L'édition 2021 marquait le centenaire de la Foire internationale et gastronomique de Dijon. Une édition modifiée par rapport aux années précédentes dans le contexte de la crise sanitaire, après une annulation en 2020 : pas d'invité d'honneur et une thématique «100% gastronomie».

L'équipe de Dijon Congrexpo comptait sur ce centenaire pour attirer les visiteurs alors que, partout en France, les foires et salons grand public enregistrent encore une fréquentation inférieure d'au moins 30% aux moyennes d'avant la crise. En 2019, la Foire de Dijon avait recensé 160.000 visiteurs.

Ce jeudi 11 septembre 2021, Jean Battault, président de Dijon Congrexpo, et Nadine Bazin, directeur général, ont établi le bilan du visitorat juste avant la clôture de l'événement.

110.000 visiteurs en 2021

«On n'est plus dans nos références, tout ce qu'on a connu avant le Covid ne s'applique plus,il est difficile de faire des comparaison», prend soin de souligner Jean Battault en débutant son intervention.

Dijon Congrexpo enregistre environ 110.000 visiteurs pour cette édition 2021 de la Foire internationale et gastronomique de Dijon, soit 30% de moins qu'en 2019, ce qui est donc conforme aux attentes. Le chiffre d'affaires est en ligne, à -30% également, avec 450 exposants au lieu de 530 en 2019.

«Les exposants ont bien travaillé»

Pour l'organisateur, il s'agit d'«un véritable succès» car 'après la «frustration de l'annulation de l'an dernier», «les gens étaient contents d'être là», ce qui s'est retrouvé dans «l'activité des exposants qui ont bien travaillée et les plus performants d'entre eux ont mieux travaillé que lors d'une édition normale».

Le ratio visiteurs/exposants est «plus favorable cette année», constate Jean Battault, «ce qui n'a pas été le cas de nos confrères préalable». Dijon Congrexpo compte bien maintenir son rang de cinquième foire internationale en France.

L'élargissement des allées ayant eu pour effet d'augmenter le confort des visiteurs, Jean Battault envisage de conserver cette configuration en 2022 : «pour les soirs de nocturnes, c'est un vrai intérêt».

Située en fin d'année, la Foire de Dijon présente la particularité de générer des achats de vins pour l'année à venir (des champagnes, alsaces et portos notamment). «Ces habitudes de consommation caractérisent la Foire de Dijon», selon Jean Battault.

Le restaurant de la Foire a été «remis en valeur» et a «été plein», une «vraie satisfaction» : «des gens sont venus plusieurs fois au restaurant de la Foire et dans les restaurants de la Foire».

«Il faut satisfaire tous les types de clientèle, il n'y a pas de segmentation de clientèle, tout le monde est potentiel consommateur de tout type d'offre», analyse Jean Battault.

Bilan «prometteur» de la plateforme numérique

Venue «conforter le présentiel», la plateforme numérique a enregistré 45.000 visiteurs. «C'est prometteur», commente Nadine Bazin, «les exposants sont satisfaits de la plateforme».

En revanche, l'innovation technique de la Table de Lucullus en mapping vidéo n'a pas rencontré son public. «Je suis déçu», concède Jean Battaut, «c'était une expérience». Il devrait y avoir une autre idée à l'avenir mais toujours pour éviter les 150 kilos de gaspillage alimentaire lié auparavant aux présentations des plats sur la Table de Lucullus.

Prochains rendez-vous

Le prochain événement sera le salon Business Industries Dijon, les 23-24 novembre. Le temps fort à venir sera le Salon de l'Habitat, du 4 au 7 mars 2022 où un focus sera fait sur les métiers du bâtiment.

L'équipe de Dijon Congrexpo réfléchit à un Salon de la bière et de la gastronomie (en référence à la cuisine de l'Irlande, de la Belgique ou encore de pays scandinaves). Jean Battault espère voir le projet aboutir dans «moins d'un an».

«On sera candidat» à la délégation de service public

L'autre chantier de taille de Dijon Congrexpo sera la préparation du renouvellement en 2022 de la délégation de service public accordée par la Ville de Dijon pour mettre en œuvre le Palais des congrès et le Parc des expositions. Cela dans un contexte de relations tendues avec le maire de Dijon que ce soit à propos des pertes d'exploitations de l'association en 2020 et 2021 ou encore de l'entretien du site dont le hall 1, construit en 1956.

«On sera candidat», assure Jean Battault, «encore faut-il connaître les conditions qui seront demandées». Le président de Dijon Congrexpo cite l'exemple de Toulouse où le Palais des congrès est en centre-ville et le Parc des expositions en périphérie.

«Vue notre légitimité et la compétence embarquée, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas soumettre. Si on est sur une base de critères normaux d'exploitation, je ne vois pas pour quelles raisons on ne remporterait pas», poursuit le président de Dijon Congrexpo, «je suis près à en parler, le tout est que l'on me fournisse un interlocuteur».