
«Notre force, c'est vraiment d'être l'émanation de citoyens plutôt que d'un siège politique national», a déclaré le président d'Agir pour Dijon en fêtant les dix ans du parti local, ce samedi 1er juin.
Association devenue parti politique en 2014, Agir pour Dijon a fêté ses dix ans, ce samedi 1er juin 2024. Son président Emmanuel Bichot a présenté le bilan décennal devant une centaine de personnes (
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Par ailleurs membre des Républicains, Emmanuel Bichot soutient «à titre personnel» François-Xavier Bellamy dans sa campagne pour les élections européennes (
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«Nous sommes dans une très forte dynamique»
En marge de l'assemblée générale du parti politique local, Emmanuel Bichot a répondu aux questions d'
Infos Dijon.
Comment évolue Agir pour Dijon ?«Agir pour Dijon évolue bien parce que nous sommes dans une très forte dynamique. Beaucoup de Dijonnais se tournent vers nous, nous sollicitent, dans tous les quartiers, et un certain nombre souhaitent nous rejoindre pour s'engager vraiment plus activement à nos côtés dans le mouvement ou en tant que sympathisants.»
«Ça nous permet d'avoir un réseau très important à travers toute la ville qui nous est très précieux. Notre force, c'est vraiment d'être l'émanation de citoyens plutôt que d'un siège politique national.»
Dans quelles orientations politiques ces adhérents se retrouvent-ils principalement ? «C'est un projet municipal dont j'ai redit les grandes lignes dans mon intervention. Dès lors que quelqu'un se reconnaît dans ce projet municipal, il est bienvenu avec nous.»
Agir pour Dijon prône la révision du plan local d'urbanisme pour plus de «nature en ville»
Dans ce projet, les questions d'urbanisme reviennent souvent. En particulier vous contestez certains projets immobiliers. On trouve parfois aux côtés de vos militants aussi des militants anticapitalistes. Est-ce que le fait que vous manifestiez ensemble ne brouille pas quelque peu le message que vous portez ?«Nous défendons la nature en ville. Si d'autres le défendent aussi, tant mieux. Ce que je regrette, c'est que les Verts, les écologistes dijonnais, ne sont pas toujours au rendez-vous. Souvent, ils arrivent un peu tard.»
«Nous avons eu toujours une grande constance sur le sujet. Aujourd'hui, nous avons une position très claire sur le PLUi-HD [NDLR : le plan intercommunal d'urbanisme], c'est de le réviser et de sanctuariser tous les espaces verts existant à Dijon, publics ou privés, et, deuxièmement, de les développer dans la mesure du possible par rapport à des possibilités qui pourraient se dévoiler.»
«La porte est ouverte à tous ceux qui qui se reconnaîtraient dans le projet»
Qu'attendez-vous des élections européennes ?«Que, à l'issue de ces élections, notre ville et notre région aient peut-être quelques relais dans les députés qui seront élus. Mais, malheureusement, les listes sont nationales, elles ne sont plus du tout régionalisées donc elles sont quand même très déconnectées du territoire.»
«Autrement, Agir pour Dijon ne prend pas position par rapport aux élections européennes et ne donne pas de consigne de vote.»
Quelles seront les prochaines grandes étapes ?«Aujourd'hui, on a surtout parlé de notre propre bilan. Nous ferons le bilan de la municipalité à l'automne et nous présenterons progressivement nos propositions en 2025.»
Allez-vous rechercher des alliances en vue de votre future candidature ?«La porte est ouverte à tous ceux qui qui se reconnaîtraient dans le projet que nous portons. La discussion est ouverte.»
Propos recueillis par
Jean-Christophe Tardivon