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17/07/2021 03:28

ESS : «Imaginer un monde d'après sans les acteurs de la solidarité, ce n'était juste pas une option», déclare Olivia Grégoire

Secrétaire d’État chargée de l'économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire était en déplacement ce vendredi 16 juillet à Dijon pour échanger avec des acteurs de l'ESS de Bourgogne-Franche-Comté et rappeler que des subventions sont encore disponibles au travers du fonds d'urgence dédié.
«Cette économie sociale et solidaire est au cœur de la relance, elle est au cœur de la France des années qui vient», a déclaré Olivia Grégoire dans le cadre de son déplacement à Dijon ce vendredi 16 juillet 2021 sur le thème des aides d'urgence pour le secteur de l'ESS.

En France, l'ESS représente 10% du PIB et 2,3 millions d'emplois notamment au sein d'associations et de coopératives. «Imaginer un monde d'après comme on dit sans ces acteurs de la solidarité, ce n'était juste pas une option» a ajouté la secrétaire d’État chargée de l'économie sociale, solidaire et responsable.


Plus d'un milliard d'euros pour l'ESS


Sur les 100 milliards de France Relance, 1,3 milliard d'euros seront consacrés à l'ESS au travers de seize appels à projets pour créer des ressourceries, des tiers-lieux, des épiceries solidaires ou adapter des chaîne de production bio.

«C'est la première fois en France qu'on investit plus d'un milliard [d'euros] dans l'ESS en direct», glisse Olivia Grégoire pour qui il s'agit de «financer de façon plus structurelle cette économie sociale et solidaire». Dans ce cadre, une enveloppe de 100 millions d'euros a été fléchée pour les structures qui luttent contre la pauvreté.

Du fonds d'urgence de l’État aux règlements des adhésions


Objet du déplacement de ce vendredi, un fonds d'urgence ESS a été abondé par 30 millions d'euros. Les associations de moins de trois salariés peuvent solliciter une subvention de 5.000 euros et celles de moins de dix salariés de 8.000 euros.

Des fonds sont encore disponibles «en quelques clics» car,  avant la relance, il y a encore l'urgence», selon Olivia Grégoire. En Bourgogne-Franche-Comté, un million d'euros ont été attribués sous forme de subvention à 150 associations.

«Ça permet de préserver des emplois», assure la secrétaire d’État qui compte également sur les règlements d'adhésions qui se font souvent en septembre. «Les Français le savent, qu'ils continuent à être généreux, il faut qu'on continue à donner à nos associations notamment à la rentrée dans le cadre de leurs campagnes – je pense aux associations culturelles, sportives – même si on a encore ce virus, il faut que l'on fasse notre chèque d'adhésion, ça les soutient, c'est au cœur de leur trésorerie et de leur survie», insiste-t-elle.

Une «importance grandissante» accordée aux acteurs de l'ESS


«Bien souvent, l'ESS agit comme un amortisseur social avec l'aide de l’État, avec aussi les collectivités locales – on marche main dans la main avec les Régions, avec les Départements – c'est ensemble, avec un fort soutien financier de l’État, que l'ESS est incontestablement un amortisseur social pour accompagner, que ce soit par le truchement des associations mais aussi des fondations mais aussi des entreprises solidaires d'utilité social, beaucoup de nos concitoyens soit dans l'insertion, soit dans leur isolement, soit dans leur inclusion numérique. Il y a énormément d'actions qui sont menées par l'ESS au service d'une meilleure intégration sociale», explique Olivia Grégoire en réponse aux questions d'Infos Dijon.

«Je ne crois pas au hasard. (…) Si j'ai été nommée par le président de la République et le Premier ministre, c'est quand même le signe qu'au ministère de l’Économie, nous souhaitons accorder une importance de plus en plus grandissante auprès des acteurs économiques, certes sociaux, mais aussi économiques, que sont les acteurs de l'économie sociale et solidaire», signale la secrétaire d’État à propos du «monde d'après».

«Je crois résolument que cette économie qui est très ancienne dans notre pays, qui date du XVIIIème siècle – je le dis parce que je suis encore en train de lire un livre de Marc Sangnier, du Sillon, dans la tradition du catholicisme social  [NDLR : le journaliste Marc Sangnier (1873-1950) a fondé le mouvement politique Le Sillon en 1894] – la France a une très grande tradition de l'économie sociale et solidaire. Je crois que cette crise nous apprend notamment qu'une crise mondiale peut survenir pour des raisons environnementales ou humaines. Par conséquent, les solidarités – parce que c'est ça l'économie sociale et solidaire, au-delà des familles, au-delà des principes – c'est d'abord et avant tout, ce monde des solidarités, un très grand avenir économique. Je le porterai à l'Europe en fin d'année dans le cadre d'un plan européen en faveur de l'économie sociale, c'est la première fois. Je crois véritablement que cette économie est appelée à grandir et à vocation, de plus en plus, à grandir, que ce soit en France mais aussi en Europe», développe Olivia Grégoire.

L'Intervalle, restaurant de l'ESAT Habilis


La dernière étape du déplacement dijonnais fut constituée d'un déjeuner de travail au restaurant l'Intervalle avec des acteurs de l'ESS comme la chambre régionale de l'ESS de Bourgogne-Franche-comté et France Active Bourgogne ou encore la Coursive, l'incubateur T et la Recyclade.

Situé dans le Parc Valmy, l'Intervalle est géré par l'ESAT Habilis, structure fondée par les PEP du centre de la Bourgogne-Franche-Comté, qui accueille environ 140 travailleurs en situation de handicap intellectuel, psychique, sensoriel ou moteur. La moyenne d’âge des travailleurs est de 38 ans et la répartition femmes-hommes est de 45%-55%.

La secrétaire d'Etat a été accueillie par la présidente de la délégation Côte-d'Or des PEP CBFC, la directrice de l'ESAT, Muriel Lafont, et la monitrice d'atelier, Paulien Bastien.

Autour des acteurs de l'ESS, plusieurs élus ont participé au déjeuner de travail : François Patriat (LREM), sénateur de la Côte-d'Or, Fadila Khattabi (LREM), députée de la Côte-d'Or, Nicolas Soret (PS), vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Emmanuelle Coint (LR), première vice-présidente du conseil départemental de la Côte-d'Or, et Océane Charret-Godard (PS), conseillère municipale de Dijon.

Jean-Christophe Tardivon

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