L'ancien ministre porteur d'une loi sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la haute fonction publique a invité à une réception, ce mercredi 8 mars, à Dijon, des élues de communes et de cantons.
À l'occasion de la Journée internationale du Droit des femmes, François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or, a convié des élues, maires ou conseillères départementales, à une réception.
Ainsi, une quarantaine d'élues étaient présentes à l'hôtel Esmonin de Dampierre, à Dijon, pour assister à un discours du centriste suivi d'un temps de convivialité.
En Côte-d'Or, 21,3% des maires sont des femmes
Dans le salon inscrit aux monuments historiques, François Sauvadet a rappelé que le bâtiment avait été construit en 1777 par l'architecte Jacques Cellerier pour le marquis Antoine Esmonin de Dampierre, président du parlement de Dijon puis du conseil général de la Côte-d'Or, ce au début du XIXème siècle.
Aujourd'hui, en Côte-d'Or, parmi 698 communes, 149 comptent une femme à la tête de la municipalité, soit 21,3%, un taux légèrement supérieur à la moyenne nationale. Toutefois, les fonctions d'adjoint au maire s'équilibrent quasiment entre hommes et femmes.
«On mesure le chemin qui reste encore à parcourir pour les élues et pour permettre à toutes les femmes d'accéder à des postes de responsabilités, (…) en faveur d'une représentation juste et équilibrée, non pas simplement des femmes, mais tout simplement de la société française», a commenté François Sauvadet.
Emmanuelle Coint est la première vice-présidente du Département
Du fait de la loi sur la parité instaurant un scrutin binominal par canton, la représentation est nécessaire équilibrée au Département. De surcroît, l'exécutif est également paritaire ; Emmanuelle Coint (LR) en est la première vice-présidente.
Parmi les élues occupant une des douze vice-présidences opérationelles, étaient également présentes Martine Eap-Dupin (LCOP), Catherine Louis (LCOP) et Patricia Gourmand (LCOP).
«Il n'y a pas de plafond de verre» au Département
Parmi les 2.600 agents du Département, on compte 61% de femmes. Parmi les agents territoriaux de catégorie A, 78% sont des femmes. Parmi les femmes, 66% ont fait l'objet d'un avancement de grade en 2021, toutes catégories confondues.
«Il n'y a pas de plafond de verre», a assuré le président de la collectivité locale en rappelant que la collectivité s'est doté d'un plan concernant l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et portant notamment sur les rémunérations.
«La parité, c'est dans les deux sens»
L'orateur étant également président de l'Assemblée des Départements de France, association d'élus, il est à noter que sur 103 conseils départementaux et assimilés, 21 sont présidés par une femme. «C'est un combat qu'il faut poursuivre au quotidien», a insisté François Sauvadet.
Alors que le centriste célébrera bientôt le trentième anniversaire de sa première élection comme député de la Côte-d'Or, en 1993, il a évoqué le souvenir de Simone Veil, ayant siégé dans le même groupe.
François Sauvadet n'a pas manqué de rappeler avoir porté, en tant que ministre de la Fonction publique, en 2012, la loi relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique et à la lutte contre les discriminations.
Le texte, assorti de sanctions financières, impose aux employeurs publics une proportion minimale de 40 % de personnes de chaque sexe pour les primo-nominations concernant les postes d'encadrement supérieur et dirigeant.
«La parité, c'est dans les deux sens», a glissé François Sauvadet, «c'est pas simplement une loi en direction du droit des femmes, c'est aussi d'éviter la féminisation d'un certain nombre de ministères».
Le nombre de femmes nommées à des postes de direction parmi la haute fonction publique est passé d'environ 10% en 2011 à plus de 40% en 2021.
«Les métiers ont tellement évolué, (…) il ne faut rien s'interdire en termes de carrière», a ajouté l'ancien ministre.
«Que ce soit chaque jour, la Journée du Droit des femmes»
Le président du Département a poursuivi son propos en abordant le sujet des violences intrafamiliales pour rappeler l'instauration d'une présence d'un travailleur social au sein de la gendarmerie (
lire notre article) et évoquer la prochaine mise en place d'un dispositif, en lien avec le bailleur social Orvitis.
«Le combat en faveur du droit des femmes reste d'actualité», a indiqué François Sauvadet au regard de la situation internationale, tant en Afghanistan, en Iran que dans certains états conservateurs des États-Unis.
François Sauvadet a conclu en dédiant son propos à sa grand-mère et en déclarant que «la plus belle des journées, c'est que ce soit chaque jour, 365 jours par an, la Journée du Droit des femmes».
Après une photographie avec le président en position centrale puis la première vice-présidente, les élues ont pu apprécier le buffet préparé par l'équipe du restaurant la Dame d'Aquitaine afin de poursuivre la réception de façon conviviale.
Jean-Christophe Tardivon
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