Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
22/03/2025 03:58
6230 lectures

MOBILITÉS : François Rebsamen annonce le rétablissement de la liaison TGV Dijon-Roissy pour 2027

Ce vendredi 21 mars, devant une centaine de représentants du monde économique, le président de la Métropole de Dijon a passé en revue les sujets d'actualité et vanté l'action de la collectivité en matière de développement économique.
La deuxième Rencontre des acteurs économiques du territoire, organisée par la Métropole de Dijon, s'est déroulée, ce vendredi 21 mars 2025, à Dijon, en présence d'une centaine de personnes.

Selon la collectivité, une telle réunion avait pour but de «faire le point sur les projets et investissements structurants de la collectivité, en complémentarité avec les projets portés par les entreprises innovantes, dans une dynamique d’attractivité».

Ont participé Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que des élus et des entrepreneurs, pour certains représentant également d'organisations patronales.

L'issue d'un bras de fer entre la Métropole de Dijon et la SNCF


En début de réunion, François Rebsamen (PS, FP), président de la Métropole de Dijon et ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation du gouvernement de François Bayrou, a pris la parole pour délivrer quelques messages au monde économique.

En particulier, le responsable de l'exécutif métropolitain a annoncé le rétablissement de la ligne TGV en direction de Roissy en 2027, au moins sur sa partie Besançon-Dijon-Roissy. Une nouvelle qui a été applaudie par l'assistance.

Après la suppression de la liaison Mulhouse-Lille durant la crise sanitaire, un bras de fer opposait le président de la Métropole de Dijon, soutenu notamment par la maire de Besançon, au président de la SNCF pour obtenir la reprise des circulations de TGV.

Retrouvez ci-dessous des extraits choisis du discours de François Rebsamen.

«On pensait qu'il n'y avait que les pays communistes qui s'enfermaient»


«Les vins et spiritueux française sont attaqués par des taxes que le rpésident Trump veut mettre dessus. Ce qui menace énormément des secteurs économiques entiers.»

«On pensait qu'il n'y avait que les pays communistes qui s'enfermaient», commente François Rebsamen, «cela a changé». «Maintenant, il y a des pays qu'on considérait comme des exemples de démocratie libérale, eux-mêmes, s'enferment. (…) Il y a des retours de manivelle à de telles décisions.»

«La métropole a passé le cap des 100.000 emplois l'année dernière»


«La situation des souverainetés économique, industrielle, énergétique s'impose plus que jamais à notre pays et va nous pénaliser, nous faire évoluer et, peut-être, nous renforcer d'une certaine manière.»

Les investissements internationaux diminuent en France. La croissance est en baisse, avec une anticipation à 0,7% en 2025. L'inflation a reflué, avec une anticipation à 1,3%.

Au niveau, le taux de chômage est stable à 7,3%, fin 2024, contre 6,2% à l'échelle métropolitaine dijonnaise.

«Sur notre territoire, il y a des fragilités industrielles et des points forts», remarque le social-démocrate. «Dans les fragilités, je pense notamment à tout ce qui est lié à des industries lourdes – Tetra Pak a annoncé sa fermeture pour septembre 26 – (…) et au secteur automobile.»

«La métropole a passé le cap des 100.000 emplois l'année dernière avec un solide positif, malgré tout, de plus de 500 emplois qui sont répartis à 80% dans le tertiaire et la part industriel tourne aux alentours de 13%.»

«Par contre, on est une des régions les plus industrielles de France avec de belles perspectives en Saône-et-Loire avec le développement d'industries lourdes et des fragilités de l'autre côté avec l'automobile [NDLR : plus présente dans le Doubs].»

«Du côté de la Métropole, on a battu, cette année, les records d'investissement sur la Ville de Dijon et la Métropole. On atteint près de 200 millions d'euros d'investissement. On a presque 45% de notre budget qui est consacré à l'investissement.»

«Jean-Pierre Farandou a pris l'engagement devant moi qu'on rétablirait cette liaison au 1er janvier 2027»


«On a encore à convaincre le conseil régional que, si on n'avance pas assez, c'est parce que notre région est enclavée. Elle n'a plus de liaison ferroviaire directe avec le nord de l'Europe, avec l'ouest de la France et je ne parle pas des liaison aériennes qui ont disparu. On est brocardé dès que l'on essaie de maintenir une activité aéroportuaire dans notre région, ce que je fais avec mes collègues de la Métropole sur l'aéroport de Dole.»

«J'en prends l'engagement ici si le temps m'ait laissé : on rétablira la liaison ferroviaire entre Besançon, Dijon et Roissy. C'est indispensable aujourd'hui. (…) J'ai rencontré le président de la SNCF, Monsieur Farandou, qui va partir dans quelques temps mais qui est encore là. Il a pris l'engagement devant moi qu'on rétablirait cette liaison au 1er janvier 2027.»

«C'est vrai que c'est plus facile de négocier avec la SNCF quand on est en même temps ministre des Transports. (…) [Jean-Pierre Farandou] a voulu dîner avec moi en tête-à-tête, ça ne m'était pas arrivé depuis deux ans. J'ai compris ce qu'était le pouvoir à cet instant-là.»

