La cérémonie a été présidée par Nathalie Koenders, ce mardi 17 janvier. Le nouvel équipement devrait servir de centre de préparation à des équipes concourant aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Les premiers bâtiments de la base nautique de lac Kir ayant été réalisés dans les années 1960, la Ville de Dijon a décidé de les déconstruire pour voir s'élever un nouvel équipement sportif à quelques mois des Jeux olympiques de 2024.
Aujourd'hui, la base nautique accueille les clubs de l'Aviron dijonnais et de l'ASPTT canoë-kayak de Dijon ainsi que le pôle régional de canoë kayak Bourgogne-Franche-Comté. Les clubs proposent des animations et stages aux sportifs amateurs.
Le chantier sera réalisé en deux phases afin de permettre la poursuite de la pratique sportive. La livraison du nouvel équipement est prévue au printemps 2024.
Labellisée «Terres de Jeux», Dijon espère accueillir des équipes françaises ou étrangères devant se préparer aux JO. La base nautique pourrait ainsi être un centre de préparation olympique pour le canoë-kayak ou le beach volley.
Les compétences du sport de haut niveau appliquées à l'action publique
Alors que l'événement était animé par Laure Mattioli, Nathalie Koenders (PS) a partagé sa «grande émotion» de présider la cérémonie. La première adjointe au maire de Dijon étant une ancienne kayakiste de haut niveau.
Initiée à la planche à voile grâce au programme «Vacances pour ceux qui restent» en étant enfant, Nathalie Koenders a préféré opter pour le canoë-kayak afin de pouvoir parcourir l'ensemble du lac y compris les jours sans vent.
«J'ai acquis des compétences que l'on a dans le sport et, plus particulièrement, dans le sport de haut niveau : la persévérance, la ténacité, l'humilité...», a-t-elle relaté devant plusieurs élus de la majorité municipale.
Un investissement de 10,1 millions d'euros
Bien que financeur, le Département n'était pas représenté à la cérémonie. Toutefois, Nathalie Koenders a salué le «geste» de la collectivité qui apporte 250.000 euros sur les 10 millions d'euros de l'investissement.
Le périmètre budgétaire du projet a évolué avec le temps. La hausse du coût des matières premières et une redéfinition des aménagements extérieurs ont conduit le conseil municipal a voté une hausse de l'investissement, passant de 6,6 millions d'euros initialement à 10,1 millions d'euros (
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Le projet est soutenu financièrement par l’État (à hauteur de 1,1 million d'euros au travers de l'Agence nationale du sport et de la dotation de soutien à l'investissement local), le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (400.000 euros) et donc le conseil départemental de la Côte-d'Or (250.000 euros).
Pas de clôture extérieure
«Ce projet va répondre à des enjeux énergétiques et des enjeux de construction», a constaté Denis Hameau (PS). «Quand la Région travaille pour sa métropole, elle travaille pour son développement aussi», a ajouté le conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté.
Parmi 70 candidatures, l'agence Mégard architectes, basée dans l'Ain, a été retenue. Les critères de valorisation étaient l'ouverture du site sur la ville, l'intégration paysagère et le respect de l'environnement.
«Le bâtiment, plus contemporain, beaucoup plus fonctionnel s'adapte à la topographie et laisse libre vue au paysage», a expliqué Étienne Mégard.
«Pour donner cette contemplation, il faut que les choses viennent naturellement, sans barrière, sans grande clôture comme ce qui existait avant», a poursuivi l'architecte.
«Une nouvelle étape pour le développement de l'activité nautique»
La cérémonie s'est terminée par un geste de scellement auquel a participé Marine Bonnavaud, membre de la «Team sport Dijon» et du pôle espoirs de l'ASPTT canoë-kayak Dijon. La sportive pratique la course en ligne, en particulier le sprint sur 200 mètres et sur 500 mètres.
«C'est une nouvelle étape pour le développement de l'activité canoë-kayak et l'activité nautique en général pour utiliser un cadre magnifique qu'est le lac Kir», estime Willy Potier, président du club qui compte 80 licenciés.
Cap sur les JO de Paris 2024
En amont du chantier, le tablier du pont a été refait pour permettre aux engins d'intervenir. En conséquence, les cars de transport scolaire peuvent désormais accéder jusqu'au parking de la base nautique. Une zone de retournement sera réalisée.
Sur le site même, un premier bâtiment dédié à l'accueil d'élèves a déjà été déconstruit. Les travaux se dérouleront jusqu'à l'automne 2023 pour une livraison de l'équipement quelques mois avant les Jeux olympiques de Paris 2024.
Jean-Christophe Tardivon