
Autour de Valérie Grandet et de Catherine Renosi, ce lundi 14 avril, à Daix, une vingtaine de militants se sont retrouvés afin de témoigner des raisons de leur soutien à Bruno Retailleau dans la course pour la présidence des Républicains. «Ça fait longtemps que l'on a pas eu un gaulliste comme ça», a estimé un adhérent.

«Bruno Retailleau, c'est comme une déferlante». Les soutiens de Bruno Retailleau se sentent pousser des ailes ! Les deux référentes en Côte-d'Or du candidat à la présidence des Républicains, Valérie Grandet (LR, NE), conseillère municipale d'opposition à Longvic, et Catherine Renosi (LR, NE), adjointe au maire de Talant, revendiquent la participation de 150 élus et militants au sein du comité de soutien.
Toutes les deux attendent 450 personnes au meeting prévu avec leur candidat le 28 avril prochain, à 18 heures, à l'Espace Jean Bouhey, à Longvic.
Ce lundi 14 avril 2025, à Daix, une vingtaine de soutiens se sont réunis afin de préparer la mobilisation en vue de cette réunion publique et pour partager leur enthousiasme en apprenant que le niveau des adhésions au sein du parti gaulliste retrouvait un étiage qu'il n'avait plus connu depuis des années grâce, selon, eux au sénateur de Vendée devenu ministre de l'Intérieur du gouvernement de François Bayrou.
Les référentes relaient volontiers que Les Républicains recenseraient
désormais près de 100.000 cartes avec «majoritairement, des adhésions
pour Bruno Retailleau».
Un «meeting régional» dans la métropole dijonnaise
Pour obtenir la venue de Bruno Retailleau, Valérie Grandet a eu l'idée de proposer à son équipe de campagne de faire de l'étape dans la métropole dijonnaise «un meeting régional».
Les deux référentes espèrent que des militants viendront – par leurs propres moyens, éventuellement «en covoiturage» – depuis les environs de Besançon, de Dole, de Langres ou encore depuis la Saône-et-Loire.
Bruno Retailleau porte «une droite forte»
«Bruno Retailleau est un leader visionnaire dont le dévouement et la passion pour le service public ne font aucun doute», déclare, Dominique Bégin-Claudet (LR, NE), maire de Daix, pour ouvrir la réunion, «son parcours et ses qualités témoignent de son engagement à écouter, à agir et à défendre les intérêts de chacun d'entre nous».
«Je suis à fond derrière Bruno Retailleau», confie l'ancienne infirmière libérale, «il représente ce que j'aimerais que notre pays redevienne». «À un moment donné, il faudra qu'on soit fier d'être de droite. (…) J'espère qu'on pourra remonter quelque chose de durable et de fort.»
Pour sa part, Valérie Grandet salue les nouveaux adhérents et d'anciens militants «perdus de vue» qui ont repris leur carte.
«Il y a une réponse à une attente que l'on avait dans notre parti», analyse Catherine Renosi, «maintenant, il y a quelqu'un au bout de ligne, quelqu'un qui porte une droite forte». «J'en ai assez qu'on soit dans les compromis, voire dans les compromissions permanentes.»
«C'est son action forte sur le régalien qui me fait soutenir Bruno Retailleau», poursuit la Talantaise, «là, il se trouve qu'il est ministre de l'Intérieur, il dit aussi des tas de choses dans d'autres domaines». «C'est la personnalité d'un homme cohérent qui dit la même chose depuis des années dans tous les domaines de l'action publique.»
Une «complémentarité» entre Bruno Retailleau et David Lisnard
Valérie Grandet reste co-référente en Côte-d'Or de Nouvelle énergie, le mouvement fondé par David Lisnard pour développe un axe libéral sur le plan économique. Même, plusieurs membres du comité de soutien côte-d'orien de Bruno Retailleau sont membres également de Nouvelle énergie.
«Il y a une complémentarité entre Bruno Retailleau et David Lisnard», estime Valérie Grandet, «David Lisnard n'a pas spontanément soutenu un candidat. Il a demandé aux deux candidats s'ils étaient en capacité de porter les idées qu'il avait et le seul qui a répondu de manière favorable à des points importants, c'est Bruno Retailleau.»
