
«Le Parti radical porte des idées progressistes», a rappelé la présidente du parti Nathalie Delattre, ce dimanche 25 mai. Jean-Philippe Morel aborde les élections à Dijon avec l'objectif d'augmenter le nombre d'élus défendant les valeurs du radicalisme en 2026.
«Le Parti radical est le plus vieux parti de France», a rappelé Nathalie Delattre, présidente du parti. Elle s'exprimait, ce dimanche 25 mai 2025, à Marsannay-la-Côte, en marge d'un déplacement en tant que ministre du Tourisme sur le thème de l'œnotourisme (
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Le Parti radical se prépare pour les municipales, en particulier à Dijon
où Jean-Philippe a été désigné chef de file pour discuter avec les
autres formations.
«Le Parti radical porte des idées progressistes»
«Nous sommes le parti des territoires», a développé Nathalie Delattre, «nous avons une assise au niveau des élus qui se fait à travers l'ensemble de la France». «Nous portons effectivement des idées progressistes. Dans le passé, nous avons pu marquer l'histoire par des lois emblématiques. Je pense, en 1905, à la loi sur la laïcité.»
«Nous continuons le combat», a ajouté la présidente du Parti radical, «j'ai pu porter, quand j'étais parlementaire, des lois sur les agressions d'élus, sur des thématiques différentes, sur la viticulture aussi». «Nous continuons à être au cœur des préoccupations humanistes, libérales et solidaristes de notre société.»
Conseiller municipal puis adjoint au maire et aussi coprésident de groupe
La fédération départementale de la Côte-d'Or du Parti radical est présidée par Jean-Philippe Morel, avocat de profession. Maxime Moulazadeh en est le secrétaire général. En 2020, le Parti radical – alors Mouvement radical – a rejoint la coalition formée par François Rebsamen (PS, FP) pour conduire les politiques publiques de la Ville de Dijon.
En 2022, Jean-Philippe Morel est devenu adjoint au maire délégué aux anciens combattants, au devoir de mémoire, à l'engagement citoyen et à la défense nationale.
À la suite de l'élection de Nathalie Koenders (PS) en tant que maire de Dijon – François Rebsamen restant président de la Métropole de Dijon – Jean-Philippe Morel est devenu coprésident du groupe municipal Socialiste, radical, citoyen et apparentés, principale groupe de la majorité. Il est également conseiller métropolitain.
Le Parti radical s'engage derrière Nathalie Koenders et François Rebsamen
Le chef de file du Parti radical pour l'élection municipale dijonnaise a d'ores et déjà entamé «un travail programmatique» : «le Parti radical a vocation à apporter sa pierre à l'édifice et au projet que nous souhaitons voir mis en valeur».
«Bien évidemment, derrière, s'engageront les discussions pour que, je le souhaite, le Parti radical ait plus de place dans la majorité municipale qui sera coconduite par Nathalie Koenders et François Rebsamen», précise-t-il.
Le tenant du radicalisme se projette donc dans la perspective de voir Nathalie Koenders – qui n'a pas encore officialisé sa candidature à la mairie de Dijon – et François Rebsamen – qui, lui, a déjà exprimé son souhait d'être colistier de Nathalie Koenders – reconduits à la tête, respectivement, de la Ville et de la Métropole de Dijon.
Des «lignes rouges» républicaines
Les enjeux des négociations porteront donc sur l'inclusion des thèmes chers au Parti radical en général – la laïcité, l'innovation et l'intégration européenne notamment – et à Jean-Philippe Morel en particulier – la prise en compte du travail de mémoire – ainsi que sur le poids politique accordé au parti, c'est à dire au nombre de places en position éligible dans la liste de coalition.
Toutefois, Jean-Philippe Morel a fixé des «lignes rouges» concernant l'étendue du rassemblement auquel participer : «rien ne sera possible avec tous ceux qui ne sont pas fidèles aux principes de la République». «Aujourd'hui, il y a des partis qui se sont mis en marge de l'idéal républicain (…) mais je n'ai aucune inquiétude sur Dijon. Nous avons une majorité qui fonctionne, des gens qui sont tous attachés aux idéaux de la République et qui avancent dans la même direction pour faire une belle métropole, une belle ville de Dijon.»
Jean-Christophe Tardivon
Jean-Phippe Morel et Maxime Moulazadeh (image d'illustration JC Tardivon)
Jean-Philippe Morel, Nathalie Delattre et Jean-Michel Verpillot, lors de la visite du Caveau des vignerons, le 25 mai 2025, à Marsannay-la-Côte (image d'archives JC Tardivon)