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01/03/2023 12:27

FIN DE VIE : Alliance Vita sensibilise contre l'aide active à mourir

Porte-parole d’Alliance Vita, Tugdal Derville relaie les arguments de l'association pro-vie dans une tournée partout en France. Ce mardi 28 février, le militant a fait étape à Dijon pour inciter notamment à «aller plus loin dans les moyens de lutter contre la douleur via les soins palliatifs».
Appuyé par une équipe de salariés et de volontaires, Tugdal Derville, porte-parole d’Alliance Vita, sillonne la France avec son livre «Docteur ai-je le droit de vivre encore un peu ? L’euthanasie et le suicide assisté démasqués» (éditions Salvator).

L’auteur milite contre la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté. Il s’appuie sur les arguments des partisans d’une aide active à mourir – la souffrance, la liberté et la dignité – avec l'objectif de les déconstruire.

Association anti-euthanasie et anti-avortement


Ce mardi 28 février 2023, la tournée nationale d’Alliance Vita sur la fin de vie a fait étape à Dijon où l'association compte une dizaine de bénévoles. Au niveau national, l'association anti-euthanasie et anti-avortement est forte de 15 salariés et 1.000 volontaires.


La structure a été créée en 1993 lors des sujets sur la bioéthique et porte notamment ses convictions lors de l'actuel débat sur la fin de vie qui a débuté avec la convention citoyenne voulue par le président de la République.

Alliance Vita réfute le principe de l’euthanasie et du suicide comme choix individuel et préfère envisager une question collective et sociétale.

D'«autres solutions» que l'aide active à mourir


L’association s’est invitée dans plusieurs débats nationaux pour tenter d'infléchir le débat sur la fin de vie. Elle a été auditionnée notamment par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), par l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique, social et environnemental ou encore par la mission d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti.

En opposition à la convention citoyenne, l’association a mobilisé ses troupes pour débattre avec la population et recruter éventuellement de nouveaux volontaires.

«Nous allons maintenant sillonner la France pour promouvoir une autre réponse que l’euthanasie ou le suicide assisté aux questions posées par la dépendance et la grave maladie», indique Tugdual Derville en conférence de presse.

Le militant opte pour d'«autres solutions» à proposer à une personne en souffrance comme celle d’«aller plus loin dans les moyens de lutter contre la douleur via les soins palliatifs» car «le choix de focaliser la discussion autour d’une prétendue aide active à mourir vient non seulement bousculer un élément fondateur du vivre ensemble qu’est l’interdit de tuer, mais aussi escamoter toutes les questions qui se posent en fin de vie notamment autour de l’accompagnement et de la prise en charge de la douleur».

«Ne pas décider à la place» des personnes vulnérables


La principale crainte d'Alliance Vita concerne les personnes fragiles et en situation de handicap, «afin qu’on ne décide pas à leur place».

L'association pro-vie réfute donc tout encadrement par la loi reposant sur la notion de consentement et revendique une position plus radicale en cherchant à empêcher que cette loi voit le jour.

La dignité, argument utilisé par les partisans d'une dépénalisation de l'aide active à mourir, est abordée de façon ontologique par Tugdal Derville selon qui «la dignité est dans l’essence-même de la personne, et les plus vulnérables ont besoin qu’on leur confirme notre soutien et notre présence». Ce qu'il appréhende comme un humanisme à leur égard.

«Nous ne sommes pas des êtres autonomes mais des êtres reliés»


Le conférencier reprend également les propos des «pros fins de vie» suivant lequel l’euthanasie devrait être légalisée au nom de la liberté pour soutenir une distinction entre «liberté collective» et «collectivité individuelle» : «nous ne sommes pas des êtres autonomes mais des êtres reliés».

Le militant se veut catégorique : «la liberté ne peut pas être revendiquée face une intense souffrance».

Après la conférence de presse dans une brasserie du centre-ville, l'équipe conduite par Tugdal Derville s'est dirigée vers une salle paroissiale dijonnaise pour tenir une réunion publique à laquelle, selon les organisateurs, plus de 200 personnes ont participé.

Texte et photographie
Sabrina Dolidze


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