Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
14/04/2023 21:02

DIJON : «Nous continuerons à combattre cette réforme au nom du progrès social», clame la FSU

«Si nous voulons gagner, c'est la mise à l'arrêt de tout le pays que nous devons organiser», a déclaré une syndicaliste de la CGT lors d'une manifestation, ce vendredi 14 avril.
Les neufs Sages ont statué. Ce vendredi 14 avril 2023, le Conseil constitutionnel a validé la quasi totalité de la loi réformant le système de retraite – dont le report de l'âge légal de départ à 64 ans – et rejeté une première demande de référendum d'initiative partagée.

À Dijon, à l'appel de la CGT, de l'union syndicale Solidaires, de la FSU de Côte-d'Or et de l'UNEF de Bourgogne, près de 400 personnes s'étaient rassemblées place de la République, à partir de 17 heures 30, pour suivre cette annonce et partager les premières réactions.

«Blocages et grèves reconductibles partout !»



«Nous devons continuer d'exiger le retrait de cette loi», a rapidement déclaré Geneviève Duc, membre du bureau de l'union départementale de la CGT de Côte-d'Or, sous les applaudissements de la foule. «Le peuple, les travailleuses et les travailleurs – soit 70% de la population et 93% des actifs – rejettent cette réforme imposée aux forceps par les valets du capitalisme. Nous ne voulons d'aménagement à la marge de ce projet mais bien son retrait dans son in-té-gra-li-té.»

«Camarades, si nous voulons gagner, c'est la mise à l'arrêt de tout le pays que nous devons impulser, organiser en multipliant les actions visant directement l'économie : blocages et grèves reconductibles partout !» a poursuivi la syndicaliste.

«On veut simplement un juste partage des richesses que nous créons», a-t-elle ajouté. «Dès lundi, collectivement, dans nos syndicats, dans nos boîtes construisons le seul rapport de forces qu'ils entendent : le blocage de l'économie. Faire perdre de l'argent au patronat, c'est faire pression sur le MEDEF qui, à son tour, fera pression sur le gouvernement pour que cela cesse !»

«L'exécutif s'arc-boute et porte seul la responsabilité d'une situation explosive»


«Ce qui nous a mis dans la rue massivement, c'est bien que cette réforme est injuste, brutale et inutile», a clamé en Bénédicte Foulet, co secrétaire du SNUipp FSU de Côte-d'Or, «elle l'était hier, elle le sera demain». «Nous continuerons à combattre cette réforme au nom du progrès social.»

«La situation sociale est le fruit pourri d'un entêtement politique dérivant d'un impératif libéral : il faut faire des économies sur le dos des travailleurs et des travailleuses et, pour ce libéralisme, c'est le progrès social qui est la variable d'ajustement et pas la richesse des plus riches», a analysé la syndicaliste.

«Dans ce climat de fortes tensions, dans ce contexte de grave crise démocratique et sociale, l'exécutif s'arc-boute et porte seul la responsabilité d'une situation explosive dans l'ensemble du pays. (…) Cette réforme des retraites est désavouée, elle est discréditée et donc il ne reste qu'à l'abolir», a-t-elle scandé.

«On va passer en force»


«Et nous aussi, on va passer en force», ont réagi les manifestants après ces deux prises de parole alors que circulaient déjà des appels à de nouveaux rassemblements dès ce samedi.

Après une vingtaine de minutes à écouter une batucada, une large partie des manifestants se sont dirigés, vers 18 heures 40, non pas vers la rue de la Préfecture comme souvent mais vers le boulevard de la Trémouille.

Du mobilier urbain dégradé place de la République


Rapidement, des policiers ont pris place au niveau de l'entrée du parking souterrain et ont effectué des sommations. Un «groupe hostile ayant procédé à des jets de projectiles», des tirs de grenades lacrymogènes ont été effectués, ce qui a repoussé le groupe jusqu'à la place de la République.

Du mobilier urbain ayant été dégradé par «un individu armé d'un marteau brise-vitre», comme l'a précisé la direction départementale de la sécurité publique de la Côte-d'Or, de nouvelles salves de grenades lacrymogènes ont eu pour effet, vers 19 heures, d'amener le groupe à se fragmenter en empruntant le boulevard Clémenceau et les rues du quartier.

Certaines personnes ont alors exprimé la volonté de revenir vers le centre-ville tandis que les policiers se regroupaient au niveau de leurs véhicules pour surveiller le secteur interdit à la manifestation.

Jean-Christophe Tardivon
























Infos-dijon.com - Mentions légales