
«La formation est un levier essentiel pour construire l'avenir de nos territoires», a déclaré, ce lundi 15 septembre, à Longvic, le président de l’École des métiers de Dijon Métropole Xavier Mirepoix. Le président de Région Jérome Durain a vu dans le travail accompli un motif de «fierté» pour la Bourgogne-Franche-Comté.

Cuisiniers, serveurs, réceptionnistes, barmans, boulangers, pâtissiers, chocolatiers, charcutiers, bouchers… l’École des métiers de Dijon Métropole forme de futurs professionnels. Ce lundi 15 septembre 2025, à Longvic, l'établissement a inauguré les nouveaux bâtiments de son pôle dédié aux filières hôtellerie-restauration et métiers de bouche qui voit passer 600 jeunes chaque année.
Entre bâtiments nouveaux et espaces réhabilités, les formateurs et apprentis disposent désormais d'équipements répartis sur 4.000 m² dont 700 m² d'extension.
Un investissement d'environ 16 millions d'euros
L'enveloppe avoisine 16 millions d'euros dont 8 millions d'euros financés par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre du plan de relance après la crise sanitaire.
La Métropole de Dijon a garanti l'emprunt effectué auprès de la caisse régionale Champagne-Bourgogne du Crédit agricole qui a également été mécène de l'opération. Deux opérateurs de compétences ont financé les équipements des ateliers et cuisines pédagogiques.
«Notre école devient un lieu exemplaire tournée vers l'excellence»
«La formation est un levier essentiel pour construire l'avenir de nos territoires, valoriser ses avoir-faire et répondre aux besoins des entreprises», a lancé Xavier Mirepoix, «grâce à cette rénovation, [notre école] devient un lieu exemplaire tournée vers l'excellence, l'innovation et la réussite des jeunes».
«Ce bâtiment n'est pas une fin en soi, il est un outil au service d'une ambition plus large : celle de former les talents de demain, de faire rayonner les métiers de bouche et de l'hôtellerie-restauration, de répondre aux enjeux de transitions écologique, numérique et sociale qui traversent ces secteurs», a ajouté le président de l’École des métiers de Dijon Métropole.
Xavier Mirepoix s'est exprimé devant notamment Céline Tonot (PS), maire de Longvic, Willy Bourgeois (PS), vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, François-Xavier Dugourd (LR, NE), vice-président du Département de la Côte-d'Or, Danielle Juban (REN), adjointe au maire de Dijon, Jean-Paul Durand (sans étiquette), conseiller municipal délégué de Dijon, Pascal Gautheron, président de la CCI Côte-d'Or-Saône-et-Loire, Audrey Kolb, secrétaire générale du MEDEF 21, Éric Boudier, président de la CPME 21, Yves Bard, vice-président de la chambre de métiers et de l'artisanat Bourgogne-Franche-Comté, Lionnel Petitcolas et Christophe Le Mesnil, coprésidents de l'UMIH 21, Arnaud Orsel, intendant général de la confrérie des chevaliers du Tastevin, Jean-Philippe Girard, président de l'Audace d'entreprendre, ainsi que Fadila Khattabi (REN), ancienne députée, ancienne ministre et qui fut enseignante d'anglais dans l'établissement durant 25 ans.
«L'apprentissage reste la voie privilégiée d'entrée dans les métiers de l'hôtellerie et la restauration»
Lionnel Petitcolas a assuré que les apprenants trouveront «des conditions de formation à la hauteur de leur ambition et de leur talent». «L'hôtellerie et la restauration sont des métiers d'exigence, de passion et de rigueur mais aussi des métiers de partage, de convivialité et de transmission culturelle. (…) L'apprentissage reste la voie privilégiée d'entrée dans nos métiers.»
Apprentie en BTS avec la mention complémentaire de pâtisserie, Angèline Cayron, a témoigné de son parcours qui l'a amenée à quitter l'enseignement général au niveau du lycée pour s'orienter vers un CAP à l’École des métiers, sa mère lui ayant transmis la passion de la pâtisserie.
Angèline Cayron est sortie première des sélections régionales pour le concours des Meilleurs Apprentis de France 2024 avant de se classer quatrième à l'échelon national. Elle souhaite désormais suivre un bachelor à l’École nationale supérieure de pâtisserie.
«Investir dans l'avenir de notre jeunesse»
«Les bienfaits de l'apprentissage sont, aujourd'hui, reconnus par tous», a indiqué Nadjoua Belhadef (PS, FP), vice-présidente de Dijon Métropole. «L'hôtellerie-restauration est un secteur en tension, au niveau du personnel. Il y a tout intérêt à avoir du personnel formé et passionné.»
