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11/02/2023 20:24

DIJON : Rebond de la mobilisation contre la réforme des retraites

Ce 11 février, le choix du samedi par les syndicats s'est révélé payant tant en termes de nombre que de diversité des manifestants. Le défilé a été marqué par un incident technique et l'intervention des policiers face à des militants anarchistes.
La stratégie de l'intersyndicale d'organiser une manifestation un samedi est une réussite. La mobilisation rebondit alors qu'elle tendait à s'essouffler après trois rounds successifs depuis le 19 janvier dernier.

Ce samedi 11 février 2023, dans toute la France, le ministère de l'Intérieur a dénombré 963.000 manifestants (757.000 le 7 février, 1,3 million le 31 janvier, 1,12 million le 19 janvier) contre 2,5 millions de personnes selon la CGT (2 millions le 7 février, 2,8 millions le 31 janvier, 2 millions le 19 janvier).

Plus de jeunes et de familles


À Dijon, la préfecture de la Côte-d'Or a recensé 7.500 manifestants (6.000 le 7 février, 10.500 le 31 janvier, 11.000 le 19 janvier) contre 15.000 personnes selon la FSU (13.000 le 7 février, 14.000 le 31 janvier, 13.000 le 19 janvier).


S'étirant de la place de la Libération à l'entrée du boulevard de Brosses, le cortège apparaissait un peu plus étoffé que le 7 février mais moins fourni que le 31 janvier, ce qui tend à accréditer le niveau de participation indiqué par la préfecture plutôt que celui des syndicats.

Cependant, la stratégie a également été payante en matière de catégories de manifestants. Les participants étaient plus divers que lors des marches précédentes avec plus de jeunes, plus de familles et plus de personnes qui ne se rangeaient pas derrière une représentation syndicale.

Un incident technique et des tensions en fin de manifestation


La banderole de tête s'est élancée vers 14 heures 45 et la banderole de la NUPES 21, en fin de cortège, n'a quitté la place de la Libération que vers 15 heures 15.

Le défilé a été marqué par un incident technique : le fonctionnement à distance des plots du haut de la rue de la Liberté est tombé en panne. Les véhicules des syndicats se sont retrouvées bloquées.

Le cortège s'est alors arrêté une vingtaine de minutes, en attendant qu'un agent de Dijon Métropole viennent commander sur place la descente du plot pour laisser passer les utilitaires un par un.

Alors que la tête du cortège arrivait place Wilson aux environs de 16 heures 50, un groupe d'une trentaine d'anarchistes a rapidement recherché la confrontation avec les policiers positionnés en surveillance au niveau de la faculté de la rue Chabot-Charny. Des tirs de mortiers d'artifices ont été effectués au ras du sol et en l'air.

Portant les banderoles «Ils nous pompent l'air, asphyxions l'économie» et «Pour notre avenir, pour nos parents, bloquons le gouvernement», les militants ont tenté de s'engager rue Chabot-Charny. Les policiers de la section d'intervention ont rapidement bloqué l'accès et lancé des grenades lacrymogènes conduisant au recul des personnes les plus véhémentes autour de 17 heures 20.

Pendant ce temps, les manifestants qui arrivaient encore place Wilson ont fini de se disperser, dégageant la place. Selon la préfecture de la Côte-d'Or, aucune interpellation n'a été effectuée.

Jean-Christophe Tardivon












































































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