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02/09/2022 15:58

ÉDUCATION : «Dijon fait de gros efforts en matière d'enseignement», assure François Rebsamen

En compagnie de représentants du rectorat et de la préfecture, le maire de Dijon a visité notamment le groupe scolaire Mansart ce jeudi 1er septembre. François Rebsamen a insisté sur la mise en œuvre du plan Ambition éducative 2030 permettant de «faire tous les travaux nécessaires pour que tout soit parfait dans toutes les écoles».
À l'occasion de la rentrée scolaire, le maire de Dijon est allé «prendre le pouls» des équipes éducatives de plusieurs groupes scolaires ce vendredi 1er septembre : Anjou dans le quartier de la Fontaine d'Ouche, Monts de vignes dans le quartier des Bourroches, Mansart dans le quartier Université et Camille Flammarion dans le quartier des Grésilles.

«La Ville de Dijon se préoccupe énormément de tous les enfants en âge scolaire et ceux dont elle a la responsabilité pour les établissements à savoir les maternelles et les élémentaires», a assuré François Rebsamen (PS) à l'issue de la visite du groupe scolaire Mansart.

Une visite effectué en compagnie de Frédéric Carre, secrétaire général de la préfecture de la Côte-d'Or, Pierre N’Gahane, recteur de l'académie de Dijon, Pascale Coq, directrice académique des services départementaux de l’éducation nationale pour la Côte-d'Or, ainsi que de plusieurs adjoints dont Franck Lehenoff (PS), en charge de l'éducation.

L'école élémentaire Mansart est dirigée par Alain Hardy, elle compte 200 élèves répartis en neuf classes. Pour cette rentrée, une classe dédiée aux enfants des gens du voyage a été fermée et une classe ordinaire a été ouverte. Marylise Sonot dirige l'école maternelle Mansart qui compte 131 élèves répartis en cinq classes. «J'ai les yeux de Chimène pour cette école», a confié François Rebsamen devant la diversité des élèves accueillis.

«On pourra faire tous les travaux nécessaires»


«Dijon fait de gros efforts en matière d'enseignement», a poursuivi le maire en référence au plan Ambition éducative 2030 (voir ci-dessous). «On pourra faire tous les travaux nécessaires pour que tout soit parfait dans toutes les écoles.»

L'équipe de direction et les enseignants ont pris au mot le maire de Dijon en signalant des améliorations à apporter en matière d'isolation phonique et d'isolation thermique notamment dans des pièces où la température peut dépasser 30° en période de fortes chaleurs. «Au prochain budget, on inscrira les crédits nécessaires pour faire les travaux quand on aura évalué l'ampleur», leur a répondu le maire.

Par ailleurs, la végétalisation progressive des cours d'écoles est prévue avec une première à l'école du Nord. Le premier édile a souligné que deux arbres seraient replantés à chaque fois que la collectivité aurait à abattre un arbre dans une cour d'école. En amont de la rentrée, 82 arbres ont été abattus après avoir diagnostiqués malades (lire le communiqué).

Les effectifs dijonnais «reculent un peu»


Les écoles dijonnaises comptent 9.911 élèves dans l'enseignement public et environ 2.000 élèves dans l'enseignement privé. Selon le maire, les effectifs dijonnais «résistent» même s'«ils reculent un peu» avec une baisse d'une centaine d'élèves dans le premier degré par rapport à la rentrée 2021, au regard d'une population d'environ 155.000 habitants. François Rebsamen a comparé cette évolution à la baisse de 700 élèves que connaît la Côte-d'Or, au regard d'une population d'environ 533.000 habitants. Proportionnellement, la baisse des effectifs est donc deux fois moindre à Dijon.

«Les statistiques nationales sont à la baisse pour l'ensemble des effectifs en France, de l'ordre de 4% et cela va s'amplifier jusqu'en 2026. (…) Les efforts que l'on nous demande, c'est aussi de prendre en compte le monde rural», a-t-il signalé en référence aux six classes fermées à Dijon malgré cette faible baisse relative. «La solidarité, c'est aussi faire en sorte qu'ils puissent garder leurs classes dans le monde rural. Cela montre que la Métropole, la Ville de Dijon est bien en Côte-d'Or, pour ceux qui en doutent.»

«On est dans une zone géographique en forte déprise démographique, (…) que Dijon ne perde que cent élèves est presque un exploit», a confirmé le recteur. Ajoutant que «les moyens de l'éducation n'ont pas été réduits, ce qui améliore les taux d'encadrement». Sur l'ensemble de l'académie de Dijon, le taux d'encadrement dans le premier degré est passé de 6,24 professeurs pour 100 élèves en 2021 à 6,35 en 2022.

Pour sa part, Pascale Coq a mis en avant le «travail d'équité» mené en Côte-d'Or par les services départementaux de l’Éducation nationale. La DASEN a ajouté qu'une fermeture provisoire d'une classe de l'école Alsace a été annulée juste avant la rentrée (lire le communiqué).

Labellisation Cité éducative


En février dernier, le gouvernement a accordé à la Ville de Dijon le label «Cité éducative» pour deux quartiers relevant de la politique de la ville : les Grésilles et la Fontaine-d'Ouche (lire le communiqué).

L’État apporte ainsi un financement de 450.000 euros pour travailler sur la continuité du parcours scolaire des élèves de la maternelle à la termine en impliquant l'ensemble des acteurs de l'éducation. À Dijon, plusieurs actions autour de la parentalité notamment seront menées dans ce cadre à compter de cette rentrée.

«Cette somme importante s'ajoute au soutien de l’État de 500.000 euros que nous avons à Dijon – j'y tiens beaucoup – pour maintenir la semaine de quatre jours et demi», a relevé le maire.

Par ailleurs, à Dijon, le rectorat a dédoublé les classes de grande section, de CP et de CE1 dans les réseaux d'éducation prioritaire et le plafonnement des classes de grande section à 24 élèves se poursuit.

Stabilité des tarifs de la restauration scolaire


«On a la chance d'être en régie», a indiqué le maire concernant le sujet de la restauration scolaire alors que les familles sont confrontées à l'inflation. «C'est la Ville qui gère elle-même la restauration scolaire, ce qui nous a permis, depuis longtemps, de nous adapter pour avoir une part de bio très importante – maintenant 50% -, on respecte bien sûr la loi Egalim. (…) Depuis toujours, à Dijon, on pratique le taux d'effort, c'est à dire que moins on est aisé, moins on paye la restauration scolaire. Un repas coûte 13 euros à la Ville, tout compris. Les prix que nous demandons de payer aux parents s'étalent de 50 centimes pour ceux qui ont le moins de moyens jusqu'à 6,50 euros pour ceux qui ont le plus de moyens.»

«Il n'y a aucune augmentation car une bonne gestion nous a permis de faire des économies et de ne pas toucher à la qualité», a insisté le socialiste à propos de la stabilité des tarifs de restauration scolaire.

Jean-Christophe Tardivon

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Dossier de la Ville de Dijon présentant le plan Ambition éducative 2030