«Les deux hommes parlent de liberté et la liberté, c'est le plus important aujourd'hui», insiste la Longvicienne, «il n'y a pas de liberté sans ordre». «Bruno Retailleau porte cette idée d'ordre pour que les gens soient en liberté et protégés.»
«David Lisnard est aussi pour l'efficacité de l'action publique», glisse Catherine Renosi, «il y a la liberté sur le plan économique mais le pendant, c'est aussi que l'action publique soit forte et efficace».
Le 29 mars dernier, à Cannes, c'est même depuis sa permanence que David Lisnard a lancé le comité de soutien de Bruno Retailleau dans les Alpes-Maritimes.
«C'est un homme d'action», note Bruno Bethenod
«Je connaissais Bruno Retailleau en tant que sénateur», expose Bruno Bethenod, maire d'Arceau, avant de témoigner d'un déplacement commun en Arménie en 2024. «Bruno Retailleau, c'est un homme de la terre, un homme du terrain. (…) C'est un homme de parole, c'est un homme d'action.»
Le défenseur des maires ruraux se dit sensible à l'entourage retenu par les responsables politiques pour mener leur action publique. En particulier, il se félicite que Franck Robine, ancien préfet de la Côte-d'Or, soit devenu directeur de cabinet de l'actuel ministre de l'Intérieur.
«Bruno Retailleau a fait bouger un certain nombre de lignes», estime Bruno David
«Depuis que Bruno Retailleau est au ministère de l'Intérieur, il a quand même fait bouger un certain nombre de lignes en tenant sa politique que ce soit sur l'application des lois – on a un arsenal qui est largement disponible, encore fallait-il le faire appliquer», estime Bruno David (LR), conseiller municipal d'opposition à Dijon. «Sur l'Algérie, il y a un certain nombre de lignes qui commencent à bouger, on lui doit .
«Sur la fin de vie, il y a de vrais sujets éthiques qui n'ont jamais été pris à bras le corps depuis pas mal d'années. Sur Dijon, on sait qu'on a un député qui s'était penché sur la question. On ouvre la boîte de Pandore sur cette thématique-là. Bruno Retailleau prend des positions très fermes pour la vie. (…) Il défend une certaine conception de la vie au sens noble.»
«Il est constant dans sa droite», remarque Francis Lacroix
«Il dit ce qu'il va faire et il le fait même avec des possibilités limitées au sein d'un gouvernement qui n'est pas très solidaire», approuve un militant, «il va au bout de ses convictions».
«Bruno Retailleau n'essaie pas d'aller chercher un électorat qui n'est pas le nôtre», remarque Francis Lacroix (LR), adjoint au maire de Marsannay-le-Bois, «il est constant dans sa droite, il n'essaie pas d'aller flirter avec des gens de gauche en essayant de les récupérer».
«Ça fait longtemps que nous n'avons pas eu quelqu'un qui est vraiment de droite, qui ose le dire, et qui, de fait, permet à chacun d'entre nous de se reconnaître en lui sans avoir à penser qu'il va rentrer dans des calculs bidouillés pour arriver à prendre le pouvoir», développe-t-il. «Il a le courage de rester, il ne veut pas donner raison aux macronistes, il ne veut pas donner raison à l'Algérie.»
«Bruno Retailleau, c'est comme une déferlante», témoigne Élisabeth Lacroix qui intervient au téléphone auprès des contacts des Républicains dans la quatrième circonscription de la Côte-d'Or.
«Il défend la liberté», insiste Céline Renaud
«On peut enfin reprendre confiance en un homme politique à droite», témoigne Céline Renaud (LR, NE), conseillère municipale d'opposition à Dijon. «Ça fait des décennies qu'on doit voter pour le moins pire ou qu'on ne peut pas voter parce qu'on n'a pas de candidat.»
Tout comme son camarade de Marsannay-le-Bois, l'élue dijonnaise considère qu'il y a une forme de «courage», et non de «soumission», à être entré dans un gouvernement validé par Emmanuel Macron. «On ne va quand même pas lui reprocher de, en même pas six mois, ne pas avoir reconstruit tout ce qui a été déconstruit en 40 ou 50 ans !»
