«À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine», selon le dicton. À la veille de la célébration de la sainte, de nouveaux arbres et arbustes ont été plantés par Odivea, délégataire du service public de l'eau et de l'assainissement, ce mercredi 24 novembre 2021 au niveau du champ captant des Gorgets, sur la commune de Dijon.

Symboliquement, Antoine Hoareau (PS), président de la SEMOP Odivea, et Nathalie Koenders (PS), première adjointe au maire de Dijon en charge de la transition écologique, ont participé à l'opération.

«Il faut s'assurer que l'arbre soit planté dans le bon environnement»

Au champ captant des Gorgets, une centaine d’épicéas ont été décimés par les multiples sécheresses de ces dernières années. Constituée par Dijon Métropole et Suez, la SEMOP Odivea a donc décidé de procéder à leur remplacement par deux cents arbres et arbustes. Un travail réalisé par l'entreprise dijonnaise Bourgogne Création Paysage.

Le Jardin des Sciences a procédé à un inventaire de la végétation du site puis a proposé une liste d'essences locales appropriées pour être plantées : érable sycomore, hêtre, prunellier, aubépine, orme, charme, bourdaine, saule, frêne, tilleul et sureau.

«Quand on nous demande de planter des arbres, on ne peut pas le faire n'importe où», a indiqué l'adjointe à la transition écologique, «il faut s'assurer que l'arbre soit planté dans le bon environnement».

«Dijon est une ville avec beaucoup d'arbres», a insisté Nathalie Koenders en rappelant l'objectif de planter 10.000 arbres durant la mandature.

«On prépare l'avenir»

En grandissant et en développant leur système racinaire, les nouveaux arbres et arbustes contribueront à consolider la berge de l'Ouche, abîmée lors de l'inondation de 2013. De plus, les essences ont été choisies pour leur potentiel mellifère cher aux insectes pollinisateurs.

«Lors de l'inventaire, on a acquis de la connaissance sur la flore qui pouvait se développer», a souligné Johann Lallemand, chargé d'étude biodiversité pour le Jardin des Sciences, en présence de Maryline Barré, directrice adjointe du museum.

Espace de biodiversité urbaine, labellisé ÉcoJardin, le site de sept hectares est interdit au public et régulièrement surveillé par Odivea. Deux fois par an, un agriculteur intervient pour faucher l'herbe. «On prépare l'avenir», a signalé Geoffroy Deleval, directeur général d'Odivea, «pour que le site puisse perdurer plusieurs décennies».

20% de l'alimentation en eau de la métropole

Situé près du déversoir du lac Kir, «le champ captant des Gorgets est une de nos quatre ressources principales d'alimentation en eau», a signalé Antoine Hoareau. Les autres sont le captage à Poncey-les-Athée, dans la vallée de la Saône, la source de Jouvence, dans le Val Suzon, et la source de Morcueil, dans la vallée de l'Ouche. «Il représente 20% de notre alimentation en eau potable», a précisé le vice-président de Dijon Métropole en charge de l'eau et de l’assainissement .

Dix puits captent l'eau de la nappe phréatique à neuf mètres de profondeur. L'eau est potabilisée dans les locaux voisins d'Odivea avant de rejoindre le réseau de distribution.

100 millions d'euros investis d'ici 2030

Le président d'Odivea a rappelé que le délégataire du service public d'eau et d'assainissement investirait 100 millions d'euros d'ici 2030 pour protéger la ressource en eau et la diminution des rejets dans le milieu naturel.

Le premier chantier étant la création d'une unité de méthanisation à la station Eau Vitale à Longvic. Par ailleurs, Odivea déploie des compteurs d'eau connectés permettant d'effectuer la télérelève au niveau des points de comptage afin de réagir plus rapidement en cas de fuite.

Les compteurs d’eau dernière génération sont déployés

Avec la méthanisation, Odivea lance le premier maillon d'une chaîne de production d'énergie