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31/01/2023 21:32

DIJON : Succès du deuxième round de mobilisation contre la réforme des retraites

Selon les décomptes, entre 10.500 et 14.000 personnes ont participé à la manifestation dijonnaise, ce mardi 31 janvier. Retrouvez toutes les composantes du cortège en plus de 120 photographies.
Actualisé : les policiers ont procédé à trois interpellations après la fin de la manifestation.
La mobilisation ne faiblit pas. Ce mardi 31 janvier 2023, pour le deuxième round de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats et des organisations de jeunesse appelaient à manifester en Côte-d'Or.

Principal enjeu du jour : la participation. À Dijon, la police a compté 10.500 manifestants quand la CGT en a dénombré 14.000 (contre respectivement 11.000 et 13.000, le 19 janvier dernier). La CGT a recensé également 2.000 manifestants à Montbard (contre 1.500, le 19 janvier) et 500 à Beaune (où il n'y avait pas de rassemblement le 19 janvier).

Au niveau national, le ministère de l'intérieur a indiqué 1,272 million de manifestants tandis que la CGT a avancé le nombre de 2,8 millions de personnes dans les rues sur l'ensemble de la journée.


«Notre régime de retraite n'est pas en danger»


Alors que la place de la Libération était bondée, Franck Laureau, secrétaire départemental de de Force ouvrière en Côte-d'Or, a pris la parole pour fustiger la «contre-réforme des retraites» proposée par le gouvernement.

«D'après le dernier rapport du [Conseil d'orientation des retraites], il n'y a pas de dynamique incontrôlée des retraites», a-t-il martelé, «notre régime de retraite n'est donc pas en danger».

FO notamment propose de «renforcer le maintien dans l'emploi des seniors, (…) prendre en compte la question de la pénibilité avant la fin de carrière et de permettre le départ anticipé à la retraite, encourager la négociation collective à la fois pour l'emploi des seniors mais également pour les question d'inégalités au travail, lutter contre les inégalités salariales femmes-hommes au travail».

«Nous sommes actuellement dans un contexte de crise sociale et d'inflation. Ces attaques supplémentaires sur la solidarité nationale vont renforcer les difficultés et le sentiment d'injustice de la population», a lancé Franck Laureau. «FO maintiendra, en responsabilité, la mobilisation jusqu'au retrait total de cette contre-réforme infondée et injuste. Non aux 64 ans et oui à la retraite à 60 ans avec 37 ans et demi de cotisation.»

Les sapeurs-pompiers ambiancent la manifestation


Portée par les représentants des syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA ainsi que des organisations étudiantes AUBE, FEBIA et UNEF, la banderole de tête s'est élancée peu après 14 heures 30 en direction de la place Darcy en empruntant la rue de la Liberté qui a été remplie sur sa longueur, comme le 19 janvier dernier.

Si la déambulation était particulièrement calme en tête de cortège, le syndicat SPP-PATS des sapeurs-pompiers a ambiancé la rue de la Liberté avec un véhicule toutes sirènes hurlantes positionné rue du Chapeau-Rouge. Plus musicales, les sonos de l'UNSA, de Solidaires ou de la CFDT n'étaient pas en reste.

Forte présence du PS et de la NUPES


De nombreuses personnalités politiques ont participé au-delà du traditionnel soutien au point de départ. Parmi les socialistes, on pouvait reconnaître José Almeida, maire de Longvic, et Céline Tonot, première adjointe de cette même commune, Christophe Berthier, adjoint au maire de Dijon, ainsi que Thierry Falconnet, maire de Chenôve, Colette Popard, ancienne conseillère départementale de la Côte-d'Or, Pierre-Alexandre Privolt, lui aussi ancien élu départemental, et même Philippe Berthaut, ancien directeur général des services de la Ville de Dijon.

Le groupe de la NUPES 21 était particulièrement étoffé avec notamment Antoine Peillon (LFI), ancien candidat aux législatives en Côte-d'Or, Christine Renaudin-Jacques (G.s), conseillère municipale d'opposition à Talant, Caroline Carlier (G.s), conseillère départementale de la Côte-d'Or, Patricia Marc (LFI), ancienne candidate aux élections législatives en Côte-d'Or, Catherine Hervieu (EELV), élue départementale et municipale à Dijon, Stéphanie Modde (EELV), vice-présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Par ailleurs, Stéphane Guinot (LFI), maire de Boussenois, était également présent.

Nouvelles journées d'action les 7 et 11 février


Peu après 17 heures, la tête de cortège a atteint la place Wilson où la dispersion s'est effectuée dans le calme alors que le défilé bouchonnait encore boulevard Thiers, copieusement rempli de manifestants.

Toujours unie, l'intersyndicale aborde maintenant la période particulière des vacances scolaires qui s'enchaînent, sur trois zones, du 4 février au 5 mars. Néanmoins, les opposants à la réforme des retraites ont d'ores et déjà calé deux nouveaux rendez-vous les 7 et 11 février prochains, un mardi et un samedi.

Actualisé le 1er février 2023 :

Néanmoins, de brèves tensions ont eu lieu après la fin de la manifestation. La préfecture de la Côte-d'Or a indiqué qu'«alors que la manifestation, globalement bien tenue, se dispersait place Wilson, quelques échauffourées ont été provoquées par des membres minoritaires de l’ultra gauche qui s’en sont pris à deux policiers en civil. L’intervention de la brigade anti-criminalité a donné lieu à l’emploi de quelques grenades [lacrymogènes] et à trois arrestations. Le préfet condamne avec fermeté ces agissements».

Jean-Christophe Tardivon

































































































































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