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27/10/2022 16:08

FÉNAY : François Rebsamen inaugure la première aire de covoiturage de Dijon Métropole

L'aire de covoiturage Dijon sud propose une cinquantaine de places de parking près de l'A311. L'inauguration s'est déroulée ce jeudi 25 octobre. Selon François Rebsamen, «le covoiturage est un moyen important de lutter contre le réchauffement climatique».
Depuis plusieurs années, un espace de covoiturage avait été instauré de façon improvisée entre le hameau de Domois et l'échangeur Dijon sud, en bordure de l'autoroute A311.

En 2020, la commune de Fénay, la Métropole de Dijon et les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône ont débuté une réflexion pour régulariser la situation en créant une véritable de aire de covoiturage de 49 places, en fonction depuis le 24 octobre dernier.

Le nouvel équipement métropolitain a été inauguré ce jeudi 27 octobre 2022 par François Resbamen (PS, FP), président de Dijon Métropole, Laurent Gobet (sans étiquette), maire de Fénay, et Ghislaine Baillemont, directrice générale adjointe en charge de l'infrastructure et des concessions d'APRR en présence d'élus locaux, de représentants de la Gendarmerie nationale ainsi que de l'entreprise Pennequin.

Investissement de 320.000 euros


Le nouveau parking compte 49 places. APRR revendique une «imperméabilisation minimale» des sols avec le recours à des pavés drainants en dehors des voies de circulation et des places PMR. Les candélabres d'éclairage sont alimentés par des panneaux solaires.

L'investissement s'élève à 320.000 euros financés par APRR (246.670 euros) et la Métropole de Dijon (73.330 euros).

Un sondage a révélé que les usagers de l'emplacement se dirigent ensuite vers Lyon ou vers Dijon, quasiment à moitié-moitié.

«Nous devons développer absolument des aires de covoiturage»


«Aujourd'hui, nous avons un covoiturage fonctionnel et sécurisé qui va devenir dans l'air du temps», déclare Laurent Gobet au moment des discours officiels.

«Visiblement, cette aire de covoiturage répondait à des attentes. (…) Nous devons développer absolument des aires de covoiturage pour rentrer dans la métropole ou pour sortir de la métropole», indique à son tour François Rebsamen.

«Il faut faire confiance aux gens qui savent aux gens qui savent les endroits pour poser la voiture, pour s'organiser, pour moins dépenser et se regrouper», constate le président de la Métropole au regard de l'emplacement retenu de façon informelle par les premiers pratiquants du covoiturage au niveau du péage Dijon sud. Et d'ajouter que «le covoiturage est un moyen important de lutter contre le réchauffement climatique et les rejets de gaz à effet de serre».

Covoiturage et intermodalité


Le président de la collectivité envisage l'élaboration d'un maillage selon «deux cercles» pour favoriser le covoiturage ou l'intermodalité entre les types de transports : des aires de covoiturages en périphérie de l'agglomération dijonnaise et, à une vingtaine de kilomètres de l'aire urbaine, des pôles multimodaux articulés notamment autour des dessertes de TER ou de bus.

«C'est moins de voitures dans l'agglomération, c'est plus de facilités de déplacement dans des transports propres et, surtout, ça permet aux gens d'économiser des dépenses», analyse François Rebsamen.

Le covoiturage, un engagement d'APRR


Pour sa part, Ghislaine Baillemont met en avant l'«ancrage territorial» d'APRR – dont le siège social est situé à Saint-Apollinaire – ainsi que sur «les engagements en faveur de la transition écologique» du concessionnaire autoroutier.

Le groupe APRR compte sur des partenariats avec Dijon Métropole pour «coconstruire ensemble des projets vertueux bas carbone qui répondent aux besoins de mobilité multimodale des habitants de [la] métropole».

En Bourgogne-Franche-Comté, APRR a déjà réalisé «une dizaine» d'aires de covoiturage sur le même modèle que celle de Fénay notamment à Arc-sur-Tille, Dole-Choisey ou encore Sevenans. Par endroit, certaines aires atteignent la centaine de places.

Réduire de 27% les émissions de GES sur autoroute d'ici 2030


«APRR est engagé plus que jamais en faveur d'une autoroute décarbonée», signale la directrice. La mobilité sur autoroute représente 7% des émissions de gaz à effet de serre en France.

La stratégie nationale «bas carbone» prévoit une réduction de 27% de ces émissions d'ici 2030. D'où une incitation au covoiturage que le groupe APRR accompagne, tout comme les voies réservées au covoiturage – pour les véhicules comptant au moins deux personnes à bord – ou encore les pôles multimodaux.

La représentante du groupe APRR signale qu'au 31 décembre, les aires de service du réseau seront toutes équipées de stations de recharge électrique : «tous les 40 km, les détenteurs de véhicules électriques pourront se recharger sur notre réseau sachant qu'il faut en moyenne 20 minutes pour atteindre 80% de charge».

Dijon rattrape son retard sur Besançon


Si Dijon compte plusieurs parking-relais, dont l'aire d'intermodalité située au terminus de la ligne de tramway T2 à Valmy, la métropole ne comptait pas encore d'aire spécifiquement dédiée au covoiturage. La collectivité commence ainsi à rattraper son retard sur la communauté urbaine de Besançon qui en compte trois.

Le dossier de Fénay a pu avancer rapidement car la commune avait la maîtrise du foncier en étant propriétaire du terrain. Deux autres emplacements sont en cours de réflexion au niveau de la métropole dijonnaise : à Neuilly-Crimolois (près de l'A39 et A31) et à Plombières-lès-Dijon (au bout de l'A38).

Par ailleurs, un chantier a débuté au niveau de l'échangeur autoroutier à Pouilly-en-Auxois où une aire de covoiturage sera mise en service au printemps 2023.

Le tout prend place dans le plan de développement de parkings de covoiturage du groupe APRR en lien avec l’État et les collectivités locales.

Jean-Christophe Tardivon

François Rebsamen laisse paraître son peu d'enthousiasme pour une zone à faible émission