«On souhaite que Michel Barnier et son gouvernement réussisse parce qu'on souhaite que le pays réussisse», a déclaré le président du groupe parlementaire principalement composé de députés Renaissance, ce jeudi 26 septembre, à Dijon.
L'ancien Premier ministre Gabriel Attal a fait étape à Dijon, ce jeudi 26 septembre 2024, pour rencontrer les militants bourguignons de Renaissance réunis pour leur rentrée politique dans une salle du quartier des Grésilles.
Pour cet échange hors-presse, les représentants du bureau de Côte-d'Or de Renaissance ont revendiqué près de 200 participants dont plusieurs en distanciel.
Entouré de François Patriat, Didier Martin et Fadila Khattabi
Descendant d'un TGV venant de Paris, Gabriel Attal a été accueilli par François Patriat (REN), sénateur de la Côte-d'Or, Didier Martin (REN), ancien député de la Côte-d'Or et Fadila Khattabi (REN), ancienne députée de la Côte-d'Or et ex-ministre des Personnes âgées et des Personnes handicapées dans le gouvernement du dit Premier ministre.
Malgré une arrivée relativement discrète – seuls trois policiers en tenue étaient positionnés à la sortie de la gare tandis qu'une voiture personnelle sans motard attendait les différentes personnalités –, Gabriel Attal a été reconnu par plusieurs usagers de la gare et passants qui l'ont sollicité pour réaliser des selfies.
Président du groupe parlementaire Ensemble pour la République
Nommé Premier ministre par Emmanuel Macron le 9 janvier dernier, Gabriel Attal a présenté la démission de son gouvernement le 8 juillet – suite aux élections législatives anticipées – puis a géré les «affaires courantes» avant la passation de pouvoir avec Michel Barnier, le 5 septembre.
Alors qu'il était Premier ministre démissionnaire, il a regagné les bancs de l'Assemblée nationale en tant que député réélu dans les Hauts-de-Seine pour participer aux premiers travaux de la XVIIème législature de la République française.
Se faisant, le 18 juillet, Gabriel Attal, seul candidat, a été désigné président du groupe parlementaire Ensemble pour la République – qui compte 99 membres – constitué principalement des députés Renaissance. D'autres partis sont associés comme Agir, Territoires de progrès, En commun, le Parti radical ou encore la Fédération progressiste.
Actuel secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné a annoncé qu'un congrès se tiendrait avant le 30 novembre prochain. Bien des regards se tournent vers Gabriel Attal pour l'inciter à prendre la tête du parti héritier du mouvement En Marche fondé par Emmanuel Macron.
Des échanges pour «remercier» les militants de leur engagement
Avant de rejoindre la salle où l'attendait des militants, Gabriel Attal a répondu brièvement aux questions des journalistes.
Pourquoi venir à la rencontre des militants des comités locaux ?«J'ai été élu président du groupe parlementaire des députés Renaissance qui s'appelle aujourd'hui Ensemble pour la République. À ce titre, c'est important que je puisse aller à la rencontre de nos militants, de nos adhérents partout en France.»
«C'est surtout l'occasion, pour moi, de les remercier parce qu'ils ont été très mobilisés ces derniers mois à l'occasion de plusieurs échéances électorales, évidemment la campagne des élections européennes et la campagne des législatives où ils se sont battus pour nos couleurs, nos valeurs, nos candidats, hélas, avec le résultat que nous connaissons, qui est un résultat de tristesse puisque nous avons perdu ses élections.»
«Beaucoup de valeureux députés qui étaient avec nous à l'Assemblée nationale, aujourd'hui, n'y siègent plus. C'est l'occasion, pour moi, de les retrouver, de leur dire toute mon amitié, de dire à Didier Martin et Fadila Khattabi qu'ils nous manquent. Il y a encore beaucoup de choses à faire ensemble.»
Gabriel Attal évite de s'afficher en campagne pour pour prendre la tête du parti
Un renouvellement à la tête du parti est prévu, êtes-vous candidat ?«Un congrès est prévu dans nos statuts mais on n'a même pas encore été convoqué, on n'en connaît ni les modalités ni les dates. Je ne me prononce pas sur une échéance qui n'est pas encore fixée.»
«Je vais à la rencontre des adhérents (…) parce que c'est d'eux que l'on tire notre légitimité. C'est eux qui nous permettent encore de pouvoir agir. On a un groupe de près de cent députés. C'est le deuxième groupe de l'Assemblée nationale [NDLR : après le Rassemblement national et ses 126 députés, devant La France insoumise et ses 72 députés].»
«Ce sera toujours l'intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout»
Les choix gouvernementaux interrogent les militants. Quelle position du groupe allez-vous porter ?«On souhaite que Michel Barnier et son gouvernement réussisse parce qu'on souhaite que le pays réussisse. Ce sera toujours l'intérêt supérieure de la nation au-dessus de tout.»
«On le fera toujours dans les respect de nos valeurs, de nos priorités, de ce qu'on considère être juste et utile pour les Français. Évidemment que l'on sera toujours constructif mais on sera toujours aussi exigeant. Je pense que c'est ce qu'attendent de nous les militants.»
«Ce qui est très important – c'est vrai pour le groupe et c'est vrai pour le parti –, c'est que l'on refasse des idées le moteur et le carburant de notre formation politique. Un parti, c'est fait pour réfléchir, proposer et gagner des élections. Je propose que notre parti mette ça à son agenda !»
Propos recueillis par
Jean-Christophe Tardivon