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09/06/2022 06:12

MÉDECINE : Le Centre Georges-François Leclerc lance des études sur le «cheval de Troie» de la chimiothérapie

Ce mercredi 8 juin à Dijon, le professeur Sylvain Ladoire a exposé une nouvelle méthode de lutte contre le cancer, présentée à un congrès à Chicago.
Le Centre Georges-François Leclerc a présenté les dernières avancées médicales exposées lors de l’ASCO (American Society of Clinicat Oncology) qui s’est déroulé récemment à Chicago.  C’est avec une standing ovation que la présentation des résultats de l’étude Destiny - Breast 04 a été saluée.

Cette étude a démontré l’efficacité d’un anticorps contre la cellule HER2 chez les patientes atteintes d’un cancer du sein. L’anticorps va agir tel un cheval de Troie pour aller attaquer directement les cellules cancéreuses en leur livrant une dose de chimiothérapie.


La conférence de presse du Centre Georges-François Leclerc s’est déroulée ce mercredi 8 juin 2022 en présence du Docteur Jean David Fumet, du Docteur Alice Hervieu, du Docteur Leïla Bengrine-Lefevre ainsi que du Professeur Charles Coutant et que du Professeur Sylvain Ladoire . 

Manon Bollery
© Photos Manon Bollery

Professeur Sylvain Ladoire

« Il y a eu cette année une vraie révolution. Nous sommes dans un changement d’ère. »

« Il y a eu une étude d’essai thérapeutique basé sur des anticorps »

« Nous avons beaucoup parlé d’immunothérapies ces dernières années mais là ça va beaucoup plus loin.
Le principe est de prendre un anticorps qui va reconnaître quelque chose à la surface des cellules tumorales
Cet anticorps va venir se fixer sur une protéine et ces anticorps vont venir greffer de la chimiothérapie sur les cellules. »

« Cette nouvelle technique de traitement est un peu « Le cheval de Troie de la chimiothérapie  » 

« Le cancer du sein est l’étendard de ce cheval de Troie mais cela va se développer dans tous les cancers »

« À l’ASCO la vraie révolution vient d’une étude Destiny - Breast 04. L’étude s’est adressée à des patientes ayant un cancer du sein métastatique. » 

« La cible de l’anticorps est HER2. »

« C’est le plus gros progrès qu’on ait vu dans l’histoire du cancer du sein. Ça divise par deux le risque de progression ainsi qu’une diminution de 37% de risque de décès. »

« Il y a eu une vraie standing ovation. Ceci est très rare, la salle s’est levée. Ceci est la preuve que c’est un changement d’ère. Ça valide le concept que les ADC vont révolutionner le champ du traitement du cancer. »

« La vraie révolution c’est qu’il n’y a pas besoin d’avoir de grosses expressions de HER2. Cela fonctionne non seulement pour les tumeurs qui expriment de forts niveau d’HER2 mais aussi de faibles niveaux. »

« C’est un traitement qui va être disponible pour plus de la moitié des cancers du sein. C’est beaucoup plus efficace que la chimiothérapie conventionnelle. Cependant, ce n’est pas sans toxicité (pertes des cheveux, nausées…) les effets secondaires sont semblables à ceux de la chimiothérapie conventionnelle. »

« Ce n’est pas un nouveau médicament mais une nouvelle famille de médicaments. »

« Le CGFL a ouvert des études avec chacun de ces ADC. »

« Nous espérons pouvoir guérir plus de patientes grâce à cette nouvelle famille de médicaments. Une patiente sur deux peut bénéficier de cette molécule. C’est un des grands objectifs du CGFL. »

« L’année dernière une patiente sur trois à bénéficier d’une innovation. »

« Cette molécule est déjà remboursée dans une niche de certains cancers du sein. Cela permet si les autorités mettent le nez dedans, que dans les mois qui viennent (d’ici janvier) il soit éventuellement accessible (remboursé). »

« C’est le gros scoop du cancer du sein et il faudra qu’à n’importe quel endroit du territoire on est le même résultat face à une tumeur. » 

« Une grosse étude canadienne a eu lieu : Arrêter la radiothérapie après une intervention chirurgicale. En gros on vous fait moins de traitements toxiques sans compromettre vos chances de survie. 
Avec le dépistage par la mammographie beaucoup de tumeurs sont découvertes très tôt.
L’étude a montré que quand on ne fait pas de radiothérapie, les patientes ont un risque de rechute acceptable (2%). En contrepartie quand vous n’irradiez plus les patientes vous ne générez  plus d’effets secondaires. »

« Il faut qu’on arrive à une désescalade de l’utilisation de radiothérapie »





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