Le chantier de mise en accessibilité de la gare de Dijon a fait l'objet d'une visite d'élus et du préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté ce jeudi 19 août. À l'issue des travaux, «ça va être une des plus belles gares de France», s'est enthousiasmé François Rebsamen, président de Dijon Métropole.
SNCF Réseau met les bouchées doubles pour terminer le chantier de la mise en accessibilité aux personnes à mobilité réduite de la gare de Dijon-Ville dans les temps. Durant les mois de juillet et août, 70 personnes auront travaillé pour permettre la reprise de la circulation des trains à 93% au 30 août avant de retrouver toute l'offre TER d'ici la fin octobre.
Avec trois quais, le défi est encore plus exigeant que l'an dernier où l'opérateur ferroviaire avait, dans le même temps, rénové deux quais. À la fin de l'été, la totalité de la gare de Dijon sera accessible aux personnes en situation de handicap ou tout simplement de mobilité réduite. Rampes douces et dalles podotactiles seront installées ainsi que des ascenseurs par la suite.
L'enveloppe du chantier représente 39,4 millions d'euros cofinances par l’État (56%), le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (39%) et Dijon Métropole (5%).
«Ça va être une des plus belles gares de France»
Ce jeudi 19 août 2021, les représentants des collectivités et des entreprises concernées ont effectué une visite de chantier. Étaient notamment présents Didier Martin (LREM), député de la Côte-d'Or, Michel Neugnot (PS), premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Clémentine Barbier (sans étiquette), conseillère départementale de la Côte-d'Or, François Rebsamen (PS), président de Dijon Métropole, et Fabien Sudry, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté.
En prenant la parole, François Rebsamen rappelle que le projet a été initié en 2015 – alors qu'il était ministre du Travail durant le quinquennat de François Hollande – quand il a décroché l'inscription du financement de la rénovation de la gare de Dijon au sein du contre de plan État-Région 2015-2020.
Entre les premières estimations et la facture finale, «le coût a été multiplié par quatre», signale François Rebsamen. Une fois les finitions réalisées à l'automne, «ça va être une des plus belles gares de France», s'enthousiasme le président de la Métropole.
«Les transports publics ont un coût»
Pour sa part, Michel Neugnot défend le choix politique d'avoir voulu mener le chantier sur un temps très court – malgré les élections locales, malgré la crise sanitaire – tout en réduisant la circulation des trains à 70%. Un choix qui a permis d'économiser 20 millions d'euros.
«Les transports publics ont un coût et il faut que, sur ce coût, il y ait une partie qui soit répercutée sur le voyageur, le reste étant payé par le contribuable, qui n'est pas toujours voyageur», indique celui qui se dit opposé à la «gratuité» des transports en commun.
Le préfet imagine déjà le changement après les travaux
À son tour, Fabien Sudry évoque «un chantier fondamental» alors que les travaux continuent pendant les prises de parole ponctuant la visite. «On imagine le changement de l'après : une gare plus sûre, une gare plus accessible, une gare également plus claire», anticipe le préfet.
En temps normal, la gare de Dijon accueille quotidiennement 16.000 voyageurs venant de 360 trains. Rénovée, elle offrira également des commerces variés ainsi que le précise Christophe Thouvenin, directeur régional du développement SNCF Gares & Connexions, écouté attentivement par Éric Cinotti, directeur régional SNCF Voyageurs.
Après l'office de tourisme, la pharmacie, un marché solidaire et une vélostation qui ont trouvé leur place, la gare accueillera un espace de coworking avec la possibilité de louer des salons privatifs. Le système vidéo et l'information voyageurs se trouveront modernisés à l'issue de l'opération.
«Réévaluer l'accessibilité et le confort de nos gares sur le territoire de la région»
Même si, selon les mots de Jérôme Grand, directeur territorial SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté, le chantier de la gare de Dijon est effectivement «l'opération majeure» en matière d'accessibilité en Bourgogne-Franche-Comté en 2021, d'autres rénovations seront prochainement menée par l'opérateur ferroviaire à Chalon-sur-Saône, Mâcon, Nevers et Sens.
«Il y avait une nécessité de réévaluer l'accessibilité et le confort de nos gares sur le territoire de la région», indique Fabien Sudry, «c'était une priorité du contrat de plan qui se termine». En termes d'aménagement du territoire, «c'est le signe [de l'importance] que les pouvoirs publics, et l’État en particulier, accordent aux transports du quotidien».
Jean-Christophe Tardivon