
Ce jeudi 27 mars, en session à la Métropole de Dijon, François Rebsamen a apporté des précisions concernant le potentiel rétablissement d'une liaison TGV Besançon-Dijon-Roissy en 2027.
«On fait beaucoup pour le ferroviaire», a assuré François Rebsamen (PS, FP), ce jeudi 27 mars 2025. Le président de la Métropole de Dijon a apporté des précisions concernant son annonce du rétablissement de la ligne TGV Dijon-Roissy après s'être entretenu avec le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou (
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«Notre région est fortement enclavée au niveau des dessertes ferroviaires. Non plus de Mulhouse à Lille, je désespère de faire rouvrir la ligne Mulhouse-Lille vu que d'autres constructions sont apparues en Alsace notamment, en passant par Strasbourg. La réouverture de la liaison ferroviaire qui pourrait concerner Dijon à Roissy, et ensuite vers Lille, devrait voir le jour, après beaucoup de discussions, au 1er janvier 2027», a-t-il déclaré devant les conseillers métropolitains réunis en session (
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Besançon, Dijon, Montbard, Marne-la-Vallée, Roissy-Charles de Gaulle
«Nous avons renoué la discussion» , a développé, en conférence de presse, celui qui est également ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation du gouvernement de François Bayrou, «l'objectif que nous nous sommes donnés et que [Jean-Pierre Farandou] partage, c'est de rétablir la liaison Dijon-Roissy au 1er janvier 2027».
«Il peut très bien y avoir Besançon, si Besançon est intéressée avec le Département du Doubs», a-t-il ajouté, «on pourrait s'arrêter à Montbard avec soutien du Département de la Côte-d'Or».
Au-delà, l'enjeu est de viser un arrêt à Marne-la-Vallée – permettant des correspondances ferroviaires vers l'ouest de la France – puis au niveau de l'aéroport Roissy-Charles de de Gaulle et même jusqu'à Lille, cela sans changer de gare, par le biais du Montpellier-Lille (
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L'enjeu du financement public
«Ce serait le premier TGV de ce qu'on appelle les trains d'équilibre du territoire», a dévoilé François Rebsamen. Bien connus des usagers des transports sous la marque Intercités, les «trains d'équilibre du territoire» jouent un rôle d'aménagement du territoire depuis 2010. Il s'agirait du premier TGV à entrer dans ce cadre qui permet à l’État de contribuer au coût des billets.
«La Région [Bourgogne-Franche-Comté] a pris l'engagement de participer», a indiqué le président de la Métropole, «et puis l’État». «Plus de collectivités, ça facilite les choses.»
Toutefois, de leur côté, la maire de Dijon (
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En 2023, selon les services de la Métropole de Dijon, le groupe SNCF avait envisagé que les collectivités au long du trajet de Mulhouse à Lille s'associent pour apporter 12,5 millions d'euros. Ce qui avait été refusé car «un cabinet avait expertisé à la moitié».
Une ouverture à la concurrence n'est pas écartée
«Peut-être faudra-t-il envisager la concurrence», glisse François Rebsamen alors que les opérateurs italien et espagnol s'intéressant au marché français. «On peut demander aux concurrents privés de prendre à leur charge une ligne, en compensation de ce qu'ils obtiennent sur des lignes qui sont très bénéficiaires».
Cependant, «la solution SNCF pourrait cependant être la plus rapide», estime-t-on du côté de la Métropole de Dijon.
Jean-Christophe Tardivon