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06/11/2023 19:53
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HANDICAP : «Il nous faut les professionnels du médico-social au sein de l'école de la République», envisage Fadila Khattabi

Ce jeudi 2 novembre, à Dijon, la ministre chargée des Personnes handicapées a souligné la multiplication «quasiment par trois» du nombre d'AESH depuis 2017 et a évoqué l'expérimentation des «pôles d'appui à la scolarité» en 2024.
Lors d'une réunion d'échanges avec des cadres de la Caisse nationale d'allocations familiales, ce jeudi 2 novembre 2023, à Dijon, Fadila Khattabi a été interpellée sur l'école inclusive ainsi que sur les interactions entre CAF locales, autorités académiques et parents d'enfants en situation de handicap.

«Sur l'école, il y a eu un engagement du président de la République, on va améliorer les choses», a réagi la ministre chargée des Personnes handicapées.

«Aujourd'hui, les AESH ont un vrai contrat, avec de vraies compétences»


«On a fait du quantitatif jusqu'à présent. On est parti de 49.000 auxiliaires de vie scolaire (AVS) en 2017 et on est aujourd'hui à 136.000 accompagnants d'enfants en situation de handicap (AESH). Un nombre multiplié quasiment par trois», a exposé Fadila Khattabi.


«Aujourd'hui, les AESH ont un vrai contrat, avec de vraies compétences, on a revalorisé entre 10 et 13% leur salaire pour cette rentrée en 2023 et, au bout de trois ans, elles ont un vrai CDI, elles sont formées», a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, pour le temps périscolaire, la ministre souhaite que des conventions soient établies avec les collectivités territoriales compétentes afin que «la même AESH puisse intervenir et à l'école et dans la collectivité». Démarche qui pourrait permettre aux AESH d'obtenir un temps plein.

Une expérimentation intégrant des acteurs du médico-social au sein de l'école


Lors de la Conférence nationale du handicap, le 26 avril dernier, Emmanuel Macron avait évoqué la création de Pôles d'appui à la scolarité (PAS). Le principe est retenu dans le projet de loi de finances pour 2024

«On a aujourd'hui 460.000 enfants qui sont scolarisés. (…) Il faut aujourd'hui faire du quantitatif. En tant qu'ancienne enseignante, je crois beaucoup à l'école inclusive. (…) Il nous faut absolument les professionnels du médico-social au sein de l'école de la République. Ça marche très bien. Tout ce qu'on trouve à l'institut médico-éducatif doit pouvoir être dans l'école de la République», a-t-elle envisagé.

«Le but est de créer 3.000 postes, dans toute la France, de professeurs-experts et de recruter deux ETP du médico-social par pôle d'appui à la scolarité dans lequel on peut avoir des orthophonistes, des psychothérapeutes, des psychomotriciens, la médecine scolaire, etc. Le but est que les parents n'attendent plus la notification de la Maison départementale pour les personnes handicapées pour aller à l'école. Tous les enfants pourront aller à l'école. On va essayer avec ces pôles d'appui à la scolarité d'apporter un premier niveau de réponse», a développé Fadila Khattabi. «Ça demande des efforts, des moyens.»

Dans un premier temps, trois départements expérimenteront ce dispositif en 2024, année pour laquelle le projet de loi de finances prévoit cent recrutements de «professeurs-experts» afin de coordonner les nouveaux pôles d'appui à la scolarité.

Jean-Christophe Tardivon

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