Le président de la Métropole de Dijon projette une extension du réseau de transports en commun au sud et à l'est de l'agglomération.
Cap sur 2026 pour François Resbamen (PS, FP). Ce jeudi 1er décembre 2022, le président de la Métropole de Dijon a abordé notamment les sujets de mobilité lors d'une réunion publique destinée à «mieux faire connaître» l'intercommunalité qui rassemble 23 communes et compte 255.000 habitants.
En lien avec les compétences d'organisation des mobilités de la Métropole, François Rebsamen a fait part de «[sa] volonté de lancer des études nouvelles pour étendre le tramway en direction du sud de la Métropole puisqu'il s'agit d'une zone d'emplois - entre autres – très denses avec des sièges d'entreprises telles Urgo, Adhex ou Corden Pharma, plus les commerces et les habitants voire la future clinique de Chenôve».
Le prolongement du tram, un sujet en réflexion
Le sujet a déjà été abordé en session du conseil métropolitain lors des débats d'octobre 2021 concernant la requalification de l'avenue Roland-Carraz à Chenôve. La mise en place d'un bus à haut niveau de service avait alors été évoquée au sud à l'horizon 2030.
Plus avant encore, lors de la campagne électorale des municipales de 2020, François Rebsamen avait évoqué que la réalisation de nouvelles lignes pouvaient être conditionnées à une augmentation du «versement transport», un impôt de production s'appliquant aux entreprises s'établissant à 2,1% de la masse salariale.
La question budgétaire sera primordiale pour définir le type de matériel et le tracé. En 2012, les deux lignes de tramway et l'achat groupé de rames ont représenté une enveloppe d'environ 400 millions d'euros, financée par la Banque européenne d'investissement et la Caisse des dépôts et consignations pour 288 millions d'euros ainsi que par des subventions de l'État, la Région Bourgogne, le Département de la Côte-d'Or et le Fonds européen de développement régional.
Après reconfiguration du réseau de bus, le tramway est aujourd'hui emprunté quotidiennement par environ 100.000 voyageurs.
Durant les débats, le président de la Métropole a fait le lien avec les sujets de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de qualité de l'air : «on a une qualité de l'air sur la métropole absolument exceptionnelle, (…) ce sont des questions de santé publique, il y a une diminution des particules fines dans l'air de 80%».
«L'étude va nous dire ce qui est le plus rentable»
«Il faut étudier aussi la nécessité de mieux desservir l'est avec Quetigny ou Chevigny qui regroupent près de 45.000 habitants», a ajouté François Rebsamen.
Concernant cette branche est, l'étude servira à trancher entre trois options : privilégier la desserte d'une zone économique ou la desserte d'une zone résidentielle ou bien les deux.
«Est-ce qu'il faut avoir non pas un tram mais un bus en site propre ?» s'interroge également François Rebsamen. Géographie et matériel, «c'est l'étude qui va nous dire ce qui est le plus rentable».
L'étude sur les nouvelles lignes sera lancée en 2023 pour être remise aux élus métropolitains afin permettre un vote d'ici «la fin de ce mandat». La réalisation incomberait donc aux élus issus des municipales de 2026.
Jean-Christophe Tardivon