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16/05/2023 19:23

POLITIQUE : «À Reconquête, nous avons constitué l'union des droites», assure Éric Zemmour

Le président du parti d'extrême-droite était en séance de dédicaces, ce mardi 16 mai, à Dijon. «Reconquête sera de tous les scrutins», a-t-il indiqué, avec un regard attentif pour les territoires lui ayant accordé plus de 10% des suffrages lors de la présidentielle de 2022.
Une séance de dédicaces sous haute sécurité a été organisée pour les sympathisants d’Éric Zemmour, ce mardi 16 mai, à la librairie À la bonne source, au centre-ville de Dijon.

La veille, le préfet de la Côte-d'Or avait publié un arrêté interdisant toute manifestation revendicative dans une partie du centre-ville. Ainsi, toutes les rues adjacentes à celle de la librairie étaient sécurisées par des policiers pour prévenir d'éventuels troubles à l'ordre public alors que des mouvements politiques, syndicats et associations avaient appelé à protester contre la venue de l'homme politique d'extrême-droite.


Près de 300 inscrits à la séance de dédicaces


Le président de Reconquête est arrivé en voiture directement devant le commerce, accompagné de policiers et de membres de son équipe. Il a été accueilli par Antoine Camus, conseiller municipal de Saint-Apollinaire et référent départemental du parti souverainiste et identitaire (lire notre article).

Après avoir salué des personnes attendant sur le trottoir – les organisateurs revendiquant près de 300 inscrits -, Éric Zemmour s'est installé à l'intérieur de la librairie et a rapidement réagi à la sécurisation de ses déplacements.

«Les antifas tentent de menacer tous les gens qui viennent simplement se faire dédicacer un livre»


«Cela se passe comme ça partout où je me déplace. Ceux qui s'appellent les antifas tentent de menacer, d'invectiver, d'interdire, de vitupérer, d'insulter tous les gens qui viennent simplement se faire dédicacer un livre», a-t-il commenté.

«C'est simplement des méthodes absolument scandaleuses. Je note que la dernière fois, au Mans, ça s'est vraiment très très mal passé. Depuis, manifestement des consignes ont été données et le préfet a empêché les antifas de venir et je le remercie. Manifestement, le ministère de l'Intérieur a enfin pris au sérieux ces racailles qui veulent nous interdire de parler. Ils ne nous interdirons pas de parler et, enfin, l’État nous défend beaucoup mieux qu'au début de ce périple et je le remercie aussi», a-t-il ajouté.

«Les partis politiques installés sont des syndicats d'élus»


«Je me déplace dans toute la France, je fais dédicacer mon livre, je déjeune avec les gens des fédérations. (…) Il se passe quelque chose qui, pour l'instant, n'est pas vu dans le paysage médiatique mais nous sommes en train de constituer un véritable parti politique», a enchaîné Éric Zemmour.

«C'est paradoxal, en fonction de mon parcours personnel, professionnel, je suis en train de forger un véritable parti politique, à l'ancienne, alors que les partis politiques installés, en particulier à droite, je connais moins de l'autre côté, ne sont plus des vrais partis. Ce sont des syndicats d'élus, ce sont des façade électorales, mais, il n'y a plus de parti au RN, chez LR ou, encore moins, à Renaissance», a-t-il analysé.

«C'est l'avenir de la droite»


«En Côte-d'Or, comme ailleurs, on voit bien que nous avons constitué, à Reconquête, l'union des droites dont je parle depuis un an. Il y a des anciens du Rassemblement national qui, pour la plupart d'ailleurs, étaient au Front national de Jean-Marie Le Pen, et il y a des gens de LR (…) qui étaient même, pour les plus âgés, au RPR, et puis, il y a des gens qui n'ont jamais été encartés qui votaient, selon les cas, soit pour le candidat de LR, soit pour le candidat du FN et du RN», a poursuivi le président de Reconquête.

«Nous avons rassemblé ces gens-là, qui se côtoient, qui s'apprécient, qui travaillent ensemble au sein de Reconquête. Je pense que c'est l'avenir de la droite», s'est-il enthousiasmé.

«Reconquête sera de tous les scrutins»


«Nous travaillons à définir un projet, des idées, des axes de campagnes», a signalé Éric Zemmour en évoquant les élections européennes de 2024, «nous définirons la tête de liste, la liste».

«[L'ancrage territorial] est difficile pour un parti évidemment neuf, (…) mais nous y travaillons. Nous avons réuni notre conseil national la semaine dernière. Nous avions réuni, il y a trois semaines, tous ceux qui se préparent à être candidat aux municipales et nous les formons», poursuit-il en signalant avoir un regard particulier pour les territoires où sa candidature a recueilli plus de 10% des suffrages lors du premier tour de la présidentielle de 2022. Et de marteler : «Reconquête sera de tous les scrutins.»

Rassemblement de près de 200 opposants


«Les stylos sont corrects», a glissé Éric Zemmour en testant l'équipement mis à sa disposition pour dédicacer tant son livre «Je n'ai pas dit mon dernier mot» (éditions Rubempré) que les toutes nouvelles cartes de membres.

Parmi les premiers à le solliciter figuraient Franck Gaillard, maire de Chaume-et-Courchamp, ainsi qu'un vigneron venu avec une bouteille de morey-saint-denis pour que le polémiste reparte avec un souvenir de la Bourgogne.

Dehors, selon la préfecture de la Côte-d'Or, près de deux cents personnes s'étaient réunies place du Théâtre pour exprimer leur contestation de la venue d'Éric Zemmour à Dijon. Un «black bloc» s'est constitué pour approcher de la librairie. Les policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les activistes.

Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon















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