. Franck Robine a notamment échangé avec des animatrices de la structure qui reçoivent enfants et parents pour des ateliers ou des jeux.

L'Espace York emploie quatre personnes représentant 2,5 équivalent temps plein. Pendant les vacances scolaires, la ludothèque accueille quotidiennement une quarantaine d'enfants. Le service est financé par la Caisse d'allocations familiales de la Côte-d'Or.

À la rentrée de septembre prochain, le projet va évoluer pour s'adresser à des adolescents en proposant des jeux vidéos mais aussi à des adultes en lien avec des démarches intergénérationnelle et inclusive.

Le coût de ce nouveau projet est évalué à environ 55.000 euros de fonctionnement annuel – financé par la Ville de Dijon – et 5.000 euros d'investissement pour acquérir de nouveaux jeux – financé par la CAF.

«Le jeu est un outil formidable pour travailler la motricité ou la mémoire mais aussi en termes d'apprentissage de la citoyenneté, de connaissance du monde», a indiqué Sandrine Pillot. «Notre volonté, c'est le jeu comme outil à...»

«L'opération Quartiers d'été, ça marche !»


«Je vois des gens très engagés», a déclaré le préfet à l'issue de ses échanges de la journée, «je voudrais remercier les associations, les éducateurs, parce qu'ils font un travail formidable, ils sont très présents, notamment auprès des enfants».

«C'est important de proposer à des familles qui ne peuvent pas partir en vacances des activités de loisirs, culturelles, de sport», a abondé Nathalie Koenders. «Ils sont vraiment encadrés par du personnel formidable (…) qui a envie que ces jeunes passent un bel été et s'en sortent par la suite. Ils les connaissent, ils les suivent au long de la scolarité pour les aider dans leur vie de citoyen.»

«Ce que j'ai vu sur le quartier de la Fontaine d'Ouche et sur les Grésilles, l'opération Quartiers d'été, ça marche !», s'est félicitée Nathalie Koenders, interrogée sur l'efficacité de la politique de la ville.

«Il y a déjà beaucoup de choses qui ont été mises en place», a ajouté la socialiste en référence aux récents propos d'Emmanuel Macron concernant la politique de la ville. «Maintenant, je crois vraiment à l'humain. Ce qui est important, c'est d'avoir des personnels formés, qui sont sur le terrain, qui vont auprès de ce public. (…) Cela aidera l'égalité des chances.»

«Amener une certaine égalité des chances» dans les quartiers populaires


«Il y a une pleine implication des jeunes qui réalisent que ce n'est pas parce qu'on est dans un quartier dit difficile qu'on n'a pas le droit de réussir. Tout à l'heure, les jeunes avaient une vraie fierté. À travers les plus jeunes, avec lesquels on a déjeuné ou dont on a vu les jeux, on voit bien qu'on se structure, qu'on façonne sa personnalité, et qu'in fine, on se dira ''moi aussi, j'ai ma chance, je peux prendre ma place dans la société. C'est ça qui est très important dans ces quartiers, c'est amener une certaine égalité des chances», a développé Franck Robine.

Puisque, durant la journée, un jeune a interrogé son interlocuteur sur la fonction de préfet, Franck Robine a partagé son propre témoignage : «si, dans quinze ans, vingt ans, il est lui-même à ma place, je me dirais que c'est une belle réalisation».

Jean-Christophe Tardivon

Communiqué de la préfecture de la Côte-d'Or du 3 août 2023 :

L’opération « Quartiers d’été », lancée par le Gouvernement en 2020, a été reconduite cet été 2023 pour sa 4ème édition. En 2022, près d’un million d’habitants, dont 400 000 jeunes, avaient participé à l'opération en bénéficiant de plus de 15 000 évènements organisés.

Déployée dans le cadre d'appels à projets départementaux permettant aux associations et aux collectivités territoriales en lien avec les habitants des Quartiers prioritaires Politique de la Ville (QPV) de proposer des activités et des séjours durant la période estivale, elle a pour objectif de permettre que différentes manifestations culturelles, animations artistiques, sportives ou encore des séjours viennent rythmer le quotidien des habitants.

En Côte-d’Or, ce programme est désormais très attendu par les jeunes, ainsi que les villes et les associations du département.

Pour lutter contre les ruptures entre jeunes adolescents et adultes en charge de leur protection et de leur cadre éducatif, cette édition 2023 a particulièrement porté sur les projets inter-quartiers et/ou favorisant les liens entre les jeunes, enfants ou adolescents, et les adultes de référence (parents, animateurs, éducateurs).

Désireux de soutenir au maximum l’ensemble des projets, l'Etat, par l'intermédiaire de ces délégués du Préfet (chargés de la politique de la ville) a engagé des fonds complémentaires, émanant des cités éducatives, pour certains projets destinés aux habitants de Chenôve ou de Dijon.