«Investir dans l’École des métiers, c'est investir dans l'avenir de notre jeunesse, dans l'avenir de nos entreprises et dans l'avenir de notre métropole», a-t-elle résumé.
«La Région est sur tous les secteurs qui concernent la jeunesse»
Jérome Durain (PS), président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, voit dans le travail accompli par l’École des métiers de Dijon Métropole un motif de «fierté» pour la région : «dans la période que l'on traverse, il faut qu'on sache dire ce que l'on sait faire, d'où on vient, les compétences que l'on a acquises, ce qu'on sait transmettre».
«La Région est sur tous les secteurs qui concernent la jeunesse», a souligné le socialiste même si l’État a repris aux Régions la compétence de l'organisation de l'apprentissage avec la réforme liée à la loi «Pour la liberté de choisir son avenir professionnel», votée en 2018 et appliquée en 2020.
«Ce n'est pas parce que la compétence a été reprise que nous ne nous y intéressons plus, bien au contraire, on sait ce que ça apporte à notre économie et à notre jeunesse. (…) Il faut continuer à être attractif, dynamique. Il faut miser sur la jeunesse en lui donnant de bonnes bases», a ajouté le président de Région tout en précisant que les CFA ne peuvent plus s'attendre à voir la collectivité financer les projets autant qu'auparavant.
Les liens de l’École des métiers «au service de l'économie»
Après avoir abordé le thème de la «confiance», en lien avec la politique nationale (lire notre article), Océane Godard (PS), député de la Côte-d'Or, a développé la notion de «citoyenneté capacitaire» – empruntée à la philosophe Cynthia Fleury – pour mieux saluer «les liens que l’École des métiers a noué» avec les entreprises notamment «au service des compétences, de l'emploi, de l'économie».
«Les métiers de la restauration ont considérablement évolué», a remarqué la socialiste, «y compris dans le management, les matériels». «Vous êtes bien outillés pour développer des compétences et que chacune et chacun trouve sa place ici, à Longvic, à Dijon, en Bourgogne-Franche-Comté, et en France.»
Le restaurant d'application est ouvert aux adhérents de l'association
«Le restauration d'application est un véritable restaurant», s'est enthousiasmée Nadjoua Belhadef, «on y retrouve la passion, la créativité, le sérieux de ces jeunes en formation, guidés, toujours, par leurs professeurs». «C'est bien plus qu'un outil pédagogique, il est la preuve que nos apprentis ont déjà le niveau d'exigence attendu dans la vie professionnelle.»
Pour pouvoir déguster les déjeuners concoctés par les apprentis, il faut être adhérent de l’École des métiers de Dijon Métropole – l'adhésion coûte 20 euros par an – et réserver.
Le restaurant d'application est ouvert le midi, du lundi au jeudi. Entre la salle et la rotonde, il peut accueillir jusqu'à 50 convives. Compter 20 euros pour un repas comprenant une entrée, un plat et un dessert, hors boissons. Chaque semaine, les adhérents sont informés des menus proposés.
La boutique de l’École
Les productions des élèves sont vendues à la boutique de l'établissement : viennoiseries, pâtisseries, chocolats, bouquets de fleurs ou encore charcuteries.
Avec leur carte, les adhérents peuvent accéder au parking situé devant le restaurant d'application le temps de faire leurs provisions.
À noter que la voirie du chemin de la Noue est en cours de réfection par les agents de la Métropole de Dijon. Une déviation a été mise en place par la rue de l'Ingénieur-Bertin.
De nouvelles salles de classe à la rentrée 2026
Par ailleurs, pour remplacer ses salles de cours datant des années 1980, l'École des métiers de Dijon Métropole a lancé la construction d'un nouveau bâtiment à ossature bois avec isolation en paille et panneaux solaires photovoltaïques en toiture. La livraison est prévue à la fin de l'été 2026.
Jean-Christophe TardivonPortrait de l’École des métiers de Dijon MétropoleFondée à Longvic en 1976, anciennement appelée CFA La Noue
Propriété de la CCI Côte-d'Or-Saône-et-Loire, exploitée par une association
Première école interprofessionnelle de Bourgogne-Franche-Comté
150 collaborateurs dont 90 formateurs
1.350 entreprises partenaires
1.500 apprentis formés chaque année dans huit filières, du CAP au BTS
92% de taux d'insertion dans l'emploi




































