«Il défend la vie, il défend la liberté», insiste-t-elle, «la liberté de circuler à toute heure du jour et de la nuit». «Je pense en particulier aux femmes. À Dijon, je ne circule pas toute seule à pied dans les rues parce qu'on a peur.»
La prochaine présidentielle est dans toutes les têtes
«On a besoin de reconstruire notre parti», considère Catherine Renosi, «[Bruno Retailleau] veut en faire à la fois un parti jeune et fort». «On n'est plus dans la France ni de De Gaulle – même si la matrice gaulliste reste importante – ni de Nicolas Sarkozy – même s'il a apporté des choses –, on est en 2025. J'ai un fils né dans les années 2000 qui a grandi avec les attentats, avec des défis sur le plan sociétal et sur le plan régalien. (…) Il faut que l'on réponde.»
«Une reconstruction
step by step», abonde Anne Perrin-Louvrier (LR, NE), conseillère municipale de Fontaine-lès-Dijon.
«Bruno Retailleau a dit que ce seront les adhérents des Républicains qui choisiront le mode désignation [pour la candidature à la prochaine élection présidentielle]. (…) Il y a un grand nombre d'adhérents qui ne veulent plus d'une primaire ouverte. (…) Ce sont les adhérents qui trancheront. Il est hors de question qu'on fasse encore des choses descendantes comme dans les années 2000, que ce soit un petit conciliabule parisien qui décide du candidat qui représentera les valeurs fortes de la droite qui est en train de se reconstituer», développe Valérie Grandet.
«Il y a beaucoup de gens qui ont réadhéré à LR dans cette optique», abonde un militant passé chez Reconquête et revenu aux Républicains, «on le soutient pour ça». «Cette élection a un rôle prépondérant en vue de la présidentielle».
Un refus d'une candidature de Laurent Wauquiez à la présidentielle
«Si c'est Laurent Wauquiez qui passe, je ne suis pas sûr de voter LR», lance un militant chevronné. «Le dernier président que l'on a vraiment eu, c'était de Gaulle. [Nicolas Sarkozy] quand il était là, il n'a pas fait tout ce qu'il a dit, c'est pour ça qu'il n'a pas été réélu.»
«Laurent Wauquiez dit qu'il n'y aura pas de primaire», déplore une militante, «s'il est président, il serait candidat pour 2027». «C'est une démarche très particulière.»
«Ça fait longtemps que l'on a pas eu un gaulliste comme ça»
«Bruno Retailleau incarne quelque chose», appuie un militant, «il est homme d’État, il a été homme de terrain, président de conseil départemental, président de Région et, à chaque fois, il a rempli sa tâche». «Aujourd'hui, il est dans un rôle régalien, je pense qu'il a la carrure pour incarner le président ; c'est une rencontre entre un personnage, des institutions et un pays.»
«Ça fait longtemps que l'on a pas eu un gaulliste comme ça», s'exclame un autre militant. «Même s'il est encore un peu bridé, on sent bien que, quand il a une idée, il a envie de la mettre en œuvre. Ce n'est pas spécialement politique, c'est pour le pays.»
«Il parle de choses fondamentales, de choses qui servent à gérer le pays sur des sujets qui peuvent être régaliens mais qui sont aussi d'ordre administratif», estime Bruno Bethenod qui désapprouve la réforme du corps préfectoral voulue par Emmanuel Macron. «Il faut remettre une formation en place.»
Une nouvelle phase de la campagne
«Le slogan, c'est ''rassemblés pour gagner''», conclut Valérie Grandet, «ce n'est pas pour faire gagner Bruno Retailleau, c'est pour gagner les prochaines élections».
La campagne d'adhésion se terminant le 17 avril prochain, les militants attendent désormais des deux candidats qu'ils exposent leur vision de la future organisation des Républicains jusqu'à l'élection par vote électronique, les 17 et 24 mai prochains.
Jean-Christophe Tardivon