Ce sont ainsi 11 structures associatives et 4 communes qui ont été soutenues à hauteur de 162 000 € dans la réalisation de leurs projets :

1- Dancing CDCN (Centre de Développement chorégraphique National) aux Grésilles :
Deux salariés du Dancing et une chorégraphe ont accompagné des adolescentes et des femmes du quartier des Grésilles dans un projet intitulé « Une fête à ton image ».
Ce projet intergénérationnel réalisé au mois de juillet, a réuni les participantes autour d’un processus de création composé d’atelier de danse, de prise de parole, de soin et de cuisine. Il s’est conclu par une « fête-performance » le samedi 29 juillet à la salle des fêtes de la mairie annexe des Grésilles.

2- Cirq’Onflex
Participation financière à la mise en œuvre du festival « Prise de CirQ » principalement organisé sur le quartier de la Fontaine d’Ouche.

3- Figure 2 Style à Chenôve
L’association de danse urbaine profite de son rayonnement sur le quartier du mail pour proposer des sorties à la journée et des mini-séjours à destination des familles du quartier.
Ces séjours ont pour objectifs de :
- favoriser l’accès à la culture, au sport ou à la nature (selon le thème de la sortie)
- permettre aux habitants de « sortir » du quartier
- travailler la parentalité en proposant des moments de partage aux parents et à leurs enfants

4- La MaisonPhare à la Fontaine d'Ouche
Participation financière à la mise en œuvre des ateliers d’été organisés du 10 juillet au 4 août 2023.
Accueil inconditionnel des enfants et leur famille de 10h à 17h du lundi au vendredi. Les participants peuvent se réunir autour de diverses activités avec comme fil rouge la confection et le partage d’un repas le midi.

5- Espace Léo Lagrange de Chenôve
Participation financière à la programmation de l’espace Léo Lagrange (maison d’éducation populaire de Chenôve).
- réalisation d’activités artistiques encadrées par une plasticienne
- mini-séjours dans le cadre du festival d’art de la rue « Chalon dans la rue »
- organisation d’un mini-festival « Bien-être » par et pour les femmes du quartier
- mise en œuvre d’ateliers créatifs, ludiques et de sorties culturelles

6- Le Tache papier
Financement du projet « Nos Cabanes secrètes ».
Les enfants des Grésilles, Talant, Longvic et Chenôve bénéficient d’ateliers créatifs, d’art plastique et de contes ayant pour  objectif de stimuler l’imaginaire des enfants grâce à la construction de cabanes réalisées avec de multiples matériaux (carton, bambou, osier, etc.)

7- Les Petits Débrouillards
Financement du programme « Sciences Tour », Alimentation et Numérique Durables. Il s’agit d’ateliers de vulgarisation scientifique à destination des enfants et jeunes adolescents. Animations réalisées en pied d’immeuble sur les quartiers de Dijon, Chenôve et Longvic.

8- L’essentiel-le aux Grésilles
Financement de séjours et du projet « Ciné-quartier »
Les deux séjours proposés ont pour vocation de permettre à 22 jeunes des Grésilles de bénéficier d’une parenthèse, en dehors du quartier, et de vivre des moments de partage avec des adultes de référence.
Le projet « Ciné-quartier » contribue à l’ouverture culturelle par des projections de film en plein-air accessibles à tous.

9- Médiation & Prévention Dijon Métropole
Financement de 5 séjours éducatifs inter-quartiers à destination de jeunes en rupture ou en risque de rupture de projet.

10- MJC de Chenôve
Participation financière à la programmation estivale de la MJC de Chenôve. De nombreuses animations sont proposées (Chant, photo, cirque, percussion, Ciné plein-air, fabrication de cerfs-volants, etc.)
Cette contribution permet également de réaliser plusieurs sorties à la journée, réalisées dans la région (visite des grottes de Bèze, lac de Vouglans, etc.) et de trois séjours (Paris « cité des sciences, Mini-camp astronomie, Séjours Parents-enfants dans le Morvan)

11- Zutique
Participation financière à la programmation estivale de l’association Zutique.
- animation d’espace de parole et d’ateliers artistiques en bas d’immeuble
- projet Mix Féminin (Atelier Djing, encadrement et participation à des soirées festives)
- projet « parcours Art » autour de la valorisation de l’art urbain, balades urbaines
- invitation des habitants des QPV de Dijon à la Guinguette culturelle Au Maquis, à Plombières les Dijon

12- Mairie de Dijon
Les crédits Quartiers d’été contribuent à la mise en place des animations « Dijon sports loisirs adultes » futsal et musculation organisées par le service des sports de la ville sur les quartiers des Grésilles et de la Fontaine d’Ouche.

13- Mairie de Longvic
Les crédits Quartiers d’été contribuent à la programmation estivale de la commune à destination des habitants du Bief du Moulin

14- Mairie de Talant
Les crédits Quartiers d’été viennent compléter la programmation estivale de la commune à destination des habitants du Belvédère.

Thierry Falconnet, maire de Chenôve, et Fabian Ruinet, maire de Talant, ont été reçus par Emmanuel Macron à la suite des violences urbaines


«La politique de la ville, ça marche !» a déclaré le ministre de la Ville Olivier Klein



































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