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05/04/2022 20:21

MOBILITÉS : «Avec la décarbonation des transports, on est dans une totale révolution de l'écosystème», analyse Michel Neugnot

Puisque la filière automobile représente 5,1 % de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté, la Région est attentive à ses mutations industrielles dont le développement des véhicules électrifiés. Le vice-président en charge des transports participait ce mardi 5 avril à l'e-day sur le circuit de Dijon-Prenois.
«Quand on parcourt les routes, on voit de plus en plus de véhicule électriques», indique Michel Neugnot (PS). Le premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté en charge des transports participe ce mardi 5 avril 2022 à la seconde édition de l'e-day sur le circuit de Dion-Prenois.

Durant cette journée professionnelle organisées par Bourgogne-Franche-Comté Mobilité électrique, Michel Neugnot insiste d'emblée sur l'objectif de l'Union européenne de parvenir en 2030 à 55% de décarbonation des mobilités par rapport à 1990. «Un effort nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.»


Aller de la production jusqu'à l'utilisation des véhicules


«Avec la décarbonation des transports, on est dans une totale révolution de l'écosystème», analyse l'élu régional, «il va y avoir un choc économique important dans une région comme la Bourgogne-Franche-Comté».

La conception et la maintenance d'un véhicule électrique requiert moins de main-d’œuvre et de pièces (30% de pièces de moins qu'un véhicule à motorisation thermique, le coût de l'entretien est divisé par deux sur un véhicule électrique).

«Ensemble, il va falloir partir de la production jusqu'à l'utilisation des véhicules parce qu'il y a un timing à donner et une évolution des comportements à faire passer», insiste Michel Neugnot.

«Voir comment on peut former dans d'autres filières»


En termes d'emplois, au niveau national, la perte d'emplois liée à la transition énergétique des transports est estimée à 50.000 postes dans la filière de production des véhicules et à 50.000 autres postes dans la filière aval (distribution, maintenance et services associés).

En Bourgogne-Franche-Comté, la filière automobile compte plus de 350 établissements et près de 45.000 salariés, hors intérim. Elle représente ainsi 5,1 % de l’emploi salarié régional soit près du tiers de l’emploi industriel.

Un plan national se décline dans la région par un Plan Auto BFC (lire le communiqué) auquel s'ajoute un plan régional, la FIMA qui est la force intervention pour la mutation de l'automobile en Bourgogne-Franche-Comté. Le 27 janvier dernier, les élus régionaux ont voté une enveloppe de 37 millions d'euros pour financer cette FIMA en 2022 (lire notre article).

À partir d'un diagnostic en cours d'élaboration dans chaque bassin d'emploi, «il s'agit de voir comment on peut former dans d'autres filières –puisque c'est notre compétence – en essayant de retrouver ces filières dans une localisation proche», indique Michel Neugnot.

«Il y a un secteur qui se développe et qui a du mal à trouver des emplois, c'est le photovoltaïque», signale-t-il en faisant le lien entre électrification de la mobilité et développement des énergies renouvelables.

«Plus on va être performant, moins on aura de recettes»


Un effet de ciseau fiscal s'annonce néanmoins pour la collectivité. «Plus on va être performant, moins on aura de recettes», synthétise Michel Neugnot. En effet, les recettes fiscales sont adossées aux mises en circulation – les véhicules électriques et hybrides étant exonérés – et à la consommation de carburants vouée à diminuer. Les recettes des cartes grises vont ainsi passer de 118 millions d'euros à 85 millions d'euros dans les prochaines années.

En Bourgogne-Franche-Comté, les immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables sont passées de 1.052 en 2017 à 6.090 en 2021.

Jean-Christophe Tardivon

Le véhicule électrifié accélère son développement


Communiqué du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté :

La Région partenaire de l’e-Day 2022 

Mobilité partout et pour tous : c’est la priorité régionale ! Permettre à chacun de se déplacer simplement et à un prix acceptable favorise en effet grandement l’accès à l’emploi, à l’enseignement supérieur, à la culture et aux lieux touristiques, ainsi que le maintien de liens sociaux forts.

Avec sa démarche en faveur de la transition écologique et énergétique, la Région Bourgogne-Franche-Comté encourage le développement des modes de transport doux comme le vélo et tout ce qui limite l’usage des véhicules à moteur thermique, à commencer par l’usage des transports collectifs comme le train ou de véhicules plus propres équipés de motorisations à base d’énergies renouvelables et/ou non polluantes. Ces choix stratégiques seront partagés avec les EPCI dans chaque bassin de mobilité mis en place dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités (LOM).

Vers l’implantation de nouvelles générations de bornes de recharge

La Région agit en faveur de la mobilité électrique. En 2022, elle réalisera un schéma de cohérence des bornes de charges électriques au niveau régional, impulsant un développement coordonné de ces stations en partenariat avec les syndicats d’énergie.

La Région accompagne la mobilité électrique à travers plusieurs démarches en lien principalement avec Bourgogne-Franche-Comté  Mobilité Electrique (BFCME) en aidant financièrement l’association et en contribuant à l’élaboration d’actions de développement de la mobilité électrique.

L’association BFCME intervient aux côtés de la Région pour mettre en œuvre un programme d’actions sur trois ans sous forme d’actions pédagogiques auprès des publics par l’organisation d’événements et de conférences.

Des cars électriques sur certaines lignes du réseau Mobigo
- En juin 2018 : expérimentation en partenariat avec Transdev, d’un car Yutong 100 % électrique sur la ligne Mobigo Dijon <> Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or).
- Fin 2020 : mise en circulation de trois véhicules Yutong 100 % électrique sur la ligne Besançon <> Vesoul.

À partir de 2021, dans le cadre du renouvellement progressif des contrats de transport routier du réseau Mobigo, la Région a introduit dans ses cahiers des charges des dispositions en faveur du recours à des motorisations et des carburants alternatifs au diesel dont l’électrique.

La démarche interne de la Région pour des déplacements plus durables

Afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre liées au déplacement de ses agents, la Région est équipée d’une trentaine de bornes électriques pour le rechargement de ses véhicules. L’électricité consommée par les véhicules est issue des énergies renouvelables. Des générateurs photovoltaïques seront déployés en 2022 sur plusieurs bâtiments régionaux et contribueront à alimenter en énergie les véhicules électriques.

La transformation du parc automobile constitue ainsi un enjeu fort. En 2022, la part de l’électrique sera encore renforcée  de manière importante et une réflexion sur les véhicules lourds à hydrogène est également en cours. À ce stade, 22 % du parc régional est constitué de véhicules propres, soit environ 100 000 kilomètres en véhicules thermiques économisés (20 tonnes de CO2 non rejetées !).

La Région a également développé un partenariat avec Citiz-Mobigo et bénéficie d’un accès privilégié aux véhicules en autopartage. Par ailleurs, elle dispose d’une flotte de vélos électriques pour les petits déplacements de ses agents en agglomération.






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