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05/12/2024 17:49

FONCTION PUBLIQUE : L'intersyndicale adresse un «coup de semonce» au futur gouvernement

«On a besoin d'avoir une fonction publique de qualité avec des agents correctement traités», a déclaré le représentant de l'intersyndicale, ce jeudi 5 décembre. Un cortège d'un millier de personnes a traversé le centre-ville de Dijon.
Une manifestation lors d'un entre-deux gouvernemental. Prévue depuis plusieurs semaines, la mobilisation de ce jeudi 5 décembre 2024 a été rattrapée par l'actualité de l'exécutif. Le gouvernement de Michel Barnier étant tombé la veille, suite à une motion de censure validée par une majorité de députés, et le nouveau n'étant pas encore désigné, les fonctionnaires n'ont plus d'interlocuteur.

Au niveau national, le ministère de l'Intérieur a recensé 130.000 manifestants quand la CGT en a décomptés 200.000. Les enseignants ont fourni un contingent important avec plus de 31% de grévistes, toutes académies confondus. Un niveau de mobilisation parmi les agents de l’Éducation nationale qui n'avait plus été atteint depuis plusieurs mois.


Mille manifestants à Dijon


À Dijon, environ 1.000 personnes selon la police, 1.500 selon la CGT, se sont rassemblées dans le froid place de la Libération. Concernant les enseignants, le rectorat de l'académie de Dijon a relevé près de 25% de grévistes en Bourgogne, avec un pic à 29,45% parmi les enseignants en collège (lire le communiqué).

L'intersyndicale CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP a été rejointe par Alliance Police nationale et Unité SGP Police-Force Ouvrière, deux syndicats de policiers, et le SNSPP-PATS, syndicat des sapeurs-pompiers professionnels.

Par rapport à de précédentes mobilisations, rares étaient les personnalités politiques à participer à la manifestation dijonnaise. Après avoir voté la motion de censure (lire le communiqué), Pierre Pribetich (PS), député de la troisième circonscription de la Côte-d'Or, est venu échanger avec des représentants syndicaux, notamment Frédéric Pissot, secrétaire général de l'union départementale de la CGT en Côte-d'Or. Porte-parole régionale de Lutte ouvrière en Bourgogne-Franche-Comté, Claire Rocher (LO) a intégré le cortège.

L'«ex-ministre» Guillaume Kasbarian hué


Une brève prise de parole unitaire a été effectuée par Fabian Clément, co-secrétaire départemental de la FSU en Côte-d'Or, en s'appuyant sur le communiqué commun des syndicats (lire le communiqué).

Cependant, l'orateur a modifié le texte initial pour souligner que Guillaume Kasbarian était désormais l'«ex-ministre» de la Fonction publique. Ce qui n'a pas empêcher de nombreux manifestants de huer à cette mention. «Un homme sympathique qui a salué Elon Musk, l'ami de [Donald] Trump», a ironisé Fabian Clément.

Pour que l'exécutif renonce notamment aux trois jours de carence


Échaudés par le projet de loi déposé par l'exécutif démissionnaire, les agents de la fonction publique restent vigilants pour ne pas voir s'appliquer notamment les trois jours de carence ainsi que la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie.

Ils revendiquent également le versement de la garantie individuelle du pouvoir d'achat (GIPA), créée en 2008 pour compenser la stagnation des traitements des fonctionnaires en période d'inflation.

Plus globalement, les syndicats réclament notamment auprès de l’exécutif «des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques» et «des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques» ainsi que des mesures de revalorisation de rémunération.

«Le contexte économique et social pour la fonction publique ne change pas»


«Vous le savez, le gouvernement est tombé, le contexte politique change», a enchaîné Fabian Clément, «mais le contexte économique et social, notamment pour la fonction publique, lui, malheureusement ne change pas». «Nous devons rester mobilisés !»

«Aujourd'hui doit être un coup de semonce pour montrer au futurs gouvernements qui vont arriver qu'on ne doit pas toucher à la fonction publique, aux services publics qui servent l'intérêt général et la population», a clamé le représentant syndical. «On a besoin d'avoir une fonction publique de qualité avec des agents correctement traités.»

La rue de la Liberté étant en partie occupée par le marché de Noël, le cortège s'est engagé dans cette voie pour bifurquer rue des Godrans avant de rejoindre ensuite la place de la République afin de boucler jusqu'à la place de la Libération.

Jean-Christophe Tardivon









































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