«Le versement mobilité régional, ce n'était pas ça la solution»


«Quelques débats subsistent avec le MEDEF sur le versement mobilité, on aura l'occasion d 'en reparler. Le versement mobilité régional, ce n'était pas ça la solution. (…) La solution, c'est de construire des nouveaux réseaux de transport parce que ça donne du travail, ça modifie l'urbain. Ces des millions [d'euros] investis avec des entreprises locales et des sous-traitants du département et de la région.»

«Quand vous investissez 400 millions d'euros [sic] sur un projet de tramway, vous donnez du travail à des gens. Je rappelle que le secteur du bâtiment et des travaux publics doit tourner, dans notre métropole, aux alentours de 12.000 emplois.»

«Nous aurons un Roquelaure de la simplification»


«On essaie de limiter au maximum le poids des contraintes administratives. (…) Sur l'artificialisation, sur la qualité de l'air. (…) Le sujet est comment on met en place un [service express régional métropolitain] alors qu'on a tout pour le faire plus vite encore. On a l'infrastructure ferroviaire. On va réfléchir ensemble. On va le faire avec le conseil régional et les EPCI concernés.»

«Nous voulons renforcer la solarisation et notre indépendance vis à vis des coûts de l'électricité. Nous allons créer au prochain conseil métropolitain une société d'économie mixte énergie qui sera dédiée aux projets de production d'énergies renouvelables.»

«Nous aurons un Roquelaure de la simplification. (…) Le ZAN aujourd'hui s'appelle Trace puisqu'il a été assoupli par le Sénat. On va attendra ce que va en faire l'Assemblée nationale. J'ai fortement assoupli ce texte puisqu'il y aura 10.000 hectares qui seront réservés pour l'industrie et 12.500 pour les projets nationaux et européens qui seront hors comptabilité ZAN. J'ai hésité à mettre fin à la prescriptibilité des SRADDET. Au parlement, on parle le SRADDET couramment [rires dans l'assistance].»

«On a des parcs d'activité qui continuent de se développer»


«Dans notre région, on n'a pas fait un bon [schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires]. On n'a pas encouragé ceux qui avaient fait des efforts, on les a pénalisés.»

«[Via le ZAN], on a décidé de donner un hectare à chaque commune. Quand il y a 700 communes dans un département, ça fait déjà 700 hectares de moins à utiliser.»

«Sur la métropole, on a construit, en vingt ans, 18.000 logements et on a consommé quatre terrains de foot, 4 hectares.»

«On a des parcs d'activité qui continuent de se développer. (…) À l'Ecoparc, on a la commercialisation de 60 hectares dans la deuxième tranche. À Beauregard [sur 80 hectares], on a des centres de logistique importants.»

«Avec le siège URGO, on aune transaction majeure avec 4.000m² [de bureaux] en plein centre-ville. C'est le retour des centres-villes pour l'activité économique, notamment des cadres.»

«Nous voulons accompagner le développement de toutes les entreprises innovantes, les startups, les entreprise à forte croissance. Il y en a beaucoup dans notre département et notre métropole.»

L'importance de l'industrie pharmaceutique


«Nous avons donné la priorité à trois grandes filières d'excellence : l'agroalimentaire, (…) la santé, (…) et le numérique.»

«L'industrie pharmaceutique, c'est 800 chercheurs, 10.000 étudiants, 4.000 emplois sur Dijon. (…) Le CHU est le premier employeur du département et de la région et donc premier financeur des transports en commun.»

«Nous voulons nous affirmer comme une métropole tout à la fois attractive, de développement mais aussi du bien-être et du bien-vivre.»

«Quand on s'attaque à la science, on détruit vraiment les fondements de la démocratie»


«Nous continuerons à lutter contre le changement climatique. (…) Nous allons poursuivre la décarbonation de l'activité humaine. (…) Il y a encore un président inconscient, de l'autre côté de l'Atlantique, qui continue de ne pas y croire. Quand on s'attaque à la science, on détruit vraiment les fondements de la démocratie. Croyons à la science avec la conscience et nous pourrons avancer ensemble. Nous avons tout pour réussir sur ce territoire.»

La réunion s'est poursuivie par une série de témoignages portant sur des exemples de développement économique et des initiatives en matière de transition écologique avant la signature du contrat métropolitain pour le climat et la biodiversité.

Actualisé le 27 mars 2025 :

En amont de la session du conseil de la Métropole de Dijon, ce jeudi 27 mars 2025, François Rebsamen a apporté quelques précisions. La ligne Dijon-Roissy pourrait constituer «le premier TGV des trains d'équilibre du territoire» (lire notre article).

Propos recueillis par
Jean-Christophe Tardivon

La ligne Dijon-Roissy pourrait constituer «le premier TGV des trains d'équilibre du territoire»


«La perspective favorable du retour de la liaison TGV Dijon-Roissy est une bonne nouvelle», réagit Nathalie Koenders


«Quand la force du collectif fait bouger la ligne», se félicite Océane Godard à propos du rétablissement de la liaison TGV entre Dijon et Roissy


L'exécutif de Dijon Métropole chiffre à 200 millions d'euros la création d'une troisième ligne de tramway


183 millions d'euros pour moderniser l'incinérateur de la Métropole de Dijon














Votre météo à Dijon
Votre météo en Bourgogne
Infos-dijon.com - Mentions légales